Eupolie

seconde épouse d'Archidamos II

Eupolie (en grec ancien : Εὐπωλία (Eupōlía)), est une aristocrate et reine de Sparte. Probablement issue des rangs de l'aristocratie spartiate, elle épouse d'Archidamos II. Eupolie est aussi la mère d'Agésilas II, un grand roi de Sparte, de Cynisca, première femme à avoir remporté les Jeux olympiques antiques, et de leur petit frère Téleute.

Eupolie
Titre de noblesse
Reine consort
Biographie
Nom dans la langue maternelle
ΕὐπωλίαVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants

Après la mort d'Archidamos II, elle se remarie à un certain Théodore. Plusieurs éléments tendent à montrer que ce mariage est souhaité, puisque Théodore est moins aisé qu'elle ; Agésilas II intervient pour financer le couple.

Biographie

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Le personnage, comme d'autres figures féminines de la Grèce antique, est difficile d'accès à travers les sources, qui la lient exclusivement à des hommes[1],[2]. Probablement issue d'une famille aristocratique importante de la cité[3],[4],[5], elle est la fille de Mélésippidas et la deuxième épouse d'Archidamos II, dont elle a un fils certain, Agésilas II, et une fille probable, Cynisca[1],[2],[6],[7].

Elle aurait été de petite taille, puisqu'Archidamos aurait encouru des critiques de la part des éphores lorsqu'il aurait décidé de l'épouser, sous prétexte qu'épouser une femme de petite taille produirait des « roitelets »[1],[4],[6]. Le mariage est à dater entre -445 et 443 av. JC[6].

Après la mort de son époux, elle se remarie à un certain Théodore et a un fils appelé Téleute[1]. Il est probable que ce mariage après son veuvage, alors qu'Eupolie a plus de trente ans, est un mariage de son choix[3]. Plusieurs éléments tendent à montrer que ce Théodore est moins aisé et que l'épouser est donc une dégradation de son statut socio-économique[3]. Face aux difficultés du nouveau couple, Agésilas II décide de lui donner des terres et des financements dès qu'il obtient le trône[3].

Elle est mentionnée à plusieurs endroits de la littérature grecque, en commençant par les oeuvres d'Aristophane[1],[8].

Références

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  1. a b c d et e Annalisa Paradiso, « Garder et transmettre la mémoire des femmes. Cléora, Eupolia, Proauga et les archives lacédémoniennes », Pallas. Revue d'études antiques, no 99,‎ , p. 47–59 (ISSN 0031-0387, DOI 10.4000/pallas.2996, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Lukas Thommen, « Spartanische Frauen », Museum Helveticum, vol. 56, no 3,‎ , p. 129–149 (ISSN 0027-4054, lire en ligne, consulté le )
  3. a b c et d Stephen Hodkinson, « FEMALE PROPERTY OWNERSHIP AND EMPOWERMENT IN CLASSICAL AND HELLENISTIC SPARTA », Spartan Society,‎ , p. 103 (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b Jeannine Boëldieu-Trevet, « Des nouveau-nés malformés et un roi boiteux : histoires Spartiates », Pallas. Revue d'études antiques, no 106,‎ , p. 213–228 (ISSN 0031-0387, DOI 10.4000/pallas.5737, lire en ligne, consulté le )
  5. Donald G. Kyle, « "The Only Woman in All Greece": Kyniska, Agesilaus, Alcibiades and Olympia », Journal of Sport History, vol. 30, no 2,‎ , p. 183–203 (ISSN 0094-1700, lire en ligne, consulté le )
  6. a b et c Luigi Piccirilli, « Teofrasto e il secondo matrimonio di Archidamo II », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, vol. 101,‎ , p. 187–192 (ISSN 0084-5388, lire en ligne, consulté le )
  7. Magdalena Myszkowska-Kaszuba, « The only women that are mothers of men : Plutarch's creation of the Spartan mother », Graeco-Latina Brunensia, vol. 19, no 1,‎ , [77]–92 (ISSN 1803-7402 et 2336-4424, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) Annalisa Paradiso, « Lampito in Aristophanes’ Lysistrata and the Reasons of a Choice », Klio, vol. 104, no 2,‎ , p. 471–486 (ISSN 2192-7669, DOI 10.1515/klio-2021-0043, lire en ligne, consulté le )