Emilia Cuchet-Albaret

enseignante, écrivaine et poète suisse
Emilia Cuchet-Albaret
Nom de naissance Emilia Albaret
Naissance
Les Eaux-Vives, Genève
Décès (à 80 ans)
Nationalité suisse
Activité principale
enseignante de physique, poète
Distinctions
Prix Amiel
Prix de la langue française
Distinction par la fondation Schiller
Légion d'honneur
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Œuvres principales

Le Collier d'étoiles
Le Message de la cité

Emilia Cuchet-Albaret, née le aux Eaux-Vives et morte le à Genève, est une poète et écrivaine suisse, connue pour ses poèmes sur l'enfance et la campagne genevoise, de rondes et de chansons.

Biographie modifier

Emilia Cuchet-Albaret naît Emilia Albaret le aux Eaux-Vives, dans le canton de Genève[1]. Elle est protestante et vit dans la demeure familiale des Albaret, au château de Confignon. Elle est la fille du fonctionnaire William Albaret[1], et de Reine-Marie de Bellerive, enseignante[2]. Elle a un frère aîné[3] et une sœur cadette[4].

Elle se marie en 1903[5] avec Jacques-Henri Cuchet, un négociant en combustibles[1]. Elle s'installe par la suite à Vandoeuvres, dans la maison Cardamines, jusqu'à la fin de sa vie[6].

Elle devient aveugle vers 1942[7].

Elle meurt à 80 ans en 1962[8]. En son hommage, une rue porte son nom Chemin Emilia Cuchet-Albaret[6] sur la commune de Vandœuvres[8].

Études et parcours professionnel modifier

Après le collège, elle entame des études universitaires à Genève. Ses professeurs s'opposant à ce qu'elle se spécialise en mathématiques[7], alors réservées aux hommes, elle obtient une licence ès sciences physiques et naturelles[6] en 1914[à vérifier][1].

Après ses études universitaires, elle enseigne longtemps la technologie et la physique pratique à l'École ménagère de la rue Rousseau[6].

Elle est titulaire d'un doctorat honoris causa en sciences naturelles de l'Université de Genève[9].

Poétesse modifier

C'est son frère, de trois ans son aîné, qui lui enseigne la prosodie alors qu'elle ne s'intéressait jusque-là qu'aux mathématiques. Elle écrit son premier poème à l'âge de 12 ans[3].

Elle publie de nombreux recueils qui sont lus et reconnus au-delà des frontières de la Suisse[6].

En 1930, elle reçoit la médaille du prix de la langue française par l'Académie française. Dans sa poésie, marquée par ses racines, elle fait fréquemment référence au paysage genevois et à ses traditions[6].

En 1933, son dernier ouvrage, Le Message de la cité, qui puise son inspiration dans l'histoire de Genève, est honoré par la fondation Schiller suisse[6]. Elle est aussi décorée de la Légion d'honneur en 1934[10],[11].

En 1939 et 1944, elle écrit aussi des jeux dramatiques : La Cloche du clocher et La Cueilleuse d'étoiles à Noël[réf. nécessaire].

Collectionneuse d'estampes japonaises modifier

Emilia Cuchet-Albaret rassemble une précieuse collection d'estampes japonaises l'art surimono, qu'elle lègue au Musée d'Art et d'Histoire de Genève en deux dons : le premier en 1936 et le second vingt ans plus tard, par l'intermédiaire de l'Université de Genève. Personne ne peut retracer l'origine de sa passion pour les estampes ni les circonstances de leur acquisition, même son petit-neveu Guillaume Chenevière, qui la côtoie, demeure dans l'ignorance à ce sujet. Une exposition a lieu à l'étage Beaux-Arts de l'institution genevoise en 2022[12].

Féminisme modifier

Elle est membre de nombreuses sociétés féminines et féministes et défend le droit de vote des femmes. Elle est notamment membre du comité du journal Le Mouvement féministe à partir de 1933[4].

Œuvres modifier

  • Les Fuseaux d'ivoire, Payot, , 170 p.
  • La Flamme sous la cendre, Payot & Cie, , 167 p.[13]
  • Le Collier d'étoiles, Payot, , 183 p.
  • Le beau Château, Librairie Payot & Cie, , 187 p.
  • Le Jardin aux pivoines, Éditions du Bouquet d'images, , 93 p.
  • Au pays des petites joies, Éditions du Bouquet d'images, , 95 p.
  • « Adoration des bergers », Die Schweiz, no 12,‎ (lire en ligne  )
  • Au tic-tac des montres à clef, A. Jullien, , 252 p.[14]
  • La route qui revient, avec, Éditions du Bouquet d'images, , 137 p.

Prix et distinctions modifier

Références modifier

  1. a b c et d Martine Piguet, « Emilia Cuchet-Albaret » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. J.-Th. Brutsch, « Une poétesse genevoise : Madame Emilia Cuchet-Albaret », L'Illustré, no 31,‎ , p. 974 et 983-984 (lire en ligne).
  3. a et b Y. Z., « Visite à Emilia Cuchet-Albaret », Radio TV, no 35,‎ , p. 11 (lire en ligne).
  4. a et b E. Gd., « En l'honneur de Mme Cuchet-Albaret », Le Mouvement féministe, no 449,‎ , p. 27-28 (lire en ligne).
  5. Noëlle Roger, « Une poétesse genevoise : Emilia Cuchet-Albaret », Gazette de Lausanne,‎ , p. 9 (lire en ligne).
  6. a b c d e f g h i et j « CUCHET-ALBARET », sur Noms géographiques du canton de Genève (consulté le ).
  7. a et b Henri Devain, « Le souvenir de Mme Emilia Cuchet-Albaret », L'Impartial,‎ , p. 13 (lire en ligne).
  8. a et b Etienne Dumont, « Exposition à Genève – Le MAH part pour le Japon avec ses «Surimono» »  , sur Bilan, (consulté le ).
  9. (de) « Kulturelle Nachrichten », Der Bund,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  10. a et b Bl. W., « Hommage à Mme E. Cuchet-Albaret », Journal de Genève,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  11. a et b A. Barthelemy, « Un poète genevois », L'Alsace française, vol. XXVIII, no 29,‎ , p. 524 (lire en ligne).
  12. Benjamin Chaix, « Trésors nippons au Musée d’art et d’histoire – Le MAH expose des estampes japonaises rarissimes »  , sur Tribune de Genève, (consulté le ).
  13. « Le coin du poète », Le National suisse, vol. 58, no 274,‎ , p. 7.
  14. Édouard Martinet, « Lettres romandes », L'Illustré, no 5,‎ , p. 34 (lire en ligne)

Liens externes modifier