Gare de Quiévrain
La gare de Quiévrain est une gare ferroviaire belge de la ligne 97, de Mons à Quiévrain (frontière), située sur le territoire de la commune de Quiévrain dans la province de Hainaut en Région wallonne.
Quiévrain | |
L'ancien bâtiment (fermé), l'entrée de la gare est à gauche. | |
Localisation | |
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Pays | Belgique |
Commune | Quiévrain |
Adresse | Place de la Gare 7380 Quiévrain |
Coordonnées géographiques | 50° 24′ 37″ nord, 3° 41′ 12″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | Infrabel |
Exploitant | SNCB |
Code UIC | 88843359 |
Services | InterCity (IC) Omnibus (L) Heure de pointe (P) |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | 97, Mons à Quiévrain |
Voies | 3 |
Quais | 2 (dont un central) |
Altitude | 30 m |
Historique | |
Mise en service | |
Correspondances | |
Bus Transvilles | 5 |
Bus TEC Hainaut | 7, 29, 29', 31 |
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Elle est mise en service en 1842 par l'administration des chemins de fer de l'État belge. C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) desservie par des trains InterCity (IC), Omnibus (L) et Heure de pointe (P).
Situation ferroviaire
modifierÉtablie à 30 mètres d'altitude, la gare terminus de Quiévrain est située au point kilométrique (PK) 19,200[1] de la ligne 97, de Mons à Quiévrain (frontière), après la gare de Thulin[2].
C'était une gare frontière prolongée par un tronçon (désormais hors service) rejoignant la frontière et la ligne de Valenciennes à Blanc-Misseron (frontière) ainsi qu'une gare de bifurcation, aboutissement de la ligne 98, de Mons à Quiévrain (hors service).
Histoire
modifierLa station de Quiévrain est mise en service le , lors de l'inauguration de la ligne de Mons à Quiévrain en présence de Léopold Ier roi des Belges[3], le bourg compte alors 2 000 habitants[4]. Seuls les bureaux et les magasins nécessaires à l'exploitation sont opérationnels, sur les quatre hectares du site les travaux se poursuivent. Ils concernent notamment la pose d'une deuxième voie et la construction des installations douanières dont le personnel vient de passer de 11 à 20. Le chantier du tronçon rejoignant la frontière avec la France est déjà bien avancé mais les Français ont pris du retard, seul le tronçon de Valenciennes à la station provisoire de Saint-Saulve est en cours de réalisation. Pour profiter quand même du nouveau chemin de fer, un service d'omnibus s'organise entre Valenciennes et la gare de Quiévrain[5]. Le tronçon de Quiévrain à la frontière de France (900 mètres) est inauguré le [6]. Mais il n'y a pas de liaison avec le réseau français, la ligne au sud de Valenciennes étant encore en travaux.
Par l'arrêté royal du , il est créé un bureau de douanes dans la station en remplacement du bureau provisoire installé au village. Ses attributions pour le transport des marchandises sont : les déclarations à l'entrée et de dernière visite à la sortie ; de déchargement, de vérification et de payement ; de transit à l'importation et à l'exportation. Il est également ouvert à l'importation pour la consommation et à l'introduction en transit des fils de lin ou de chanvre en provenance française[7].
Le , la ligne du nord française et ouverte à l'exploitation par la Compagnie du chemin de fer du Nord, elle permet de relier Bruxelles et Paris en passant par Mons, la gare frontière de Quiévrain et la gare française de Valenciennes[4].
En 1857, Auguste Perdonnet décrit les bâtiments comme étant « provisoires et peu commodes », néanmoins il concède qu'ils permettent d'abriter indépendamment : « des bureaux pour le chef de gare et pour la distribution des billets, des locaux pour les salles d'attente, pour un buffet et pour la visite de la douane, un bureau de police et un magasin de douane »[8]. Le , le ministre des travaux publics fait procéder, dans la salle d'attente de la gare de Bruxelles-Nord, à la « mise en adjudication publique de l'entreprise de travaux pour la mise sous toit d'un bâtiment des recettes avec dépendances dans la station de Quiévrain ». Le coût de cette construction est estimé à 72 517 francs[9].
En 1868, Victor Hugo, réfugié en Belgique, raccompagne jusqu'à la gare frontière le corps de son épouse Adèle Foucher.
