Eta Piscium

étoile binaire et étoile la plus brillante de la constellation des Poissons
η Piscium
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 01h 31m 28,99s[1]
Déclinaison +15° 20′ 45,0″[1]
Constellation Poissons
Magnitude apparente +3,62[1]

Localisation dans la constellation : Poissons

(Voir situation dans la constellation : Poissons)
Caractéristiques
Type spectral G8III[1]
Astrométrie
Distance 294,0 ± 23,5 al[1]
(90,2 ± 7,2 pc[1])
Magnitude absolue −1,16 ± 0,18

Désignations

η Psc, 99 Psc, HR 437, HD 9270, BD+10°240, HIP 7097, FK5 50, CCDM 01315 +1521[2]

Eta Piscium (η Psc / η Piscium, Êta des Poissons) dans la Désignation de Bayer est l'étoile la plus brillante de la constellation des Poissons. Elle est connue sous le nom dAlphergNunu[3].


Nomenclature modifier

Alpherg est le nom propre approuvé pour Eta Piscium / η Psc par l’Union astronomique internationale (UAI)[4]. C’est l’arabeالفرغ al-Farġ « l'Encolure » ou « le Déversoir » du Dalou, c'est-à-dire du Seau du Puit. Ce nom vient du fait que, dans le ciel arabe traditionnel, la XXVIe des manāzil al-qamar ou « stations lunaires », formée par le couple αβ Peg peut être nommée المقدّم الفرغ al-Farġ al-Muqaddam, « l’Ouverture Antérieure », ou الأوّل الفرغ al-Farġ al-Awwal, « l’Ouverture Première », et la XXIVIe, formée par le couple γδ Peg, الفرغ المٶخّر al-Farġ al-mu’aḫḫar , « l’Ouverture Postérieure », ou الفرغ الثاني al-Farġ al-ṯānī, « l’Ouverture Seconde », ce qui donne, autour d el’an mil, dans les premères listes latines des stations, Garlafaum et Alfargalifer. La première attestation de ce nom semble figurer dans la littérature astrologique sous la forme Al Pherg chez Vivian E. Robson (1923)[5], repris par Christian Nitschelm (1990)[6].

Kullat Nunu. C'est en se référant aux premiers ouvrage sur l’astronomie mésopotamienne, Richard Hinckley Allen (1899) donne le nom Kullat nūnu, « the Cord of the Fish » pour η Psc[7]. Selon les codes actuels, cette étoile se nomme MÚL.KUR ša DUR nu-nu, soit « l’étoile brillante du Poisson »[8], ce qui donne, en transcription reconnue Rikis Nūni, « le Cordon du Poison ». Kullat Nunu circule toujours dans les catalogues.

Notons toutefois que le nom le plus ancien de cette étoile est Anunītu, manifestation de la déesse Ištar dans son rôle de protectrice de l’Euphrate (voir les Tables astronomiques dites « Douze fois Trois »)[9], ce qui se retrouve dans le mythe grec d’Aphrodite transformée en poisson par Zeus pour la sauver du monstre Typhon qui la poursuit avec son fils Éros sur le srives de l’Euphrate[10]

Caractéristiques modifier

De type spectral G8III, Eta Piscium est une étoile géante jaune, distante d'environ 295 années-lumière de la Terre[1]. Sa magnitude apparente est de +3,62, ce qui lui donne une magnitude absolue de -1,16 ± 0,18.

Eta Piscium est une étoile double ; son compagnon, η Psc B, possède une magnitude apparente de +7,51[11] et est séparé de η Psc A d'une seconde d'arc[12],[13] ; si les deux astres sont situés à la même distance (et ne sont donc pas simplement alignés vus de la Terre), ils seraient ainsi distants d'environ 90 UA.

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g ESA, « The Hipparcos Main Catalogue », Centre de données astronomiques de Strasbourg, (consulté le )
  2. (en) * eta Psc -- Double or multiple star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  3. (en) James B. Kaler, « Eta Piscium », sur Stars
  4. (en) IAU, « Star Names », Site « IAU », List of January 1st, 2021. »
  5. (en) Vivian E. Robson, « The Fixed Stars And Constellations In Astrology, Lonon : Cecil Palmer, 1923, p. 138. »
  6. (fr/en) Christian Nitschelm, Catalogue des étoiles nommées : noms et caractéristiques = Catalogue of named stars : names and characteristics, Geneva : Geneva Observatory, 1989, s.v. Piscium.
  7. (en) Richard Hinckley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 343.
  8. Roland Laffitte, « Les étoiles de comput dites normales dans les Journaux astronomiques (652-61 av. J.-C.), édités par Abraham Sachs & Hermann Hunger. », sur URANOS: www.uranos.fr.
  9. Roland Laffitte, « Les Tables astronomiques Douze fois Trois ».
  10. Paul-Louis van Berg, « Vénus et le catastérisme des Poissons zodiacaux », in Corpus Cultus Deae Syriae (CCDS), Volume 2 sources littéraires, pp. 76-86
  11. ESA, « The Hipparcos and Tycho Catalogues - Double and Multiples: Component solutions », Centre de données astronomiques de Strasbourg, (consulté le )
  12. Jean Dommanget & Omer Nys, « Catalogue des composantes d'étoiles doubles et multiples », Centre de données astronomiques de Strasbourg, (consulté le )
  13. Jean Dommanget & Omer Nys, « Catalogue des composantes d'étoiles doubles et multiples », Centre de données astronomiques de Strasbourg, (consulté le )

Voir aussi modifier

Article connexe modifier

Liens externes modifier