Frameries

commune de Wallonie (Belgique)

Frameries
Frameries
La place de l’église et son cadran solaire géant
Blason de Frameries
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Mons
Bourgmestre Jean-Marc Dupont (PS)
Bourgmestre ff Didier Draux (PS)
Majorité Coalition PS-MR
Sièges
MR
PS
PTB
Be Frameries (Les Engagés - Ecolo)
27
2
13
3
9
Section Code postal
Frameries
Eugies
La Bouverie
Noirchain
Sars-la-Bruyère
7080
7080
7080
7080
7080
Code INS 53028
Zone téléphonique 065
Démographie
Gentilé Framerisois(e)[1]
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
21 717 ()
47,47 %
52,53 %
832,36 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
21,40 %
62,26 %
16,35 %
Étrangers 9,49 % ()
Taux de chômage 20,80 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 16 951 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 50° 24′ 32″ nord, 3° 53′ 26″ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
26,09 km2 (2021)
70,45 %
14,77 %
14,78 %
Localisation
Localisation de Frameries
Situation de la commune dans l’arrondissement de Mons et la province de Hainaut
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte topographique de Belgique
Frameries
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte administrative de Belgique
Frameries
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Voir sur la carte administrative de la Région wallonne
Frameries
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
Voir sur la carte administrative du Hainaut
Frameries
Liens
Site officiel www.frameries.be

Frameries (en wallon : Framriye) est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut, ainsi qu’une localité où se situe son siège administratif. La commune est le résultat de la fusion en 1977 des anciennes communes de Frameries, Eugies, La Bouverie, Noirchain et Sars-la-Bruyère.

Sections de commune modifier

# Nom Superf.
(km²)[2].
Habitants
(2020)[2].
Habitants
par km²
Code INS
1 Frameries 6,66 10.368 1.557 53028A
2 Noirchain 2,73 443 162 53028B
3 La Bouverie 2,96 7.122 2.410 53028C
4 Eugies 5,36 3.179 594 53028D
5 Sars-la-Bruyère 8,39 846 101 53028E

Étymologie modifier

Quelques historiens se sont donné beaucoup de mal pour expliquer ce nom. Alexandre-Guillaume Chotin y voit le souvenir d’une fabrique de « framées » ou haches des anciens francs[3]. G. Descamps donne une version plus raisonnable et estime que Frameries signifiait « terres ou possessions des Francs ». Dans cette hypothèse, il se décomposerait en Franc (Francus latin) et meries ou eries, désinence qui signifie possession ou terres. L’expression primitive Franc-meries dans la prononciation du peuple, se serait modifiée, comme cela arrive souvent. Au surplus, il est hors de doute que Fram est un nom propre d’individu ou d’une race, comme Aimeries, Aumeries, Lameries, noms de lieux de l’ancien Hainaut. D’autre part, les vieux noms de champs sur Frameries révèlent presque tous des noms Francs : tels Gerardvol, Gerardcamp, Raimundcamp, Rainierbus tous cités en 1240; Grinonmont, Lamberchies, Herbertcamp, Sart dame Hawit Evrartsart, Warbourtfosse, camp dame Domet en 1275 ; Rikartmarès en 1323 ; Gondripierre en 1410, etc.

L’hypothèse la plus probable de l’origine du mot Frameries proviendrait de « Frameric » (Pays du Fromant), du nom d’un ancien propriétaire d’un des trois domaines à l’origine du village (avec Fleignies, possession de Flago et Lambrechies de Landaberth ou Lambert).

Préhistoire modifier

Il y a 30 000 ans, le village n’existait pas. Cependant, des découvertes permettent d’affirmer que des hommes vivaient sur son sol. Dans certains champs faisant partie du territoire actuel de Frameries, des instruments de silex taillé par l’homme ont été découverts, ainsi que dans des villages environnants[4]. Le chemin de Binche qui forme la limite nord de Frameries est aussi d’origine néolithique.

Histoire modifier

 
L’église Sainte-Waudru

Vers l’an , les Belges, peuple celte, traversant le Rhin, s’installent dans la région.

Vers l’an , dans la ville de Saint-Ghislain, on trouve la première mention de Frameries.

En 1182, une bulle du Pape Lucius III, mentionnant la donation de l’église du bourg au chapitre de Saint-Waudru par Aubert II, évêque de Cambrai (décédé en 965), fait apparaître l’existence du village pour la première fois.

