Elizabeth Laird (physicienne)

physicienne canadienne
Elizabeth Rebecca Laird
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 94 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Directeur de thèse
Arthur Stanley Mackenzie (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Influencée par
Archives conservées par
Niels Bohr Library & Archives (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Elizabeth Rebecca Laird (6 décembre 1874 – 3 mars 1969) est une physicienne canadienne qui a été doyenne du département de physique au Mount Holyoke College pendant près de quatre décennies. Elle est la première femme admise par Sir J. J. Thomson en recherche au Laboratoire Cavendish de l'université de Cambridge. Elizabeth Laird est diplômée de la London Collegiate Institute, en 1893, et a fréquenté l'University College de l'Université de Toronto après qu'en raison de son sexe, elle s'est vu refuser une bourse avec laquelle elle aurait pu étudier à l'étranger[2]. Elle a obtenu son Ph.D. en physique et mathématiques du Bryn Mawr College en 1901.

Biographie modifier

Jeunesse et éducation modifier

Elizabeth Laird est née le 6 décembre 1874, à Owen Sound, en Ontario. Sa mère est Rebecca Laird et son père, le Révérend John Laird, un prêtre méthodiste[2].

En 1893 Elizabeth Laird gradue du London Collegiate Institute et continue ses études pour obtenir un baccalauréat en arts en mathématiques et physique du University College de l'Université de Toronto en 1896, où elle reçoit la médaille d'or de l'université[2]. Elle enseigne pendant un an au Ontario Ladies' College, lequel fait présentement partie du Trafalgar Castle School[3].

En 1898, elle reçoit un fellowship gradué en physique du Bryn Mawr College. Elle étudie à l'université Humboldt de Berlin de 1898 à 1899, où elle travaille avec Max Planck et sous Emil Warburg sur le décalage temporel en magnétisation[3],[4]. Pendant son séjour à Humboldt, elle est la première à utiliser une lampe de Nernst pour un projet en physique[5]. Elizabeth Laird reçoit son Ph.D. en physique et mathématiques du Bryn Mawr College en 1901 pour ses travaux en spectroscopie et magnétisme[3]. L'Université de Toronto lui décerne un degré honorifique en 1927 et l'Université de Western Ontario, en 1945[5].

Carrière modifier

Mount Holyoke College modifier

Elizabeth Laird est engagée par le Mount Holyoke College comme assistante en physique en 1901. Elle est promue instructrice l'année suivante et devient doyenne du département en 1903. Elle est la première femme admise par Sir J. J. Thomson en recherche au laboratoire Cavendish de l'université de Cambridge[2]. Elle prend sa retraite pour devenir professeur émérite en 1940[5].

Retour de retraite modifier

Elizabeth Laird sort de sa retraite au cours de la Seconde Guerre mondiale pour travailler en recherche sur les radars à l'Université de Western Ontario pour le Conseil national de recherches Canada[5]. Sa maison de retraite était à London, en Ontario, et elle s'est présentée au centre de recherche en 1940, en demandant à aider. Elle y travaille sans salaire, mais a un rôle à part entière dans la recherche, y compris dans les expériences situées dans le bâtiment non chauffé destiné à l'étude des antennes. En 1945, elle est nommée professeur honoraire de physique et continue à travailler sur l'absorption des fréquences ultra-hautes de rayonnement par les tissus jusqu'à son deuxième départ à la retraite en 1953[2],[3]. Le physicien A. D. Misener dit d'Elizabeth Laird qu'elle était « la rare combinaison d'un travailleur consciencieux et productif en recherche, de même qu'un enseignant inspirant et capable. »[5]

Références modifier

  1. (en) Marilyn Bailey Ogilvie, The Biographical Dictionary of Women in Science : Pioneering Lives From Ancient Times to the Mid-20th Century, Routledge, , 798 p. (ISBN 978-1-135-96342-2 et 0-415-92038-8, OCLC 174736794), p. 734-735 
  2. a b c d et e Elizabeth Oakes, Encyclopedia of World Scientists, Infobase Publishing, , 913 p. (ISBN 978-0-8160-6158-7 et 0-8160-6158-0), p. 423
  3. a b c et d (en) Mitchell Zimmer, « Dr. Elizabeth Rebecca Laird », Western Science (consulté le )
  4. (en) The Biographical Dictionary of Women in Science : L-Z, Taylor & Francis, , 1499 p. (ISBN 978-0-415-92040-7, lire en ligne), « Laird, Elizabeth Rebecca (1874–1969) »
  5. a b c d et e (en) « Elizabeth Rebecca Laird » [archive du ], Contributions of 20th Century Women to Physics, UCLA (consulté le )

Liens externes modifier