Le bâtiment voyageurs, monumental, (édifié vers 1867 selon le cadastre), et la halle marchandise sont désaffectés, un petit bâtiment préfabriqué implanté sur le côté du bâtiment d'origine accueille les voyageurs et assure la vente des billets.
La gare était également le terminus de la ligne 98 (Mons via Warquignies et Dour), elle est l'une des extrémités du Ravel reprenant le tracé de la ligne 98.
La section Blanc-Misseron (Quiévrechain) - Quiévrain est fermée au trafic voyageurs depuis le et au fret depuis le , faisant de la gare de Quiévrain le terminus de la ligne, qui ne sort plus désormais de Belgique[10].
La gare était en correspondance avec les tramways vicinaux de la SNCV, et constituait le terminus, de 1880 à 1939, d'une des lignes du tramway de Valenciennes. Il est d'ailleurs envisagé que l'un des terminus de la future ligne 2 du nouveau réseau du tramway de Valenciennes soit à nouveau en gare de Quiévrain.
En 2010, le Groupe SNCB a présenté des plans pour réaménager le plateau de la gare et rénover le bâtiment principal, lequel est néanmoins toujours muré état en 2020, lorsque la SNCB décide de le mettre en vente. Le mauvais état de la gare et des problèmes récurrents de ponctualité sur la ligne 97 suscitent régulièrement la colère des usagers[11].
Service des voyageurs
modifierAccueil
modifierGare[12] SNCB, elle disposait d'un bâtiment voyageurs installé dans un mobile home (depuis la fermeture de l'ancien bâtiment voyageurs), avec guichet, ouvert du lundi au vendredi et fermé les samedis et dimanches. En 2023, ce mobile home n'est plus présent, un distributeur automatique de billets a été installé[13].
Desserte
modifierQuiévrain est desservie par des trains Intercity (IC), Omnibus (L) et Heure de pointe (P) de la SNCB, qui effectuent des missions sur la ligne 97 : Saint-Ghislain - Quiévrain (voir brochure SNCB[14]).
En semaine, la desserte repose sur des trains IC-14 (cadencés à l'heure) effectuant le trajet Quiévrain - Mons - Braine-le-Comte - Bruxelles-Midi - Louvain - Liège-Guillemins. S'ajoutent aux heures de pointe :
- deux trains P Quiévrain - Schaerbeek et un Quiévrain - Saint-Ghislain, le matin
- un train P venant Schaerbeek - Quiévrain et un Mons - Quiévrain.
Les week-ends et jours fériés, la desserte comprend uniquement des trains L Quiévrain - Mons.
Intermodalité
modifierUn parc pour les vélos et un parking pour les véhicules y sont aménagés[12].
La gare est desservie par plusieurs lignes de bus du TEC Hainaut. Elle est également desservie par la ligne 5 du réseau français Transvilles.
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Rame InterCity au départ.
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La cabine de signalisation et le château d'eau subsistent, côté français.
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Un heurtoir ferme la voie, côté France.
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Au-delà du heurtoir, des vestiges de la voie subsistent.
Expression « outre-Quiévrain »
modifierLa gare est à l'origine de cette expression qui désigne la Belgique depuis la France (et inversement). Au XIXe siècle et jusqu'à la Première Guerre mondiale, Quiévrain était la gare frontière de la ligne de Paris à Bruxelles. Les convois s'arrêtaient et les voyageurs étaient soumis au contrôle de la douane, installée dans une aile du bâtiment. Passé la gare, on était « outre-Quiévrain »[15],[16].
Notes et références
modifier- Infrabel, document de référence du réseau 09/12/2011, annexe E.01, Distances entre gares et nœuds, p. 26/40 (3,63 Mo) (consulté le 14 juin 2012).
- « Carte technique du réseau », sur Infrabel, (consulté le ).
- Site hetp.be, Voies de communication, dans Quiévrain, histoire, patrimoine (photos et textes extrait de "Le pays de Quiévrain" de Michel Tromont) lire (consulté le 16 juin 2012).
- Bruno Merckx, « Quiévrain, gare-frontière : épisodes de passages « Outre-Quiévrain » », dans Les Cahiers nouveaux, no 79, septembre 2011, pp. 15-17 extrait (consulté le 17 juin 2012).
