Eucosma giganteana

espèce d'insectes

Eucosma giganteana, Eucosme géant est un assez grand papillon de la famille des Tortricidés.

Eucosma giganteana
Description de cette image, également commentée ci-après
Papillon Eucosma giganteana.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Hexapoda
Classe Insecta
Sous-classe Pterygota
Infra-classe Neoptera
Super-ordre Endopterygota
Ordre Lepidoptera
Super-famille Tortricoidea
Famille Tortricidae
Sous-famille Tortricinae
Genre Eucosma

Espèce

Eucosma giganteana
(Riley, 1881)[1]

Synonymes

  • Paedisca giganteana Riley, 1881
  • Eucosma giganteana minorata Heinrich, 1924

On le trouve en Amérique du Nord, aux États-Unis de la Caroline du Nord à la Floride, en passant par le Minnesota, le Texas ; de la Pennsylvanie au Dakota du Nord et Dakota du Sud, dans le Wisconsin ou encore au Nouveau-Mexique[2].

Son envergure est de 34 à 38 mm.

Les adultes peuvent être observés en vol en janvier et d'avril à septembre.

Les larves se nourrissent des parties apicales (apex notamment) de Silphium perfoliatum[3], puis du rhizome ; et ce faisant elles peuvent faire des ravages dans les monocultures de cette plante parfois cultivée pour être ensuite méthanisée[4].

Impacts agronomiques modifier

Aux États-Unis, ce papillon peut infliger des dégâts considérables aux monocultures de Silphium perfoliatum[5],[6]. Sa larve est la principale cause connue des dommages dans les monocultures de Silphie en Amérique[4].

On la retrouve dans toutes les situations (agronomiques et sauvages)[4] ; elle a généralement des effets minimes sur les populations sauvages, où l'on note que les plantes « attaquées » par les chenilles se remettent mieux dans les sites semi-humides que dans les sites secs[4] ; mais au début des années 2000, les études faites dans le Dakota du Sud et le Wisconsin, montraient que toutes les monocultures âgées de deux ans ou plus étaient infestées, avec des dégâts maximaux en début d'été. Selon Jhonson (2012), en condition de monoculture de sa plante-hôte, ce papillon peut entrainer une perte de près de 100 % des récoltes de semences, et une perte de 50 à 60 % de la biomasse récoltée[4].

Cycle de vie modifier

Les œufs, de forme allongée, sont pondus en rubans de 4 ou 5 mm, collés les uns aux autres, sur la plante.

Durant ses trois premiers stades larvaires, la chenille apprécie particulièrement les méristèmes apicaux de Silphium perfoliatum (y compris ceux des bourgeons floraux). Dans les monocultures de Silphium perfoliatum, Johnson (2012) trouvait de 35 à 60 chenilles par méristème ; chenilles qui, en telle quantité, tuent généralement l'apex de la plante, ce qui bloque sa croissance en hauteur. Comme la chenille attaque aussi les méristèmes des bourgeons, 100 % des fleurs (et donc des graines) peuvent être perdue (ce qui était le cas dans la plupart des monocultures étudiées par Jhonson entre fin juin et fin juillet). Dans ces cas, la production de biomasse et alors divisée par deux[4].

Fin juillet-début août, la chenille quitte le haut de la plante où elle s'est alimentée pour descendre le long de la tige, pour s'enterrer à moins de 1,5 cm dans le sol au niveau du rhizome où elle passera l'hiver en s'en nourrissant[4].

C'est au début du printemps suivant, qu'elle se construira un cocon à l'intérieur du rhizome, qui donnera naissance à un imago plutôt dans la seconde quinzaine de juin. Cet insecte n'avait pas de parasites connus (en 2012), mais on observait un taux de mortalité des larves très important (≥ 98 % par plante)[4].

Références modifier

  1. tortricidae.com
  2. (en) « Eucosma giganteana – 3098 », sur mothphotographersgroup.msstate.edu.
  3. (en) Référence BugGuide : Species Eucosma giganteana - Giant Eucosma - Hodges#3098.
  4. a b c d e f g et h Johnson P, Boe A, Albrecht K & Torrez V.C. (oct. 2012). Recent discoveries and development in the entomology of bioenergy crop production. In Proceedings of the 2012 Sun Grant National Conference, New Orleans, LA (pp. 2-5)|url=https://www.researchgate.net/profile/P-Johnson-5/publication/330520510_RECENT_DISCOVERIES_AND_DEVELOPMENT_IN_THE_ENTOMOLOGY_OF_BIOENERGY_CROP_PRODUCTION/links/5c45bccd92851c22a384f599/RECENT-DISCOVERIES-AND-DEVELOPMENT-IN-THE-ENTOMOLOGY-OF-BIOENERGY-CROP-PRODUCTION.pdf .
  5. Arvid Boe, Kenneth A. Albrecht, Paul J. Johnson et Jixiang Wu, « Biomass Production of Cup Plant (Silphium perfoliatum L.) in Response to Variation in Plant Population Density in the North Central USA », American Journal of Plant Sciences, vol. 10, no 06,‎ , p. 904–910 (ISSN 2158-2742 et 2158-2750, DOI 10.4236/ajps.2019.106065, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Paul J. Johnson et Arvid Boe, « Three interesting insects and the cause of reduced vigor of cup plant (Silphium perfoliatum) in agronomic plantings », Proceedings of the South Dakota Academy of Science, vol. 90,‎ , p. 209 (ISSN 0096-378X, e-ISSN 2573-1947, S2CID 85935379, résumé).

Voir aussi modifier

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Liens externes modifier

Bibliographie modifier