Fanum d'Oisseau-le-Petit
Le fanum d'Oisseau-le-Petit est un temple antique de type fanum sur le territoire de la commune d'Oisseau-le-Petit, dans le département français de la Sarthe.
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Ie siècle |
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Classé MH () |
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Le fanum semble avoir été construit à deux époques différentes : la première étape à l'époque de « La Tène D » et la deuxième au Ier siècle. L'édifice est fouillé à plusieurs reprises pendant la seconde moitié du XXe siècle. Les vestiges sont classés aux monuments historiques le .
Le bâtiment est de style « gallo-romain », construit en calcaire. Il est presque de forme carrée de 21,5 m de côté et est constituée d'une péribole, d'un portique, d'une cella et d'une galerie.
Localisation
modifierLe fanum fait partie de la civitas des Aulerques Cénomans[A 1]. Il se situe à proximité du complexe urbain, formant une sorte de ceinture autour de la cité antique[B 1].
Le sanctuaire le plus proche possédant les mêmes caractéristiques est celui de Jublains[A 1]. Il se situe à la jonction de plusieurs axes reliant Noviodunum, Rotomagus et Vindunum à l'époque romaine[E 1].
Au XXIe siècle, le site est localisé sur deux lieux-dits, celui de « Noiras » et celui de « Busses »[C 1].
Historique et études archéologiques
modifierLes archéologues estiment que la première construction date de l'époque de « La Tène D »[C 1]. L'état final du fanum daterait du Ier siècle[E 2].
Les premières fouilles réalisées sur l'ensemble du site archéologique d'Oisseau-le-Petit commencent en 1837[E 2]. Ces dernières s'intensifient dans la période 1887 à 1894[E 2]. Une prospection aérienne est réalisée en 1973 permettant de faire une cartographie précise du site[E 2].
Des prospections archéologiques ont eu lieu sur le site du fanum[B 1], en particulier depuis le milieu des années 1980[D 1]. En août-septembre 1984, le plan complet du fanum est découvert[E 2]. Ces fouilles ont mis au jour des artéfacts à vocation religieuse, appelés aussi ex-votos[B 1]. Ces derniers sont variés : fibules, clés ou pièces de monnaies[B 1].
De nouvelles fouilles sont organisées entre 1991 et 1997[C 1].
Les vestiges du fanum sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du [1]. La restauration entamée a comme objectif de restaurer le monument à sa construction initiale[C 1].
Description
modifierLe sanctuaire complet fait une centaine d'hectares comprenant : thermes, théâtre, trois fanums dont deux indigènes, une nécropole et un vaste édifice avec une cour centrale[D 1],[E 1]. Des habitations et des boutiques sont également construites[C 1]. Un puits profond existait proche du fanum, il est comblé à la fin du IIe siècle[C 1].
L'architecture du fanum est de style « gallo-romain »[A 1]. Les structures et la construction sont rectilignes[A 1]. Son enceinte sacrée, appelée péribole, de forme trapézoïdale fait pour la plus petite longueur de 21,5 m[E 2]. Elle est composée d'un portique de 2,1 m à quatre côtés[A 1],[E 2]. Le bâtiment s'organise autour d'une cella presque carrée d'une longueur de 3,85 m sur 3,95 m[E 2]. Une galerie concentrique est présente d'une longueur de 8,79 m à 9 m et d'une largeur de 1,6 m à 1,75 m[E 2].
Un soubassement de 50 cm à 70 cm est présent, il est constitué de pierre calcaire bathonienne[E 2]. Il est précédé d'un perron de 3,3 m d'une qualité moindre[E 2]. Les sols de la cella et de la galerie sont en béton lisse[E 2]. Les murs de la galerie d'une épaisseur de 90 cm sont plus épais que ceux de la cella compris entre 57 cm à 60 cm[E 2]. Sa structure est composée d'éléments de maçonnerie[B 1]. Une partie de la péribole comporte des décorations et des sculptures[B 1].
Notes et références
modifier- Notice no PA00109895, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Parure monumentale des agglomérations secondaires dans les cités de l'Ouest
- Yvan Maligorne 2013, p. 19.
- Passé de campagnes - Fermes et villae antiques de la Sarthe
- Bertrand et Sarreste 2008, p. 35.
- Le fanum d'Oisseau-le-Petit (Sarthe)
- Les toponymes d’origine gauloise à sens sacré et les découvertes archéologiques de sanctuaires
- Lacroix 2004, p. 168.
- Pays-de-la-Loire
- Aubin 1985, p. 461.
- Aubin 1985, p. 463.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Ouvrages généraux
modifier- Gérard Aubin, « Pays-de-la-Loire », Gallia, t. 43, , p. 461-463 (ISSN 2109-9588, lire en ligne, consulté le ). .
- Estelle Bertrand et Florian Sarreste (préf. Alain Ferdière), Passé de campagnes - Fermes et villae antiques de la Sarthe : Catalogue de l’exposition tenue du 28 novembre 2012 au 24 juin 2013 au Centre d’Études et de Ressources Archéologiques du Maine Pierre Térouanne à Allonnes (Sarthe), CERAM Pierre Térouane Allonnes, , 100 p. (lire en ligne). .
- Isabelle Fauduet, Les temples de tradition celtique en Gaule romaine, Paris, Errance, , 159 p. (ISBN 2-87772-074-8), p. 53-54.
- Jacques Lacroix, « Les toponymes d’origine gauloise à sens sacré et les découvertes archéologiques de sanctuaires », Actes des colloques de la Société française d'onomastique, no 11, , p. 168 (lire en ligne, consulté le ). .
- Yvan Maligorne, « Parure monumentale des agglomérations secondaires dans les cités de l'Ouest », Aremorica, no 5, , p. 123-124 (ISBN 978-2-901737-99-5, lire en ligne, consulté le ). .
Ouvrages spécialisés
modifier- Jean-Pierre Cosnier, « Le fanum d'Oisseau-le-Petit (Sarthe) », Archeographe, (ISSN 2257-6045, lire en ligne, consulté le ). .
- Claude Lambert et Jean Rioufreyt, « Les Sanctuaires d'Aubigné et d'Oisseau (72) : deux exemples d'architecture mixte », dans Christian Goudineau, Isabelle Fauduet, Gérard Coulon, Les Sanctuaires de tradition indigène en Gaule romaine, Paris, Actes du Colloque d'Argentomagus (Argenton-sur-Creuse/Saint-Marcel, Indre), , p. 95-98.
Liens externes
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- Ressource relative à l'architecture :