Famille du Buat

Maison noble de Normandie

La famille du Buat est une famille de la noblesse française, d'ancienne extraction, originaire de Basse-Normandie. Elle a formé plusieurs branches, établies principalement dans l'Avranchin et dans le diocèse de Séez (département de l'Orne actuel).

Armoiries du Buat[1]

Étymologie modifier

En latin de Buato (voir Buatum), ce mot d’origine celtique signifierait colline, montagne. En gallois-breton (Bwa), il signifierait arc, voûte, passage couvert[2]. Il se pourrait aussi que le terme désigne une superficie en ancien et moyen français[3]. Le sens du mot "buat" n'est pas clair. Il semble avoir acquis plus tard le sens de "lavoir". Mais pour Albert Dauzat, "Buat" dériverait du francisque buka (ruisseau, lavoir) [4]. Buatum, employé pour Buata, pourrait également signifier un lieu souterrain (cave, crypte, caveau)[5].

La branche des seigneurs de Tréhéru (et peut-être d'autres), a attaché son nom en "Dubuat" pendant la période révolutionnaire, et a plus tard demandé un retour à la forme initiale du nom ("du Buat").

Histoire modifier

 
Premier blason connu de la famille : d'azur à la molette d'or

Les origines de la famille du Buat sont mal connues.

Les plus anciens membres retrouvés sont Raoul et Robert du Buat, vivants au temps de Guillaume le Conquérant, tous deux distingués dès cette époque[2].

 
Blason de Payen et de son fils Hugues du Buat. D'azur à l'escarboucle d'or. Blason obtenu à la suite de la participation de Payen et d'Hugues à la troisième croisade. Ce blason figure aux Salles des Croisades du Château de Versailles.

La famille du Buat s'est divisée en plusieurs branches[6].

La première division a lieu au XIIIe siècle entre les trois fils d'Hughes Ier du Buat :

  1. la branche des Buats (sic) (issue de Nicolas Ier, chevalier), éteinte. La dernière de la branche "des Buats", s'est mariée avec un cousin éloigné de la branche de Lorraine, à qui elle a apporté le comté de Brionne. La modification du nom en "des Buats" viendrait, selon Henri Le Court, du fait que cette branche ait acquis à un moment le château du Grand Buat et le fief du petit Buat, d'où le pluriel.
  2. la branche de Mortain (issue de Robert Ier), éteinte.
  3. la branche du Perche (issue de Guillaume Ier), subsistante.

Issue de la branche du Perche, Jean du Buat, troisième fils de Jean II du Buat (XIVe siècle), envoyé commander en Anjou, fait souche et fonde les branches de la famille du Buat en Anjou et au Maine : du Buat de Barillé, de Brassé et de la Subrardière, de Teillay. Seule la branche du Buat (de Brassé et) de la Subrardière, appelée branche de la Subrardière, a subsisté jusqu'à la fin du XIXe siècle[7].

Une nouvelle division de la branche du Perche a lieu au début du XVIe siècle entre les fils de Guillaume III du Buat, seigneur du Buat, de Prépotin et de Montcollin :

  1. La branche aînée, issue de Jean III du Buat (deuxième fils, le premier ayant rejoint le premier ordre), qui donnera la branche des seigneurs de Saint-Denis. Le petit-fils de Jean III du Buat sera le dernier seigneur du Buat (vente des terres en 1565). Eteinte.
  2. La branche des seigneurs de Bazoches, issue de Jacques Ier du Buat, seigneur de Montcollin et de la Vallée, dont le fils, François Ier du Buat, chevalier, sera le premier du nom à porter le titre de seigneur et patron de Bazoches, seigneur des Hayes, Médavy, puis de Bresnard, baron de Migergon. Si la branche des seigneurs de Bazoches s'éteint avec Eustache-René du Buat, seigneur des Chapelles (mousquetaire, capitaine du régiment des cuirassiers du roi, vénérable de la loge militaire de l'Invincible Fraternité et député de l'Ancienne auprès du Grand Orient, 1746-1781), la branche cadette subsiste, celle des seigneurs de Tréhéru (issue de Jacques du Buat, second fils de Nicolas II du Buat, seigneur et patron de Bazoches, chevalier, baron de Migergon, 1612-1673)[8].
  3. La branche de la Ménarderie, issue de François Ier du Buat, quatrième fils de Guillaume III du Buat.