- « Chemins de fer belges », dans Journal des chemins de fer, no 20, samedi 20 août 1842, p. 170 lire (consulté le 16 juin 2012).
- Observatoire royal de Belgique, Adolphe Quetelet, Almanach séculaire de l'Observatoire royal de Bruxelles, M. Hayez, imp., 1854p. 215 lire (consulté le 16 juin 2012).
- Belgique, Pasinomie: collection complète des lois, décrets, arrêtés et règlements généraux qui peuvent être invoqués en Belgique, Bruylant, 1843, p. 149 lire (consulté le 16 juin 2012).
- Auguste Perdonnet, Nouveau portefeuille de l'ingénieur des chemins de fer, Volume 1, Eugène Larcroix, 1857, p. 97 lire (consulté le 17 juin 2012).
- Belgique, « Chemins de fer, postes et télégraphes : Adjudication publique des travaux de construction d'un bâtiment des recettes avec dépendances dans la station de Quiévrain », dans Moniteur belge : journal officiel, 1863, p. 2150 lire (consulté le 17 juin 2012).
- « Quiévrain », sur trains.wikia.com (consulté le ).
- « Quiévrain: la gare bientôt mise en vente », sur Communes, régions, Belgique, monde, sports – Toute l'actu 24h/24 sur Lavenir.net (consulté le ).
- « SNCB - Quiévrain », sur belgianrail.be (consulté le ).
- « Gare de Quievrain », sur belgiantrain.be (consulté le ).
- « Brochures de ligne », sur belgiantrain.be, (consulté le ).
- À Quiévrain, la gare frontière -Les cahiers de l'urbanisme - no 40-41 - Septembre 2002 p. 144,145 consultables sur google book « Quiévrain devint donc un lieu de passage fréquenté pour les relations franco-belges, où tous les voyageurs devaient s'arrêter et se soumettre au contrôle de la douane. Cette fonction transparaît notamment dans divers témoignages relatifs à des personnalités du XIXe siècle telles Victor Hugo, Verlaine ou Rimbaud. De là vient l'expression "outre-Quiévrain", encore couramment utilisée pour qualifier le pays voisin. »
- poème de Baudelaire - La Civilisation belge « Le Belge est très civilisé;Il est voleur, il est rusé;/ Il est parfois syphilisé;/ Il est donc très civilisé./ Il ne déchire pas sa proie/ Avec ses ongles; met sa joie/ À montrer qu'il sait employer/ À table fourchette et cuiller;/ Il néglige de s'essuyer, / Mais porte paletots, culottes, / Chapeau, chemise même et bottes;/ Fait de dégoûtantes ribottes;/ Dégueule aussi bien que l'Anglais;/ Met sur le trottoir des engrais;/ Rit du Ciel et croit au progrès/ Tout comme un journaliste d'Outre-/ Quiévrain; - de plus, il peut foutre/ Debout comme un singe avisé./ Il est donc très civilisé. »
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Bruno Merckx, « À Quiévrain, la gare frontière », dans Les Cahiers de l'urbanisme, no 40-41, septembre 2002, pp. 144-145 (extrait)
- Bruno Merckx, « Quiévrain, gare-frontière : épisodes de passages « Outre-Quiévrain » », dans Les Cahiers nouveaux, no 79, septembre 2011, pp. 15-17 (extrait)
Articles connexes
modifier- Liste de gares en Belgique
- Ligne 97, de Mons à Quiévrain (frontière)
- Ligne 98, de Mons à Quiévrain, via Dour
- Ligne de Douai à Blanc-Misseron
- Transport ferroviaire en Belgique
Liens externes
modifier- Informations sur la Gare de Quiévrain, sur le site de la SNCB
- Site SNCB : Fiches horaires (brochures)
Origine | Arrêt précédent | Train | Arrêt suivant | Destination | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Terminus | Terminus | IC (en semaine) |
Thulin | Liège-Guillemins | ||
Terminus | Terminus | L (week-ends et fériés) |
Thulin | Mons | ||
Terminus | Terminus | P (en semaine) |
Thulin | Saint-Ghislain | ||
Terminus | Terminus | P (en semaine) |
Thulin | Schaerbeek |