Parmi les dépendances de Frameries, il convient de citer les trois fermes :

  • de Flégnies (Templiers);
  • de Fliémet ;
  • du Temple (Templiers).

Au cours des siècles, les trois domaines se sont mués en seigneuries indépendantes. Un acte de 1274 cite les charbonnières de Frameries. Le chapitre de Sainte-Waudru, à Mons, avait la collation de la cure et de nombreuses propriétés. Le souverain, le chapitre et l’ordre du Temple y avaient des seigneuries. La seigneurie de ce village appartenait en 1300 à Baudry de Rochefort.

Frameries dépendait du fief de Ligne. Il existait un serment d’Archers de Saint Sébastien, auquel le grand bailli de Hainaut accorda des statuts, en 1576.

Les Templiers et les Hospitaliers modifier

Flégnies et le Temple datent d’après 1142, année où Baudouin IV comte de Hainaut, concéda sur Frameries, cent bonniers de terre aux Templiers. L’ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui les remplaça, possédait les terres du Temple et de Flégnies.

En 1312, quand cet ordre militaire célèbre fut dissous lors de la dévolution des biens de l'ordre du Temple, ces biens et d’autres, acquis plus tard, passèrent aux Hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. (la Ferme du Temple et le Pilori en sont des vestiges).

De 1945 à nos jours modifier

Au début des années 1950 : Tablant sur la rentabilité des puits 11 et 12 du charbonnage du Crachet, un investissement de 500 millions de francs belges (+/- 12,4 millions d'Euros) permet la réalisation d’un puits à grande section avec équipement en cages, châssis à molettes, machines d’extraction, ventilation, lavoir, bains-douches, bureaux et un tunnel creusé sous Frameries permettant de ramener les charbons extraits du « Grisoeuil » et du « Grand Trait » vers le nouveau lavoir. La réserve de charbon de ce complexe de 3 puits est estimé à 154 millions de tonnes de quoi assurer une extraction journalière de 1 700 tonnes durant 300 ans.

En 1960, malgré les gros investissements à peine terminés du « Crachet », le puits 11 est fermé le et le puits 12 le . Les bâtiments en très bon état avaient fait l’objet d’un classement. Ils servent désormais de cadre à un centre de divertissement et d'éducation scientifique, SparkOH! (anciennement Le Pass).

Depuis le milieu des années 1980, Frameries s’est également inscrite dans un schéma de rénovation urbaine et de développement socio-économique.

En , Frameries compte plus de 21 000 habitants : 21 729 exactement[5].

Armoiries modifier

 
Blason de Frameries
Blasonnement : D’or à l’aigle bicéphale éployée de sable[6].
  • Délibération communale : 16 septembre 1999
  • Arrêté de l'exécutif de la communauté : 22 septembre 2000



Démographie modifier

Démographie: Avant la fusion des communes modifier

  • Source: DGS recensements population

Démographie : Commune fusionnée modifier

Elle comptait, au , 21 729 habitants (10 325 hommes et 11 404 femmes) [7], soit une densité de 832,85 habitants/km² pour une superficie de 26,09 km²[8].

En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante[9],[10]  :


Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

  • Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier

Exploitation Charbonnière modifier

Jumelages modifier

Frameries est jumelée avec :

Relations amicales modifier

Sites et bâtiments modifier

Personnages célèbres modifier

Notes modifier

  1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 35.
  2. a et b « Population par secteur statistique », sur fgov.be via Internet Archive (consulté le ).
  3. Études étymologiques et archéologiques sur les noms des villes, bourgs, villages, hameaux, forêts, lacs, rivières et ruisseaux de la province de Hainaut, Paris - Leipzig - Tournai, 1857
  4. À Spiennes notamment où existe un atelier de taille néolithique
  5. Ces chiffres reprennent toutes les personnes inscrites dans la commune le premier jour du mois écoulé, quel que soit le registre dans lequel elles sont reprises (registre de la population, registre des étrangers ou registre d'attente)
  6. Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 357
  7. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
  8. Ces chiffres reprennent toutes les personnes inscrites dans la commune le premier jour du mois écoulé, quel que soit le registre dans lequel elles sont reprises (registre de la population, registre des étrangers ou registre d'attente).
  9. https://www.ibz.rrn.fgov.be/fr/population/statistiques-de-population/
  10. Ces chiffres reprennent toutes les personnes inscrites dans la commune le premier janvier écoulé, dans le registre de la population ou le registre des étrangers sans le registre d'attente.
  11. https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes modifier

Liens externes modifier