Fosse Puits du Midi

Fosse Puits du Midi
La fosse Puits du Midi en 1958.
La fosse Puits du Midi en 1958.
Puits du Midi
Coordonnées 50,356658, 3,10065[BRGM 1]
Début du fonçage 1947
Mise en service 1958
Profondeur 662 mètres
Étages des accrochages 165, 204, 242, 281, 358, 436, 506, 576 et 650 mètres
Arrêt 1972 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1973
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Commune Sin-le-Noble
Caractéristiques
Groupe Groupe de Douai
Unité de production UP de Douai
Ressources Houille
Concession Aniche

Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse Puits du Midi
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse Puits du Midi

La fosse Puits du Midi ou Notre Dame Sud du Groupe de Douai est un ancien charbonnage du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Sin-le-Noble. Il s'agit d'une des rares fosses ouvertes après la nationalisation. Commencé en 1947, le puits est terminé dès 1950, mais la fosse est mise en sommeil jusque 1957, date à laquelle les installations de surface sont construites, ainsi que des cités.

L'extraction commence en 1958. Toute la production remonte par le puits no 2 de la concentration Gayant. En 1967, le puits est approfondi, et atteint sa profondeur définitive de 662 mètres. Une des particularités de cette fosse est que le cuvelage en béton armé s'étend sur toute la hauteur du puits. La fosse ferme en 1972, après avoir servi pendant seulement quatorze ans. le puits est remblayé l'année suivante, et le chevalement démoli.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits, et y installe un exutoire de grisou. Les bâtiments restant sur le site, la plupart à l'exception du chevalement, sont dans un très bon état de conservation, puisqu'une usine est installée sur le carreau de fosse. Les cités ont été rénovées.

La fosse modifier

Après la nationalisation, il est décidé de créer une nouvelle fosse, afin d'exploiter les gisements réputés accidentés du sud-ouest de l'ancienne concession d'Aniche[B 1]. Depuis sa création, la Compagnie des mines d'Aniche ne s'était jamais intéressée à cette partie du gisement. L'évolution des techniques d'extraction permet d'exploiter ce genre de gisement.

Fonçage modifier

La nouvelle fosse, nommée Puits du Midi, en référence au midi, le nom vieilli du sud, est ouverte au sud de Sin-le-Noble, à partir de 1947[Y 1]. Le diamètre du puits est de 5,55 mètres[Y 1], ce qui est assez élevé, puisque les plus grands puits de la Compagnie d'Aniche avaient un diamètre de 5,10 mètres[Y 2]. Le cuvelage est en béton armé du niveau du sol, jusqu'au fond du puits, à 662 mètres. Le terrain houiller est atteint à 158,80 mètres[Y 1].

En 1947, une bowette est commencée à la fosse Notre Dame vers le Puits du Midi, situé à 1 950 mètres au sud - sud-ouest[note 1]. De fortes venues d'eau ralentissent les travaux, toutefois, le puits atteint la profondeur de 470 mètres en 1950[B 1].

La fosse, alors dotée de son chevalement de fonçage, est mise en veille jusqu'en 1957. Un nouveau chevalement moderne est mis en place, il est doté d'une machine d'extraction Alsthom de 1 200 chevaux, en provenance de la fosse Boca des mines de Douchy, arrêtée à l'extraction le [B 1]. Les bâtiments sont alors construits, ainsi que des cités afin de loger les mineurs en provenance d'autres sites[B 1].

Exploitation modifier

La fosse commence à extraire en 1958, la production remonte par le puits Gayant no 2, situé à 2 675 mètres au nord[note 1]. L'étage de concentration est à 440 mètres. L'extraction est à 408 mètres en 1964. Trois ans plus tard, le puits atteint sa profondeur définitive. La fosse ferme en 1972, après avoir été utilisée pendant seulement quatorze ans[B 1].

Le puits, profond de 662 mètres, est remblayé en 1973. Neuf accrochages sont établis à 165, 204, 242, 281, 358, 436, 506, 576 et 650 mètres[Y 1]. Le chevalement est abattu la même année[B 1].

La fosse Notre Dame ferme le , la fosse Gayant, le même jour que la fosse Dechy, le . La seule fosse de la concentration encore ouverte est Déjardin, concentrée sur Barrois. Dans les années 1980, il ne reste plus que deux concentrations dans l'ancien Groupe de Douai : la fosse Barrois, qui ferme le , et la fosse no 9, fermée le [B 1].

Reconversion modifier

Une entreprise de fabrication de pièces automobiles s'installe sur le site. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits, et y installe un exutoire de grisou. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Bien que le chevalement ait été détruit, il reste sur le site le château d'eau, la salle des machines, l'habitation du concierge avec sa guérite, et plusieurs bâtiments annexes semblant être des bureaux[2].

Les cités modifier

Des cités ont été bâties près de la fosse, elles ne sont composées que d'habitations post-nationalisation.

Notes et références modifier

Notes
  1. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références aux dossiers concernant la renonciation à la concession d'Aniche par Charbonnages de France
  1. a b c et d Renonciation, Puits du Midi
  2. Renonciation, Puits Gayant nos 1 et 2

Voir aussi modifier

 

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Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, .  
  • Charbonnages de France, Renonciation à la concession d'Aniche.