Alfred de Soubeyran

ingénieur du corps des mines, professeur puis directeur à l'Institut industriel du Nord (École centrale de Lille)
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Alfred de Soubeyran
Description de cette image, également commentée ci-après
Alfred de Soubeyran, élève de Polytechnique.

Naissance
Tournon-sur-Rhône, Ardèche (France)
Décès (à 80 ans)
Nationalité français
Institutions Institut industriel du Nord, Compagnies des mines de Ligny-les-Aire, de Bruay, de l'Escarpelle et de la Grand’Combe...
Diplôme École polytechnique (1875), Corps des mines
Renommé pour Topographie souterraine du Bassin houiller du Pas-de-Calais
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur

Alfred de Soubeyran (né Louis Joseph Alfred Soubeiran le à Tournon-sur-Rhône en Ardèche et mort le ) est un ingénieur du corps des mines, professeur puis directeur à l'Institut industriel du Nord (École centrale de Lille). Il a publié une étude très détaillée concernant la partie située dans le Pas-de-Calais du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Il a également été ingénieur puis administrateur dans certaines de ces sociétés minières du nord de la France.

Biographie modifier

Louis Joseph Alfred Soubeiran, dit Alfred Soubeiran ou Alfred de Soubeyran, est né le à Tournon-sur-Rhône en Ardèche de Charles Léon Soubeiran, avoué, et de Marie Louise Suffet. Son nom est parfois orthographié « Soubeyrand », « Soubeyran », voire « de Soubeyran ».

 
Alfred Soubeiran, élève de l'École des Mines de Paris.

Études modifier

Ancien élève de l'École polytechnique, il est initialement admis dans la promotion 1873, mais démissionne le . Il est réadmis dans la promotion 1875 où il entre premier et en ressort classé second parmi 254 élèves. Il entre ensuite à l'École des mines de Paris où il fait partie de la promotion 1878. Il fait ensuite partie du Corps des mines[1].

Carrière modifier

Alfred de Soubeyran est tout d'abord attaché au secrétariat du Conseil général des Mines et, en , il est affecté au sous-arrondissement minéralogique de Valenciennes, puis, en , envoyé à Arras. En 1885, il est nommé à Lille et autorisé à accepter en même temps le poste de sous-directeur de l'Institut Industriel[1]. Il succède à Albert Olry comme sous-directeur et inspecteur des études de l'Institut industriel du Nord, où il enseigne par ailleurs la mécanique[1]. Il en devient directeur de 1886 à [1]. Son successeur pour l'enseignement du cours des machines à l'Institut Industriel du Nord est l'ingénieur du Corps des mines Paul Chapuy de 1890 à 1897[2].

En 1892, il devient ingénieur conseil des compagnies minières de Bruay et de l'Escarpelle, ainsi que des Houillères de Blanzy. Dans les années suivantes, il devient administrateur de plusieurs sociétés minières : de Ligny-les-Aire, de Bruay, et des Houillères du Nord d'Alais. Il devient ensuite administrateur des Mines de Campagnac. En 1908, il démissionne de l'administration et termine ainsi sa carrière administrative comme ingénieur en chef des mines. Il succède à Clément de Castelnau comme administrateur de la Compagnie des Mines de la Grand’Combe et des chemins de fer du Gard[1].

 
La première partie de son étude du bassin minier du Pas-de-Calais concerne le sous-arrondissement minéralogique d'Arras.

La période de 1892 à 1914 marque l'apogée de la carrière industrielle d'Alfred Soubeiran. La première partie de son très important travail sur la topographie souterraine du bassin houiller du Pas-de-Calais concerne les concessions de l'est de ce bassin : Courcelles-lez-Lens[SB 1], Dourges[SB 2], Drocourt[SB 3], Courrières[SB 4], Ostricourt[SB 5], Carvin[SB 6], Annœullin[SB 7], Meurchin[SB 8], Douvrin et Lens[SB 9], et la suite de Lens[SB 10]. En 1898 paraît la deuxième partie relative aux concessions de l'ouest : Liévin[SA 1], Grenay[SA 2], Nœux[SA 3], Vendin[SA 4], Bruay[SA 5], Marles[SA 6], Camblain-Châtelain[SA 7], Cauchy-à-la-Tour[SA 8], Ferfay[SA 9], Auchy-au-Bois[SA 10] et Fléchinelle[SA 11]. Ce travail très précis et très documenté a valu à Alfred Soubeiran d'être nommé ingénieur en chef à dater du et deux ans plus tard, il reçoit un « grand prix » à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900. Enfin, en 1901, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur et promu officier au commencement de 1914[1].

Louis de Launay indique qu'Alfred Soubeiran est entré dans les Mines de la Grand’Combe comme ingénieur-délégué en 1907, puis il est devenu administrateur-délégué de 1909 à 1913, enfin, à partir de 1913, comme il n'a pas voulu rester administrateur, il est devenu, jusqu'en 1935, ingénieur-conseil. Il est réputé y avoir une « grande compétence doublée d'une extrême finesse et d'un sens critique très développé », et être soucieux du bien-être physique et moral des ouvriers[1].

Alfred de Soubeyran a été ingénieur-conseil auprès de la Compagnie des mines de Bruay du au , pendant près de 44 ans, et administrateur pendant 19 ans[1].

Mort modifier

Alfred de Soubeyran meurt en 1936[1].

Notes et références modifier

Références
  1. a b c d e f g h et i Robert Mahl, « Louis Joseph Alfred Soubeiran (1855-1936) », sur annales.org, Annales des mines.
  2. Robert Mahl, « Paul Ernest Victor Chapuy (1863-1936) », sur annales.org, Annales des mines.
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris,
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris,

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, t. I, Imprimerie nationale, Paris, , 344 p. (BNF 31386779, lire en ligne), p. 9, 29, 75, 93, 139, 159, 189, 203, 231, 289.  
  • Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, t. II, Imprimerie nationale, Paris, , 399 p. (BNF 31386779, lire en ligne), p. 3, 77, 148, 199, 219, 262, 291, 300, 311, 335, 379.