Gare de Tilff

gare ferroviaire belge

Tilff
Image illustrative de l’article Gare de Tilff
Intérieur de la halte et ancien bâtiment voyageurs.
Localisation
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Commune Esneux
Section Tilff
Adresse Rue d'Angleur
4130 Tilff
Coordonnées géographiques 50° 34′ 14″ nord, 5° 35′ 01″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire Infrabel
Exploitant SNCB
Code UIC 88426304
Services Omnibus (L)
Heure de pointe (P)
Caractéristiques
Ligne(s) 43, Liège à Marloie
Voies 2
Quais 2
Altitude 87 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Bus voir Intermodalité

Carte

La gare de Tilff est une gare ferroviaire belge de la ligne 43, de Liège (Angleur) à Marloie, située au village de Tilff sur le territoire de la commune d'Esneux, en Région wallonne dans la province de Liège.

Elle est mise en service en 1866 par la Grande compagnie du Luxembourg. C'est une halte ferroviaire de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) desservie par des trains Omnibus (L) et Heure de pointe (P).

Situation ferroviaire modifier

Établie à 87 mètres d'altitude, la gare de Tilff est située au point kilométrique (PK) 6,90 de la ligne 43, de Liège (Angleur) à Marloie, entre les gares ouvertes d'Angleur et de Méry[1].

Histoire modifier

La station de Tilff, est mise en service le 1er aout 1866 par la Grande compagnie du Luxembourg lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la section de Melreux à Liège-Guillemins qui permet l'ouverture dans la totalité de la ligne de l'Ourthe[2].

Le site de la gare est très encaissé et situé de l'autre côté de l'Ourthe par rapport à Tilff.

Le bâtiment de la gare modifier

Pour la construction de ses gares, la Grande Compagnie du Luxembourg réalisa plusieurs modèles standards et choisit pour un grand nombre de ses gares, un modèle de bâtiment rectangulaire de deux niveaux sous bâtière comportant trois travées. Chaque façade était symétrique. Au centre, on retrouve un oculus sous une corniche en mitre. Les façades sont en brique apparente avec un cordon de pierre bleue au rez-de-chaussée joignant la naissance des arcs qui surplombent chaque ouverture (les arcs sont en plein cintre au rez-de-chaussée et bombés à l’étage). On retrouvait également deux cordons de briques, l'un marquant la séparation entre les deux étages et l'autre reliant le larmier des fenêtres à l'étage. Ces gares seront par la suite portées à cinq travées (pour une longueur totale d'une vingtaine de mètres) avec une avancée au niveau des trois travées centrales côté rue[3]. Les plans de la gare furent approuvés en et la gare fut inaugurée le 24 aout 1866[4].

De telles gares furent construites à Tilff, Esneux, Rhisnes, Saint-Denis-Bovesse, Barvaux, Bomal, Chastre, et Mont-Saint-Guibert. Seules les quatre premières existent toujours à l’heure actuelle[3].

Une halle à marchandises était installée de l'autre côté, près de l'Ourthe.

En 1891[4], d'importants ajouts furent réalisés pour tenir compte de l'augmentation du nombre des voyageurs mais, contrairement à beaucoup de gares de la Grande Compagnie du Luxembourg, que les Chemins de fer de l’État Belge décidèrent de remplacer, la gare de Tilff fut conservée et agrandie, le résultat a plus que doublé la longueur du bâtiment d'origine.

La transformation a consisté à aménager, de part et d'autre du corps central, deux ailes à un étage ailes de quatre travées d'un côté et de deux[5] puis trois travées de l'autre. Ces ailes étaient à toit plat et munies d'un parapet. Une marquise recouvrait autrefois les quais sur toute la longueur du bâtiment[5] elle a désormais disparu.

La gare d'Esneux fut également agrandie de la sorte mais la disposition des ailes est inversée par rapport à celle de Tilff[6].