Autres tiges : du Buat du Bailleul, branche de Lorraine.

Géographie modifier

 
Lieux d'implantation de la famille du Buat en Normandie

L'histoire de la famille du Buat a commencé au Grand Buat, dans la paroisse de Lignerolles, dans l'Orne, en Normandie.

La famille du Buat a été présente principalement en Normandie, en Bretagne, au Maine et en Anjou. À l'écart du principal foyer de peuplement de la famille, une branche s'est épanouie en Lorraine. D'autres membres sont mentionnés en Aquitaine (Castres, etc.). À partir du XVIIIe siècle, de nombreux membres de cette famille ont vécu en Eure-et-Loir, dans les Yvelines et à Paris. D'autres membres de cette famille ont également vécu hors de ces territoires : Martinique, Pondichéry (troupes coloniales).

Il y a également eu la présence d'une "Porte du Buat", détruite en 1780, à Provins. Selon Jean Mesqui, la première mention retrouvée de cette porte remonte à 1262 (cf Personnalités Guarnerius du Buat, templier), "mais le quartier de Provins qu'elle desservait portait le nom de "du buat" de façon bien plus ancienne.

 
Cartes branches normandes - Famille du Buat. Réalisé par Pierre Louis George du Buat ou Adhémar Barré de Saint-Venant[9]

Châteaux et demeures modifier

Château du Grand Buat (paroisse de Lignerolles - Orne, aujourd'hui disparu, ce château avait "fossés, pont-levis et chapelles"), Château du Petit-Buat (Saint-Céronne), Château du Buat (l'Aigle, Orne), Château de la Subrardière (Ballots, à côté de Craon), Manoir de Buttenval (Tortizambert - Calvados), château de Nancay, etc[2].

Terres et fiefs nobles de la famille : "du Buat, du Grand-Buat, de Brassé, de la Subrardière, de Barillé, de Chantelou, de la Blandinière, du Teillay, de Ballots, de Chanteil, de la Hunaudière, de Maupertuis, de la Ragottière, de Cramaillé, de Saint-Gauld, etc."[10].

Il est également possible qu'il y ait / ait eu une présence en Angleterre :

  • Dans l'ouvrage "The Norman people and their existing descendants in the British dominions and the United States of America", il est fait mention de la présence d'un "du Buat", en 1130 dans le Surrey. Cette présence est sans doute liée à l'invasion normande de l'Angleterre. Le nom aurait ensuite dérivé en : Boat, voire Bowett.
  • À la suite de la fuite de nombreux aristocrates lors de la Révolution française, notamment Jean du Buat (cf partie Personnalités).

Une présence est également probable au Québec : Selon Narcisse-Eutrope Dionne, le nom aurait existé au Québec, rapidement transformé en "Bouat" .

Personnalités modifier

  • Dans l'ouvrage "The Norman people and their existing descendants in the British dominions and the United States of America", il est fait mention de la présence d'un "du Buat", en 1130 dans le Surrey[11]. Par ailleurs, le comte Robert de Mortain (demi-frère de Guillaume), et le comte Geoffroy II de Mortagne, comte du Perche, dont les membres de cette famille étaient vassaux au XIIe siècle, y ont participé.
  • Premiers membres de la famille, appartenant à diverses branches dont l'origine est inconnue, dates de naissance et de mort inconnues :
    • Raoul du Buat, "se retrouve au catalogue des seigneurs distingués du temps de Guillaume le Conquérant"; Robert du Buat, seigneur et chevalier connu en Normandie au temps de Guillaume le Conquérant (chevalier connu en 1066)[2],[12].
    • Gervais du Buat, ayant concouru, vers 1150, sur l'appel de Rotrou III, comte du Perche, à la fondation de l'abbaye de la Grande-Trappe, auquel ses descendants continueront à apporter contribution au fil des siècles[2].
    • Payen du Buat (né en 1140) et son fils Hugues (XIIe siècle), dons à l'abbaye de la Grande - Trappe en 1189. Ce sont les auteurs des branches connues de la famille du Buat[13]. Ils sont partis en croisade (Troisième croisade) aux côtés de Philippe II Auguste en 1190. Leur présence est prouvée par l'emprunt qu'ils réalisèrent pour pouvoir partir. Leur blason figure dans la deuxième salle des croisades du château de Versailles[14]. Ils y apparaissent sous le nom de "Payen et Hugues de Buat", en raison d'une mauvaise traduction de la forme latine médiévale du nom "de Buato".
    • Tescelin du Buat : apparaît en 1180 dans les comptes de l'Echiquier de Normandie, et après l'expulsion des Anglais en 1203, jura fidélité à Philippe Auguste (1203 ou 1212) à Tours, avec d'autres nobles du Cotentin[15],[2] dont Raoul du Buat (qui rendit hommage au roi Henri II en 1173) ; Jean du Buat, fils de Tescelin, mort en 1218, présent aux assises d'Avranches ; Rodolphe du Buat (Radulphus de Buato) fait partie des chevaliers du comté de Mortain ayant rendu hommage à Philippe Auguste[16]. Adam du Buat, rendit hommage au roi Philippe-Auguste, après la fuite de Jean-sans-Terre en Angleterre, et la confiscation de son duché de Normandie au profit de la couronne française (1202)[17]. L'existence de nombreux chevaliers du Buat ayant rendu hommage au roi Philippe II Auguste ne peut que signifier que la famille était déjà développée à cette époque, en plusieurs branches.
  • Jean du Buat, mort à la bataille d'Azincourt, durant la guerre de Cent ans[18]. Ses descendants continueront à se battre contre les anglais au côté de Charles VII, et fuiront à Angers après la destruction de leur manoir et de tous leurs biens. Ruinés mais riches d'honneurs, ils s'allieront à des familles puissantes.
  • Guarnerius du Buat (Garnerius de Buato, de Le Buat en Seine-et-Marne), fait vraisemblablement partie des premiers Templiers. Il figure dans l'Histoire et cartulaire des Templiers de Provins (il y est fait mention d'une promesse de don de la part de Garnerius de Buato) [19]. Selon l'historien Félix Bourquelot, ce document contient "les archives des actes remontant à la première présence des chevaliers du Temple en France, et des notions intéressantes sur leurs richesses et leur possessions au douzième et treizième siècle"[20]. Il y a, de plus, eu la présence d'une "Porte du Buat", détruite en 1780, à Provins[21].
  • Jean du Buat (Joanni de Buato), XIVe siècle : professeur des "deux lois", supposées civiles et ecclésiastiques (droit canon et civil / commun)[22].
  • René des Buats , conseiller clerc au Parlement de Rouen (1533-1555).
  • Philippe des Buats, receveur général du roi à Rouen (1561 - 1566).
  • Nicolas des Buats, seigneur de Bezion, capitaine du château de Toucques (il commande le château), chevalier des ordres du roi, notamment de l'ordre de Saint-Michel (1565-1587). Il épouse en 1564 Marguerite de Dreux, descendante du comte de Dreux, fils puîné du roi Louis VI Le Gros. La dernière de la branche "des Buats", s'est mariée avec un cousin éloigné de la branche de Lorraine, à qui elle a apporté le comté de Brionne.
  • François du Buat (15??-1592), fils de Jacques du Buat, chevalier de l'ordre du roi, fondateur de la branche des seigneurs de Bazoches, seigneur des Hayes, de Médavy, puis de Bresnard, baron de Migergon. Homme d'arme en 1573, il devient maréchal de camp et gentilhomme de la chambre du roi Henri IV. Il accompagna Henri IV dans toutes ses guerres. En 1586, il épouse Lucrèce d'Aubray.
  • Nicolas Ier du Buat (1588-1628), fils de François du Buat, chevalier de l'ordre du roi, seigneur et patron de Bazoches, de Migergon, de Médavy, de Gaillon, de Bresnard , baron du Lac, gentilhomme ordinaire de la maison du roi Louis XIII, écuyer tranchant[23]. Il épouse Renée de Grougneaux en 1605. Nicolas du Buat meurt le 26 octobre 1628 à Fontenay-le-Comte alors qu'il est de retour du siège de La Rochelle. Il est inhumé le lendemain dans l'église Notre-Dame[24].
  • Jean du Buat, chevalier, seigneur de Guarnetot. Il fut gentilhomme de la chambre de Madame la duchesse d'Orléans (Marie de Bourbon - Monpensier) en 1626, puis Lieutenant de la Vénérie de Gaston de France en 1627[10].
  • Charles du Buat, servait en 1636 dans la Compagnie des Ordonnances du cardinal de Richelieu[10].
  • Louis du Buat, garde corps du roi Louis XIV, tué en 1691 au combat de Louze[10]. Le 18 septembre 1691, «toute la maison du Roi contribue à la prise de Mons: elle se signale au combat de Leuze, où 22 escadrons français battent 72 escadrons ennemis. La maison du roi y eut 271 hommes tués et 308 blessés.» La prise de Mons est une opération militaire importante de la guerre de la Ligue d’Augsbourg[25].
  • Pierre Louis George du Buat (1734-1809), ingénieur hydraulicien français. Il a été colonel du Génie, Brigadier Lieutenant du roi, Chevalier de Saint-Louis
  • Louis-Gabriel Du Buat-Nançay, né près de Livarot le et mort à Nançay le 18 septembre 1787, diplomate, ministre de France à Dresde et à Ratisbonne, dramaturge, historien et écrivain politique français. Ses principaux écrits sont : Les Origines, ou l’Ancien gouvernement de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, etc., La Haye, 1757, 4 vol. in- 12; 1789, 3 vol. in-8° ; Histoire ancienne des peuples de l’Europe, Paris, Suard et Arnaud, 1772, 12 vol. in-12 ; les Éléments de la politique en 1773, 6 vol. in-8° ; les Maximes du gouvernement monarchique, 4 vol. in-8°, 1778 (contre le livre de Mey, Maultrot, Aubry). En 1785, la Lettre d’un anti-philosophe de province aux philosophes de la capitale.
  • Louis Jean (Marie) du Buat, né en 1772, entré dans l'ordre de Malte en 1775 (distinction dans l'ordre : militaire). Servant d'armes[26]. Etant dans l'île de Malte lors de l'expédition d'Egypte, il suivit le général Bonaparte, et, à son retour en France, épousa la fille de Charles, marquis de Compiègne et eut quatre filles[10].
  • André-Augustin du Buat, pris part à l'expédition de Quiberon (opération militaire contre-révolutionnaire) et y laissera la vie.
     
    Blason branches du Perche et de Mortain : Écartelé : au 1 et 4 d'azur à huit rais d'escarboucles pommetés et fleurdelisés d'or, au 2 et 3 d'azur aux trois bandes d'or. Couronne de Marquis. L'écartèlement a eu lieu à une date inconnue, à la suite d'une alliance, ou pour signifier qu'il s'agissait de la branche cadette.
  • Eustache-René, marquis du Buat (1746-1781), dernier de la branche des seigneurs de Bazoches, seigneur des Chapelles, mousquetaire, capitaine du régiment des cuirassiers du roi. Il est également franc-maçon (loge de Castres), vénérable de la loge militaire de l'Invincible Fraternité, grades de « Maître Parfait, les trois d’Élus et de Grand Écossais » et député de l'Ancienne auprès du Grand Orient [27].
  • Antoine-Nicolas VII du Buat (27/04/1736 - 30/08/1782), écuyer, seigneur de Tréhéru, marquis du Buat à la mort de son cousin Eustache-René (dernier de la branche aînée des seigneurs de Bazoches) en 1781. Probablement capitaine des grenadiers royaux et chevalier de Saint-Louis[10].
  • Robert III François - Félix du Buat (1775-1801), Ec, marquis à la mort de son père en 1782, dernier seigneur féodal de Tréhéru, chef de bataillon de l'armée catholique et royale (armées royales de l'Ouest durant la Révolution). Il fut le page du duc de Penthièvre.
  • François Jean, et son frère René-François, fils de Louis-Marie-Jacques du Buat et de François de la Penaye : blessés lors dans les armées de Condé et de l'Ouest (lutte anti-révolutionnaire), ils furent faits en 1845 capitaines et chevaliers de Saint-Louis. Leur frère cadet a été tué durant la Terreur[2].
  • Marie-Madeleine du Buat, émigrée radiée (il y en a certainement eu beaucoup d'autres dans la famille), morte à Mortagne en l'an III. Source : http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/pdf/sm/PV9ind1.pdf "Lors de la Révolution Française, de très nombreuses personnes se retrouvent montrées du doigt comme étant la source de tous les maux du pays. Ils seraient environ 150 000 nobles, prêtres ou roturiers, à être considérés comme des traîtres à la Patrie et à avoir fui le pays dès 1789 pour la Suisse, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie, la Russie ou encore les colonies américaines. 32 000 sont inscrits comme émigrés sur des listes et par conséquent condamnés à mort s’ils reviennent, et tous leurs biens sont saisis. Après la fin de la Terreur et du règne de Robespierre, la plupart des émigrés sont autorisés à rentrer chez eux. Ils vont alors demander à être radiés de ces listes"[28].
  • Louis Charles Marie du Buat (05/06/1765), chevalier, seigneur de la Subrardière. Page de S. A. le Prince de Condé en mai 1778, puis Lieutenant au régiment de Bourbon (infanterie) en 1782. Après avoir émigré en 1790, il servit au régiment de la Châtre, puis dans les hussards autrichiens commandés par le Baron de Vincent, où il obtint le grade de Capitaine et la décoration du Mérite militaire (médaille d’or). Rentré en France en 1802, il épousa Marie-Renée de Valleaux et eut un fils, Charles.
  • François-Marie Dubuat, particule et nom attaché par sécurité (1752-1807)[29]. Conseiller au présidial de Meaux, il est député suppléant du tiers état aux États généraux de 1789 pour le bailliage de Meaux, et fut admis à siéger le 14 mai 1790 à la suite de la démission de Monsieur D'Arguesseau[30].
  • Sézille du Buat (Jean-Thomas), trésorier de France, Noyon, incarcéré en 1784, durant la Révolution, au château de Chantilly[31].
  • Jean (George) du Buat (fin du XVIIIe siècle), proche d'Armand Tuffin de La Rouërie, membre de l'Association bretonne (comité de Saint-Malo). Fils de Jean, fils de Gilles III du Buat (tabellion, né en 1610), il avait des occupation commerciales à Saint-Malo[2]. Il a pris part à la conspiration du marquis de la Rouerie, annonciatrice des débuts de la Chouannerie[32]. Selon l'historien Donald Sutherland, « après la défection du comité de Saint-Malo et la découverte des conspirateurs, l’Association continua à se dissoudre. Présageant du désastre, La Rouërie transmit tous ses documents à Jean du Buat[33]. » L’importance des documents confiés à Jean du Buat montre la confiance qu’il lui accordait et leur proximité : pouvoir d’autorité reçu d’Artois, sa commission donnée par les Princes, sa correspondance avec Calonne, les listes des membres de l'Association. Il a ensuite fuit, ruiné, en Angleterre avec d'autres aristocrates pour éviter la guillotine.
  • Victor du Buat (XIXe siècle), le protégé de Saint-Venant
  • Charles Armand Constant du Buat (1857-1930), Ec, marquis. Initialement changeur, il s'associa avec ses deux beaux-frères pour fonder la banque Lary frères & du Buat à la suite de son mariage avec Caroline Anastasie Lary. Cette banque, par suite de mauvaises affaires et voulant rester honnête, a ruiné la famille. Il se souvient que dans sa jeunesse il avait fréquenté Napoléon lll et son fils Louis-Napoléon par l'intermédiaire de sa mère Anastasie Fauveau, mariée à Charles du Buat et de sa grand-mère Louise Elisabeth Anastasie Rivière qui l'emmenait avec elles. Son nom a été relevé par son arrière-petit-fils, évitant la disparition de la famille.

Alliances modifier

De nombreux mariages ont été réalisés au fil des siècles.

Par ordre chronologique pour la branche des seigneurs de Tréhéru : familles de Feings (XIIIe siècle), des Près de Pratis (Colette, dame de Montcollin, XIVe siècle), de Craon (Yolande, XIVe siècle), de Martigny (Catherine, 1452) , du Chesnay (Madeleine, XVIe siècle), de la Tour (Marie, 1534), d'Aubray (Lucrèce, XVIe siècle) , de Grongneaux (Renée, XVIIe siècle), Le Normant (Geneviève, XVIIe siècle), du Chesnay (Marie, XVIIe siècle) ; de Gogué (Barbe, XVIIe siècle) ; du Bosc (Marie Catherine, XVIIIe siècle), de Gastel (Marie-Françoise, XVIIIe siècle), Langer (Marie Charlotte Joséphine, parents André-Charles de Gueffe et Louis-Barbe de Saint-Denis, issue d'un frère de Jeanne d'Arc - famille Le Cornu - selon Henri Le Court - preuves non trouvées, XVIIIe siècle), Fauveau (Anastasie, XIXe siècle), Lary (Caroline Anastasie, XIXe siècle)[2].

Selon le Nobiliaire de Normandie : "de Rosmadec, de Coëtquen, de Montmorency, de Budes, de Sévigné, de Quatreveaux, de Madaillan en Bretagne, du Vergier, de Saint-Aignan, de Barillé, de Nepveu, de Mondamer, de Charnacé, de la Touche, de Baraton, du Bois-Joullain, de Mauvielle, de Bois-Hébert, de Champagné, de Birague, d’Aubert, de la Corbière de Blavet, du Mortier, Lenfant, de Valleaux, d’Anthenaise, de Perrien, de Chabot, de Tessé, d’Adde etc."[10].

Bibliographie modifier

  • François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois (1699-1783). Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, tome 3, 1863-1876, lire en ligne
  • Buat (du), Jean II. Armateur à Saint-Malo à la fin du XVIIIe siècle, travaux sur la généalogie de la famille du Buat.
  • Buat (du), Kimberley. Agrégée de géographie, professeur d'Histoire-Géographie.
  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, 1907, lire en ligne
  • Charles Robert (abbé), Maison Du Buat... au Maine et en Anjou, 1886, lire en ligne
  • Halbert Odile, Travaux sur l'œuvre de l'abbé R. Charles'. Lien : http://www.odile-halbert.com/Famille/DuBuat_Charles.pdf
  • Le Court Henri, Généalogie des branches normandes et percheronnes de la maison Du Buat, seigneurs, barons, comtes et marquis Du Buat, dressée sur documents authentiques, 1885 (dépôt 1900). https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5565109g.texteImage
  • Adhémar Barré de Saint-Venant, Notice sur Louis-Gabriel Du Buat-Nançay
  • Adhémar Barré de Saint-Venant, Notice sur la vie et les ouvrages de Pierre-Louis-Georges, comte Du Buat, colonel du génie... auteur des "Principes d'hydraulique", 1866, Lien : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6348113g.texteImage
  • Toinon Pierre Louis, Généalogie de la famille du Buat, Lien : https://gw.geneanet.org/ptu

