Gassy Marin

peintre décorateur, typographe, libertaire et espérantiste belge, pionnier du mouvement des communautés libertaires
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Gassy Marin
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Eugène Gaspard Marin dit Gassy Marin, né le à Watermael-Boitsfort[2] et mort le à Whiteway (Grande-Bretagne) est un peintre décorateur, typographe, libertaire et espérantiste belge, pionnier du mouvement des communautés libertaires.

Devenu anthropologue en 1914, il voyage de 1928 à 1938 à travers le monde.

Il termine sa vie en Grande-Bretagne, dans la colonie tolstoïenne de Whiteway, près de Stroud.

Biographie modifier

 
L’Insurgé, 6 juin 1903.
 
« Fais ce que voudras » à colonie libertaire L'Expérience.
 
Un cours d'espéranto à L'Expérience.
 
L’Émancipateur, « Organe du Groupement Communiste Libertaire », 11 août 1906.
 
Le Révolté, Bruxelles, 1908.

Influencé par la lecture de Léon Tolstoï, Gassy Marin participe, dès , à la communauté libertaire L’Expérience fondée à Stockel-Bois par Émile Chapelier et sa compagne Valentine David. Il en devient le secrétaire et contribue à ses conférences et à ses publications : il est l’imprimeur-gérant des journaux publiés par la colonie.

Il écrit dans L’Insurgé puis dans L’Émancipateur, organes du Groupement communiste libertaire (GCL) auquel L’Expérience est affiliée.

Espérantiste militant, il rédige avec Émile Chapelier Les anarchistes et la langue internationale espéranto, dont le texte sert de rapport au Congrès anarchiste international d'Amsterdam en 1907[3].

En , L’Expérience édite son propre journal, Le Communiste dont il est l’imprimeur-gérant. Il en poursuivit la publication après la dissolution de la communauté en .

Il rejoint alors le Groupe révolutionnaire de Bruxelles réunissant une nouvelle génération d’anarchistes de tendance individualiste et illégaliste - avec notamment Édouard Carouy, Jean De Boë, Rhillon[4], Victor Kibaltchiche (Victor Serge) et Raymond Callemin - qui publie, en , Le Révolté[5],[6].

À Bruxelles, en 1910, avec sa compagne Jeanne Martin, il suit des cours de sciences sociales à l’Université nouvelle et découvre l’anthropologie qu'il étudie jusqu’en 1914.

Insoumis, lors de la déclaration de guerre, il se réfugie avec sa compagne en Grande-Bretagne, où ils s’installent dans la colonie tolstoïenne de Whiteway (en), près de Stroud. Il en devient le secrétaire de 1914 à 1928 et y fonde une école active de 1920 à 1936.

De 1928 à 1938, il voyage à travers le monde. Aux côtés des habitants de Somalie, d'Inde, de Sumatra ou de Chine, il réalise un important travail d’observation anthropologique.

Publications modifier

  • Xavier Vanandruel, Dirk Dumon, Gassy Marin, Tour du vieux monde d'un anarchiste espérantiste : 1928-1938, Artisans-Voyageurs, coll. Les Géonautes, 2017, présentation en ligne.
  • (en) Avec Émile Chapelier, Anarchists and the international language esperanto ; with an appendix explaining the elements of the language, London, Freedom, 1908[7].

Notes et références modifier

  1. « http://hdl.handle.net/10622/ARCH02849 » (consulté le )
  2. Fils d'Antoine Marin, peintre décorateur et d'Alice Félicité Baudry (Etat Civil de Watermael-Boitsfort; acte de mariage numéro 45 du 29 décembre 1882 et acte de naissance numéro 112 du 8 octobre 1883).
  3. Maurizio Antonioli, Anarchisme & syndicalisme: le Congrès anarchiste international d'Amsterdam (1907), Éditions du "Monde libertaire, 1997, page 131.
  4. Dictionnaire des anarchistes : Roger Clément Gilles Gillot dit Rhillon.
  5. Pierre Pascal, Mon journal de Russie, tome 2, En communisme, Éditions L'Âge d'Homme, 1977, page 105.
  6. L'Éphéméride anarchiste : Le Révolté.
  7. RA.forum : notice.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

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