Fosse no 4 des mines de Béthune

La fosse no 4 de la Compagnie des mines de Béthune est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Vermelles. le puits est commencé le , le fonçage se déroule sans difficultés, et la fosse commence à produire en . Mais l'exploitation est difficile, et la fosse est peu productive. le puits est alors serrementé en 1876. Ce n'est qu'en 1911 que l'exploitation reprend à la fosse no 4. Touchée lors de la Première Guerre mondiale, elle est reconstruite dans le style architectural de la Compagnie de Béthune avec un chevalement en béton armé. Des cités sont bâties aux abords de la cité, et les terrils nos 48 et 48A sont édifiés à l'est de la fosse.

Fosse no 4 des mines de Béthune
La fosse no 4 vers 1930.
La fosse no 4 vers 1930.
Puits n° 4
Coordonnées 50,487244, 2,752414[BRGM 1]
Début du fonçage
Mise en service puis fermeture de 1876 à 1911
Profondeur 386,75 mètres
Étages des accrochages 188, 236, 320 et 376 mètres
Arrêt 1964 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1965
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Vermelles
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Béthune
Groupe Groupe de Béthune
Ressources Houille
Concession Bully-Grenay

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 4 des mines de Béthune
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 4 des mines de Béthune

La Compagnie des mines de Béthune est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Béthune. Un captage de grisou est installé en 1956, et s'avère avoir beaucoup de rendement. En 1964, la fosse no 18 - 18 bis du Groupe de Lens reprend l'exploitation du gisement profond de la fosse no 4. Cette dernière ferme, et son puits est remblayé l'année suivante. Une partie des installations est détruite. Le terril conique est exploité.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits no 4, et y installe un exutoire de grisou. Un sondage de décompression est exécuté en 2005 près de la fosse, au nord du terril no 48. Les cités ont été rénovées, et les terrils, ainsi que l'ancienne ligne ferroviaire, sont devenus des espaces de promenade. Au début des années 2010, il subsiste de la fosse le logement du concierge, les bains-douches, la salle des machines et le château d'eau, ainsi qu'une partie des murs d'enceinte.

La fosse modifier

Fonçage modifier

Le puits no 4 est commencé le à Vermelles[A 1], à 1 590 mètres au nord-est[note 1] de la fosse no 3, toujours le long de la ligne de Bully - Grenay à La Bassée - Violaines. La fosse est située à 400 mètres à l'est du clocher du village[SA 1].

Le puits est situé à l'altitude de 39,77 mètres[JC 1],[SA 1]. Le niveau est passé sans le secours d'une machine d'épuisement. Le diamètre utile du puis est de 4,20[SA 1] ou 4,25 mètres[C 1]. La venue d'eau maximale a été de 270 hectolitres à l'heure, vers 28 mètres de profondeur[SA 1]. Un cuvelage en bois a été posé entre douze et cent mètres de profondeur[SA 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 152 mètres[JC 1].

Exploitation modifier

La fosse no 4 commence à extraire en [A 1],[SA 1]. Les terrains sont très irréguliers, l'exploitation est improductive, et la fosse est grisouteuse. La houille renferme de 15 à 18 % de matières volatiles[C 1]. Le puits est profond de 386,75 mètres[SA 1] ou 389 mètres[C 1], et ses accrochages sont établis à 188, 236, 320 et 376 mètres de profondeur[SA 1].

Abandon modifier

Le puits no 4 est arrêté au bout d'une dizaine d'années, et serrementé, en 1876, à cause des mauvais résultats que donne son exploitation[SA 1]. Elle n'a alors remonté depuis son ouverture que 233 000 tonnes de houille depuis son ouverture[C 1]. La fosse no 4 devait servir de retour d'air à la fosse no 3 dans les années 1890, mais ça n'a pas été fait[SA 1].

Reprise modifier

La fosse no 4 est reprise en 1911. Détruite lors de la Première Guerre mondiale, elle est reconstruite dans le style architectural de la Compagnie de Béthune avec un chevalement en béton armé. Le puits d'aérage no 4 est commencé en 1925[A 1] à 1 730 mètres au nord-nord-ouest[note 1] de la fosse no 4.

La Compagnie des mines de Béthune est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Béthune[B 1]. La fosse est très grisouteuse, par conséquent, un captage de grisou est installé, et fourni 3000 à 5 000 m3 de gaz par jour. La fosse no 18 - 18 bis du Groupe de Lens reprend l'exploitation du gisement profond de la fosse no 4 en 1964[B 1]. Cette dernière ferme, et le puits, profond de 386,75 mètres, est remblayé en 1965, la même année que le puits de la fosse no 4 bis[B 1].

Reconversion modifier

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits no 4, et y installe un exutoire de grisou. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Un sondage de décompression est exécuté au nord du terril no 48 du au . Il est profond de 79 mètres et a un diamètre de quatorze centimètres[BRGM 2]. Les bureaux sont détruits en , mais il subsiste le logement du concierge, les bains-douches, la salle des machines et le château d'eau[2],[note 2], ainsi qu'une partie des murs d'enceinte.

Les terrils modifier

Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[3].

Terril no 48, 4 de Béthune Est modifier

 
Le terril 4 de Béthune Est.
 
Le terril 4 de Béthune Ouest.
50° 29′ 08″ N, 2° 45′ 25″ E

Le terril no 48, 4 de Béthune Est, situé à Vermelles, est le terril conique de la fosse no 4 des mines de Béthune. Initialement haut de 72 mètres, il a été exploité, il n'en reste que la base[4].

Terril no 48A, 4 de Béthune Ouest modifier

50° 29′ 12″ N, 2° 45′ 17″ E

Le terril no 48A, 4 de Béthune Ouest, situé à Vermelles, est le terril de la fosse no 4 des mines de Béthune. Il s'agit d'un terril plat, situé entre la fosse et le terril conique[5].

Les cités modifier

Des cités ont été bâties aux abords de la fosse.

Notes et références modifier

Notes
  1. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  2. Les bâtiments subsistants sont géolocalisés :
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a b et c Dubois et Minot 1991, p. 131
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel,
  1. a b c et d Vuillemin 1880, p. 148
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Gosselet 1911, p. 132
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a b c d e f g h i et j Soubeiran 1898, p. 137

Voir aussi modifier

 

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Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 131.  
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, .  
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 348 p. (lire en ligne), p. 148.  
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris, , p. 132.  
  • Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris, , 399 p. (lire en ligne), p. 137.