Contrairement à certaines gares agrandies sans tenir compte de l'esthétique d'origine[3], les architectes réalisèrent ici une structure harmonieuse et quasi symétrique avec des portes et fenêtres à arc en plein cintre identiques à celle de la gare d'origine[5].

Cette gare survécut aux guerres et à la vague de démolition et existe encore aujourd'hui en bon état. À un moment de son existence, elle a perdu ses pignons à mitre et les oculi que ces pignons surmontaient[5].

En , la SNCB annonce que la gare de Tilff sera mise en vente d'ici 2023 alors que la gare d'Esneux le sera dès 2021. La commune d'Esneux, via la bourgmestre Laura Iker, déclare qu'elle est intéressée pour un éventuel rachat de ces bâtiments en vue de les réaffecter en activités commerciales ou sociales[7].

Service des voyageurs modifier

Accueil modifier

Halte[8] SNCB, c'est un point d'arrêt non géré (PANG) à accès libre. Avec deux quais et abris.

Dessertes modifier

Tilff est desservie par des trains omnibus (L) et d'heure de pointe (P) de la SNCB[9].

En semaine, on retrouve :

  • des trains L entre Liers et Marloie ou Rochefort-Jemelle ;
  • une paire de trains P entre Liège-Saint-Lambert et Rochefort-Jemelle ;
  • un train P entre Liège-Saint-Lambert et Marloie (le matin) ;
  • un train P entre Liège-Saint-Lambert et Bomal (le mercredi, vers midi).

Les week-ends et jours fériés, la desserte se résume aux trains L Liers - Marloie, qui circulent toutes les deux heures.

S'y rajoute le dimanche soir en période scolaire un train P qui circule entre Arlon et Liège-Saint-Lambert.

En été, un unique train touristique (ICT) circulant le matin entre Liers et Rochefort-Jemelle se rajoute aux trains L de cette relation durant les week-ends.

Auparavant, la desserte comprenait aussi des trains InterCity (IC o) et InterRegion (IR m)[10], les premiers ne marquent désormais plus le moindre arrêt entre la gare d'Angleur et la gare d'Esneux tandis que la seconde catégorie n'existe plus.

Intermodalité modifier

Un parking pour les véhicules y est aménagé[8]. Elle est desservie par les bus 28 et 377 du réseau TEC Liège Verviers[8].

Notes et références modifier

  1. « Carte technique du réseau », sur Infrabel, (consulté le ).
  2. Annuaire spécial des chemins de fer Belges, V. Devaux et Cie, 1869, pp. 193-194 lire (consulté le 3 mars 2012).
  3. a b et c Hugo De Bot, Architecture des gares en Belgique, tome I : 1835 - 1914, Turnhout, Brepols, , p. 180
  4. a et b « Gare de Tilff | Railstation », sur www.railstation.be (consulté le )
  5. a b c et d « Les gares belges d'autrefois. La gare de Tilff. Guy Demeulder. », sur users.skynet.be (consulté le )
  6. « Les gares belges d'autrefois. Esneux. Guy Demeulder. », sur users.skynet.be (consulté le )
  7. « La commune d'Esneux-Tilff n'aura bientôt plus de gares ! », sur RTBF Info, (consulté le )
  8. a b et c « SNCB - Tilff », sur www.belgianrail.be (consulté le ).
  9. « Brochures de ligne - SNCB », sur www.belgiantrain.be, (consulté le ).
  10. Site b-rail.be SNCB Mobility Brochures de ligne (fiches horaires) : 43/ Liège - Gouvy - Luxembourg lire (consulté le 3 mars 2012)

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Lien externe modifier

Origine Arrêt précédent Train   Arrêt suivant Destination
Liers Angleur L Méry Marloie
ou Rochefort-Jemelle
Liers Angleur ICT
(week-ends ou vacances)
Méry Rochefort-Jemelle
Liège-Saint-Lambert
ou Liège-Guillemins
Angleur P
(en semaine)
Méry Marloie
ou Rochefort-Jemelle
ou Bomal
Arlon Esneux P
(week-ends et fériés)
Liège-Guillemins Liège-Saint-Lambert