Notes et références modifier

  1. Henry Le Court, Généalogie des branches normandes et percheronnes de la maison Du Buat, seigneurs, barons, comtes et marquis Du Buat, dressée sur documents authentiques, (lire en ligne)
  2. a b c d e f g h et i Adhémar-Jean-Claude Barré de Saint-Venant, Notice sur la vie et les ouvrages de Pierre-Louis-Georges, comte Du Buat, colonel du génie... auteur des "Principes d'hydraulique".., (lire en ligne).
  3. « Le Buat — Wikimanche », sur www.wikimanche.fr (consulté le )
  4. E. E. N. et Albert Dauzat, « Dictionnaire étymologique des noms de famille et prénoms de France », Books Abroad, vol. 26, no 1,‎ , p. 52 (ISSN 0006-7431, DOI 10.2307/40090776, lire en ligne, consulté le )
  5. Robert Favreau, Jean Michaud, Bernadette Mora et Edmond-René Labande, Pyrénées-Orientales, vol. 11, CNRS Editions, (lire en ligne)
  6. François Alexandre Aubert de La Chenaye Des Bois et Jacques Badier, Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, vol. 3, (lire en ligne)
  7. Robert Charles, La Maison Du Buat... au Maine et en Anjou, (lire en ligne)
  8. Michel Taillefer, « Les francs-maçons tarnais au XVIIIe siècle », dans Études sur la sociabilité à Toulouse et dans le Midi toulousain de l’Ancien Régime à la Révolution, Presses universitaires du Midi, coll. « Méridiennes », (ISBN 978-2-8107-0929-8, lire en ligne), p. 179–189
  9. Adhémar Barré de Saint-Venant, Notice sur la vie et les ouvrages de Pierre-Louis-Georges, comte du Buat, colonel du génie... auteur des "Principes d'hydraulique", 1866, lire en ligne
  10. a b c d e f et g Nobiliaire de Normandie, publié par une société de généalogistes, avec le concours des principales familles nobles de la province, sous la direction de E. de Magny : 2 parties in 1 vol, Aug. Aubry, (lire en ligne)
  11. « The norman people and their existing descendants in the British Dominions and the United States of America », Notes and Queries, vol. s5-I, no 16,‎ , p. 319–319 (ISSN 1471-6941 et 0029-3970, DOI 10.1093/nq/s5-i.16.319b, lire en ligne, consulté le )
  12. Gabriel (1575?-1660) Auteur du texte Du Moulin, Histoire générale de Normandie, contenant les choses mémorables advenues depuis les premières courses des Normands païens, tant en France qu'aux autres pays... jusques à la réunion de la Normandie à la couronne de France, par M. Gabriel Du Moulin,..., (lire en ligne)
  13. « Généalogie de Robert du BUAT, BUATUM. ( La Maison du BUAT- 1030)(H). », sur Geneanet (consulté le )
  14. A. Borel d'Hauterive, « MUSÉE DE VERSAILLES: NOTICE SUR LES CINQ SALLES DES CROISADES ET SUR LES PERSONNAGES DONT LES NOMS ET LES ARMES Y FIGURENT », Annuaire historique pour l'année ..., vol. 9,‎ , p. 127–195 (ISSN 0399-1342, lire en ligne, consulté le )
  15. Georges DODEMAN, « LE BUAT Isigny le Buat », sur Histoire Isigny le Buat (consulté le )
  16. Société académique du Cotentin (archéologie, belles-lettres, sciences et beaux-arts) Coutances, Mémoires ..., (lire en ligne)
  17. Marc Antoine René de Voyer Argenson (marquis de Paulmy d') et Contaht d'Orville André Guillaume, Mélanges tirés d'une grade bibliothèque ... : De la lecture des livren françois, Moutard, (lire en ligne)
  18. « armorial des chevaliers français tombés à Azincourt », sur calameo.com (consulté le )
  19. Templars Commendary of Provins et Victor Carrière, Histoire et cartulaire des Templiers de Provins : avec une introduction sur les débuts du Temple en France, Laffitte Reprints, (lire en ligne)
  20. Félix Bourquelot, « Notice sur le cartulaire des Templiers de Provins (XIIe et XIIIe siècle). », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 19, no 1,‎ , p. 171–190 (DOI 10.3406/bec.1858.445569, lire en ligne, consulté le )
  21. Christophe Opoix, Histoire et description de Provins, Raynal, (lire en ligne)
  22. Catholic Church Pope (1316-1334 : John XXII), Jean XXII (1316-1334); Lettres communes analysées d'Après les registres dits d'Avignon et du Vatican, A. Fontemoing, (lire en ligne)
  23. Eugène Griselle, « État de la maison du roi Louis XIII, de celles de sa mère, Marie de Médicis, de ses soeurs, Chrestienne, Élisabeth et Henriette de France... : comprenant les années 1601 à 1665 », sur gallica.bnf.fr,
  24. Archives départementales de l'Orne, « Registres paroissiaux de Bazoches-sur-Hoëne (1567-1680) », NUMECRP29/EDPT163_5, sur gaia.orne.fr, [Vue 230]
  25. Journal des sciences militaires, R. Chapelot., (lire en ligne)
  26. Ordre souverain militaire et hospitalier de Saint-Jean-de-Jérusalem, de Rhodes et de Malte, Liste de Messieurs les chevaliers, chapelains conventuels et servants d'armes des trois vénérables langues de Provence, Auvergne et France, au palais et imprimerie de S. A. E., par F. J. Mallia, son imprimeur, (lire en ligne)
  27. Michel Taillefer, « Les francs-maçons tarnais au XVIIIe siècle », dans Études sur la sociabilité à Toulouse et dans le Midi toulousain de l’Ancien Régime à la Révolution, Presses universitaires du Midi, coll. « Méridiennes », (ISBN 978-2-8107-0929-8, lire en ligne), p. 179–189
  28. « Les demandes de radiation des Emigrés de la Révolution Française accessibles en ligne », sur Geneanet (consulté le )
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