Dyspepsie

ensemble de symptômes de douleur ou de malaise épigastrique
Dyspepsie

Traitement
Médicament Bicarbonate de sodium, carbonate de calcium, hydroxyde de magnésium, famotidine, trisilicate de magnésium (en), calcium (glucoheptonate de) dihydraté (en), cimétidine, nizatidine, cisapride (en), magaldrate (en), dihydroxyaluminum sodium carbonate (d), aluminium carbonate (en), carbonate de magnésium, carbonate ion (d), lansoprazole, pantoprazole, oméprazole, ésoméprazole, dexlansoprazole, ranitidine, métoclopramide, éséridine, bromopride (en) et levosulpiride (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Spécialité Gastro-entérologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CISP-2 D07Voir et modifier les données sur Wikidata
CIM-9 536.8Voir et modifier les données sur Wikidata
DiseasesDB 30831
MedlinePlus 003260
MeSH D004415
Patient UK Dyspepsia-pro

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La dyspepsie correspond à un ensemble de symptômes de douleur ou de malaise épigastrique (région supérieure de l’abdomen) dont l’origine se situerait au niveau de l'estomac ou des structures proches.

Ces troubles sont fréquents, chroniques ou ponctuels ; ils peuvent avoir des causes variées, organiques ou fonctionnelles. Des problèmes infectieux, ou de malformation (du système cardia/pylore par exemple) peuvent être en cause, ainsi que des déséquilibres hormonaux (impliquant par exemple la mélatonine[1],[2]).

Épidémiologie, prévalence modifier

La prévalence de la dyspepsie chez l'adulte est comprise entre 20 et 40 %[3].

Classification simple des dyspepsies modifier

On peut décrire cinq grands types de dyspepsie :

  1. les dyspepsies par « petits estomacs » : le patient a faim, mais est vite rassasié ; il ressent une impression de plénitude (ou de poids) gastrique post-prandiale (après la prise de nourriture) ;
  2. les « dyspepsies borboriques » : ballonnement post-prandial important, éructations fréquentes, déglutitions d'air fréquentes, augmentées par l'anxiété ;
  3. les « dyspepsies par reflux gastro-œsophagien » : brûlure rétrosternale notamment lorsque le patient se penche en avant, qu'il a mangé plus que de coutume, quand il se repose à plat ;
  4. les « dyspepsies par ulcérations » gastriques, ou ulcères (notamment la douleur épigastrique qui réveille la nuit), soulagée par l'alimentation et très bien localisée ;
  5. les « dyspepsies par troubles de la mobilité intestinale » : distension abdominale, satiété rapide, « poids » ou plénitude gastrique, intolérances alimentaires multiples, douleur diffuse, nausées fréquentes, pouvant s'associer à un syndrome d'intestin irritable.

Examens complémentaires modifier

La distinction entre une dyspepsie organique et une dyspepsie fonctionnelle repose sur la fibroscopie œsogastrique. L'examen n'est cependant pas proposé systématiquement si les symptômes sont anciens, sans critère de gravité, et répondent à un traitement médical. La dyspepsie fonctionnelle est classée parmi les troubles fonctionnels gastro-intestinaux.

Traitement modifier

La prescription d'un médicament faisant baisser l'acidité de l'estomac ou bien de siméticone est recommandée en l'absence d'Helicobacter Pylori et d'autres maladies[4].

Il existe l'amylodiastase disponible en pharmacie à raison de 3 à 4 comprimés à croquer après le repas ou au moment des troubles, ceci étant un traitement d'appoint. La Haute autorité de santé publie un avis sur l'amylodiastase en 2005 concluant que ce traitement est inefficace et n'a plus aucune place dans la prise en charge dans le traitement de la dyspepsie[5].

Il est possible de réduire les symptômes de la dyspepsie par des exercices dont, entre autres, des éructations répétées[6].

Selon un essai randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo, le curcuma longa Linn peut améliorer les symptômes dyspeptiques, améliorer la qualité de vie et procurer une satisfaction équivalente à l'oméprazole dans le traitement de la dyspepsie fonctionnelle[7].

Une méta-analyse de 2021 a conclu que les remèdes à base de plantes, comme la menthacarine (une combinaison d'huiles de menthe poivrée et de carvi), le gingembre, l'artichaut, la réglisse et le jollab (une combinaison d'eau de rose, de safran et de sucre candi), peuvent être aussi bénéfiques que les thérapies conventionnelles lors du traitement des symptômes de la dyspepsie[8].

L’acuponcture pourrait améliorer les symptômes des personnes souffrant de dyspepsie sans causes sous-jacente identifiables[9].

Origine du Pepsi-Cola modifier

C'est de la dyspepsie que provient le nom Pepsi-Cola, qui était à l'origine un médicament destiné à lutter contre les problèmes de digestion[10].

Notes et références modifier

  1. (en) Messner M, Huether G, Lorf T, Ramadori G, Schwörer H. « Presence of melatonin in the human hepatobiliary-gastrointestinal tract » Life Sci. 2001;69:543–51. PMID 11510949
  2. (en) Lu WZ, Gwee KA, Moochhalla S, Ho KY. « Melatonin improves bowel symptoms in female patients with irritable bowel syndrome: a double-blind placebo-controlled study » Aliment Pharmacol Ther. 2005;22:927–34. PMID 16268966
  3. (en) Zagari RM, Fuccio L, Bazzoli F. « Investigating dyspepsia » BMJ 2008;337:a1400. PMID 18794180
  4. « Bilan médical et traitement de la dyspepsie », sur ameli.fr (consulté le ).
  5. has, « Amylodiastase Avis 2 », sur has-sante.fr, .
  6. Larry Tremblay, Autotraitement du mal de ventre ou Trucs pour ne plus se tordre de douleur, Victoria, C.-B. : Trafford éditeur, 2007. (OCLC 174138294)
  7. Kachonsak Yongwatana, Kamin Harinwan, Sakkarin Chirapongsathorn et Krit Opuchar, « Curcuma longa Linn versus omeprazole in treatment of functional dyspepsia: A randomized, double-blind, placebo-controlled trial », Journal of Gastroenterology and Hepatology, vol. 37, no 2,‎ , p. 335–341 (ISSN 1440-1746, PMID 34652861, DOI 10.1111/jgh.15705, lire en ligne, consulté le )
  8. Alireza Heiran, Kamran Bagheri Lankarani, Ryan Bradley et Alireza Simab, « Efficacy of herbal treatments for functional dyspepsia: A systematic review and meta-analysis of randomized clinical trials », Phytotherapy research: PTR, vol. 36, no 2,‎ , p. 686–704 (ISSN 1099-1573, PMID 34851546, DOI 10.1002/ptr.7333, lire en ligne, consulté le )
  9. Jihang Du, Yinhao Feng, Qiang Yuan et Haiping Gong, « Efficacy of Acupuncture Treatment for Postprandial Distress Syndrome: A Systematic Review and Meta-Analysis », Journal of Immunology Research, vol. 2022,‎ , p. 6969960 (ISSN 2314-7156, PMID 35692506, PMCID 9184157, DOI 10.1155/2022/6969960, lire en ligne, consulté le )
  10. « PEPSICO FRANCE », sur Internet Archive (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Bubenik GA. « Localization, physiological significance and possible clinical implication of gastrointestinal melatonin » Biol Signals Recept. 2001;10:350–366 (Résumé)