François-Bernard Cocquard

poète et avocat français

François-Bernard Cocquard, né à Dijon (Côte-d'Or) le et mort le [1] dans la même ville, est un poète et avocat bourguignon.

François-Bernard Cocquard
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
DijonVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités

Biographie

modifier

Le père de François-Bernard est Bernard Cocquard, avocat au Parlement de Dijon et échevin, et de Catherine Nicolas[2].

En 1716 il termine ses études au Collège des Jésuites de Dijon. Il étudie alors la langue italienne tout en menant parallèlement des études de droit. Il devient avocat au Parlement de Dijon.

Il se marie le avec Françoise-Bernarde Vaudremont. Ils ont deux enfants, Bernard et Catherine (religieuse). Son épouse meurt le . Cocquard fut bâtonnier des avocats au Parlement.

Œuvres

modifier

Charles-François-Thérèse Muteau, dans Galerie bourguignonne[3], donne une liste des œuvres de Coquard en 51 rubriques.

  • Lettres, ou Dissertations où l'on fait voir que la profession d'avocat est la plus belle de toutes les professions, et où l'on examine si les juges qui président aux audiences peuvent légalement interrompre les avocats lorsqu'ils plaident, 1733.
  • Poésies diverses, 2 vol., 1754, reprend une partie des œuvres éparses. Un exemple de poème[4] :

Plainte amoureuse
Est-il tourment plus rigoureux
Que de brûler pour une Belle
Sans oser déclarer ses feux ?
Hélas ! Tel est mon sort affreux,
Quoique je sois tendre et fidèle !
L'espoir, qui des plus malheureux
Adoucit la peine mortelle,
Ne saurait me flatter comme eux.
Et ma contrainte est si cruelle
Que Celle à qui tendent mes vœux,
Lira ce récit amoureux
Sans savoir qu'il est fait pour elle.

L'accueil fait à son œuvre de son vivant est contrasté. Papillon[2], qui a connu Cocquard, donne une liste longue et précise des œuvres de Cocquard en les assortissant de commentaires élogieux, souvent en citant les appréciations de certains de ses contemporains, par exemple de M. La Roque : « S'il est permis aux savants de se délasser quelquefois de leurs travaux littéraires, sans sortir du cabinet, en traitant, à la place des études sérieuses qui les occupent ordinairement, des sujets plus simples et propres à las égayer... c'est dans cet esprit que M. Cocquard, occupé toute l'année à remplir dignement son ministère a composé la pièce suivante ».

Richard de Runey, qui a également connu Cocquard, porte une appréciation toute autre rapportée par Pierre Perrenet[5] : « Cocquard avait de la candeur et de la probité, ses mœurs étaient douces et honnêtes, mais se ressentaient d'une éducation bourgeoise qui avait rétréci et rabaissé son esprit. Il eut quelque réputation au barreau, quoique ses plaidoyers fussent froids et verbeux, il aima et cultiva les lettres et surtout la poésie ; mais, n'étant pas né poète, sa verve ne fut animée que d'une fausse chaleur, il ne put passer que pour un versificateur exact, poli et délicat. Il travaillait difficilement et croyait pouvoir suppléer, par un travail opiniâtre, à la stérilité de son imagination ».

L'appréciation portée en 1867 dans le Grand Dictionnaire est plus nuancée : « Cocquard ne manquait pas d'un certain talent et versifiait avec une remarquable aisance ».

Notes et références

modifier
  1. Cette date de décès est celle indiquée dans la Revue de Bourgogne ; d'autres sources indiquent seulement 1771 ou 1772 sans jour ni mois (exemple : Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : Français, historique, géographique, mythologique, bibliographique, littéraire, artistique, scientifique, etc., etc., volume 4 (à lire sur Gallica).
  2. a et b Abbé Papillon, Bibliothèque des auteurs de Bourgogne, tome premier : A-L, Volume 1 1742 Dijon 423 p., pp. 152-157
  3. Charles-François-Thérèse Muteau, Galerie bourguignonne,, J. Picard-Durand-Dumoulin, , 584 p. (lire en ligne), p. 229-233
  4. A. Dumont, « Un prédecesseur d'Arvers », Gil Blas,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  5. Pierre Perrenet, La Revue de Bourgogne, Dijon, Éditions du Raisin, , 388 p. (lire en ligne), Un poète oublié François-Bernard Cocquard pp. 151-161

Liens externes

modifier