Eugène Schnerb

haut fonctionnaire français
Eugène Schnerb
Fonctions
Préfet de Meurthe-et-Moselle
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Préfet de la Gironde
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Préfet de Maine-et-Loire
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Préfet de Vaucluse
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Préfet de Corse
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinctions
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/383, F/1bI/907)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Eugène Schnerb ( à Paris - à Paris) est un publiciste (journaliste) et haut fonctionnaire français

Biographie modifier

Eugène Schnerb est né le 11 août 1839 dans le 3e arrondissement de Paris [2],[3].

Il est le fils de Simon Schnerb né à Herrlisheim (Haut-Rhin) le 17 avril 1801, employé, caissier et de Marie Eugénie Merbodt née à Luxembourg le 29 juillet 1810[4].

Journaliste modifier

 
Paris-Caprice, 10 juillet 1869, avec en bas à droite : Eugène Schnerb

Journaliste, il a travaillé pour Le Hanneton, journal des Toqués[5],[6]. En 1865 environ, il est secrétaire de rédaction du Soleil[7] auprès de Jules Noriac, rédacteur en chef[8].

Il participe depuis 1866 aux diners du Pluvier[9] dans le Café dit de Robespierre[10].

Le 21 décembre 1867, Eugène Schnerb devient rédacteur en chef de Paris-caprice. Le 21 août 1869, il en devient directeur[11]. Ensuite il est rédacteur de Paris-Journal, où il remplace Henry de Pène, blessé au temps de la Commune de Paris (1871), comme rédacteur en chef pendant sa convalescence[12]. En 1876 il rejoint Le XIXe siècle, revue sous la direction d'Edmond About[13].

Le Petit Parisien, fondé par le député Louis Andrieux le 15 octobre 1876, est cédé le à Eugène Schnerb[14], qui le céde en juin à Hector Pessard, qui le passe en août de la même année à Paul Dalloz[15].

Préfet modifier

Eugène Schnerb est préfet successivement en Corse (18 décembre 1877), où il manipule les élections communales au profit des républicains[16], en Vaucluse (15 mars 1879), en Maine-et-Loire (26 janvier 1881), en Gironde (1er avril 1884) et en Meurthe-et-Moselle (8 septembre 1885). Il est préfet à Nancy au moment de l'affaire Schnaebelé contre lequel il a ouvert une enquête administrative[17]. Pour une question de préséance, il entre en conflit avec le premier président de la Cour de Nancy et à la suite de cela il est mis en disposition[18]. Il est ensuite nommé préfet honoraire et Conseiller d'État en service honoraire (8 juin 1889).

Directeur de la sûreté générale modifier

Il est directeur de la sûreté générale du au . Lors de sa nomination, l'Univers israélite note : "M. Eugène Schnerb, préfet de Maine et Loir [sic], vient d'être nommé directeur de la sûreté générale au ministère de l'intérieur. C'est un rare honneur pour un Israélite d'avoir été jugé digne d'occuper un poste aussi important et aussi délicat[19]."

Mort modifier

Eugène Schnerb est mort le 24 juin 1897 à son domicile de la Rue de Maubeuge à Paris.

Famille modifier

Eugène Schnerb est le père de Jacques Schnerb, peintre, graveur et écrivain d'art, engagé volontaire durant la Première Guerre mondiale et mort au champ d'honneur le 23 mai 1915 à Ablain-Saint-Nazaire à l'âge de 35 ans[20],[21],[22].

Honneurs modifier

  • Chevalier de la légion d'honneur en 1877, officier en 1880 et Commandeur de la Légion d'honneur en 1887[23].

Bibliographie modifier

  • Auguste Lepage. Les diners artistiques et littéraires de Paris, Bibliothèque des Deux-mondes, 1884[24]
  • John Grand-Carteret. Les Almanachs Français. J. Alisie & cie, 1896[25]
  • Georges d'Heylli & Damase Jouaust. Gazette anecdotique, littéraire, artistique et bibliographique..., Volume 22. Librairie des bibliophiles, 1897[26].
  • Henri Avenel. Histoire de la presse française, depuis 1789 jusqu'à nos jours, rapport au ministère du commerce: exposition universelle de 1900. E. Flammarion, 1900[27].
  • Sa nécrologie dans Le Figaro du 25 juin 1897[28].

Notes et références modifier

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_1767 »
  2. Société française d'histoire de la police.
  3. Schnerb, Eugène. Archives nationales.
  4. Eugène Schnerb. Bio. Archives Nationales.
  5. Élements pour servir à la biographie des préfets de la Gironde, Archives de la Gironde
  6. Le Hanneton au BNF
  7. Le Soleil (Paris. 1865), Fiche de la BNF
  8. Le Figaro, 3 octobre 1882
  9. Auguste Lepage, Les Dîners artistiques et littéraires de Paris, BnF collection ebooks, 5 aug. 2016
  10. Philibert AudebrandUn café de journalistes sous Napoléon III, Collection XIX, 17 décembre 2015
  11. Paris-caprice. data.bnf.fr.
  12. Edouard Moriac, Paris sous la Commune 18 mars au 28 mai, 1871 p. 98
  13. Auguste Lepage, op.cit.
  14. Le petit Parisien, 27 février 1877, p. 1
  15. Des sources pour l'histoire de la protection sociale. 11R: le petit parisien.
  16. Péripéties municipales: une urne très convoitée, Le blog des Poggiolais, 31 janvier 2014
  17. Edouard Boeglin, L'affaire Schnaebelé, L’Alsace/Le Pays, avril 199, texte repris dans e-storial de Lorraine
  18. M. le Conseiller Serre, Limédia Kiosque, L'Est républicain du 7 mars 1912
  19. L'Univers israélite 1882, p. 536.
  20. Bulletin de la Meurthe-et-Moselle, 17 août 1915.
  21. Journal des débats politiques et littéraires, 14 août 1915 p. 4
  22. Fiche BNF de Jacques Felix Schnerb
  23. Céline Lambert, Les préfets de Maine-et-Loire, Presses universitaires de Rennes, 9 juillet 2015
  24. Lepage, 1884, p. 131. Original: UC Southern Regional Library Facility. Digitized: August 26, 2015.
  25. John Grand-Cateret, 1896, p. 640 (1869). Original:The University of Michigan. Digitized: Marh 20, 2012.
  26. d'Heylli & Jouaust, 1897, p. 3. Original: University of Iowa, Digitized: Apil 8, 2015.
  27. Henri Avenel, 1900, p. 676. Original from: Lyon Public Library. Digitized: February 7, 2014.
  28. Jean-Louis, Un journaliste, Le Figaro, 25 juin 1897

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier