Discussion:Noirs de France/LSV 19640

Dernier commentaire : il y a 3 ans par GhosterBot dans le sujet Ségrégation à la française
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Cette page contient l'archivage de la discussion d'une proposition d'anecdote.

Ségrégation à la française modifier

01 février 2021 à 19:45:15 : pour information, le bot estime que la tendance à accepter cette proposition en l'état est de l'ordre de 73.13%.

  Proposition validée. L’anecdote qui suit, proposée par Erik Bovin le 2020-12-02 01:50:00, a été certifiée par Bertrouf au niveau d'une source directe et validée par Bertrouf (Avec mes remerciements pour l'amélioration conséquente de l'article.). Elle va être déplacée sur la page de préparation des publications, pour être ensuite insérée automatiquement sur la page d’accueil le 10.05.2021 (journée commémorative du souvenir de l’esclavage et de son abolition) :
 
Extraits de la "Déclaration pour la police des noirs, registrée en Parlement le 27 août 1777", publiée par François-André Isambert dans Recueil général des anciennes lois françaises, tome 25, p. 81, 1821.

Formulation initiale de la proposition (pour information) : Louis XVI a mis sur pied une « Police des Noirs » visant à assurer leur expulsion de la métropole vers les colonies.



Proposant : EB (discuter) 2 décembre 2020 à 01:50 (CET)Répondre

Discussion :

  • L'article lui-même est toujours problématique. Dans l'article, « refuser la liberté aux esclaves noirs résidant en France » est matériellement faux par omission, il s'agit d'un statut d'exception. L'édit cité (1716) instaure un statut d'exception liant la présence d'un esclave à celle d'un résident des isles muni des autorisations qui vont bien, avec obligation de retour tant du maître que de l'esclave, et si ces dispositions ne sont pas respectées, l'esclave est libre suivant la règle commune (la terre des Francs affranchit). L'ensemble du paragraphe est à reformuler dans ce sens, et non dans le sens « on piétinne la règle antique », parce que la règle antique n'a pas été mise en cause.
Et sur le fond du fond, pour un article dont le sujet s'affiche comme défini « selon le Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) », il y a d'entrée de jeu un problème de neutralité, parce que afficher le CRAN est de facto du militantisme, puisque c'est un organisme militant.
Bref,   non tant que (1) l'article n'est pas nettoyé de ces approximations tendancieuses, et (2) que l'attitude réelle de la France sur l'esclavage (sur territoire national, versus dans les îles ou importé) n'aura pas été clarifiée.
Michelet-密是力 (discuter) 27 décembre 2020 à 21:27 (CET)Répondre
  Micheletb : J'ai réécrit une bonne partie de la section, notamment concernant les édits de 1716 et 1738, sur la base d'une source secondaire. La distinction de nature entre les édits de 1716 et 1738 d'une part, et la Déclaration de 1777 d'autre part, est évoquée et sourcée plusieurs fois (cf. la dernière phrase du premier paragraphe de la section sur la Déclaration, ainsi que son 6e paragraphe). Néanmoins, comme c'est désormais formulé sur le fondement de la nouvelle source que j'ai apportée, l'édit de 1763 (qui n'était pas mentionné jusqu'alors dans l'article) semble avoir précédé en ce sens la Déclaration de 1777. Peut-être vaut-il mieux se reporter sur le recensement ?   Tout au long du XVIIIe siècle, le royaume de France a cherché à limiter la présence des esclaves en métropole, avec comme point d'orgue en 1777 une déclaration ordonnant notamment un recensement des Noirs. --EB (discuter) 28 décembre 2020 à 01:28 (CET)Répondre
Ensuite dans cette déclaration, il n'est question que de gens de couleur au service d'un maître. Il faut comprendre par là que c'est un euphénisme désignant des esclaves « noir, mulâtre, ou autres gens de couleur de l’un ou de l’autre sexe », pas de noirs libres (c'est-à-dire sans maître) ou juridiquement libérables (parce qu'arrivés même irrégulièrement en France, terre de liberté). Les dispositions de l'édit (enregistrement de permission, etc.) n'ont aucun sens pour un « noir, mulâtre, ou autres gens de couleur de l’un ou de l’autre sexe » libre, puisqu'il n'y aurait personne à qui demander une quelconque permission. Le principe clef est donné par l'article 12 de l'édit, « voulons que lesdits noirs, mulâtres ou autres gens de couleur demeurent, pendant leur séjour en France, et jusqu’à leur retour dans les colonies, en l’état où ils étoient lors de leur départ d’icelles, sans que ledit état puisse être changé par leurs maîtres, ou autrement » : il s'agit de purger la France de ce qui était de facto une présence permanente d'esclaves, et d'encadrer strictement leur transit à l'avenir. C'est bien un problème d'état, pas de couleur, même si la rédaction montre qu'il est de fait pour l'auteur impensable qu'un esclave soit blanc, et qu'être noir est quasi synonyme d'être esclave.
Quasi, mais pas totalement. Typiquement, mes ancêtres « noir, mulâtre, ou autres gens de couleur de l’un ou de l’autre sexe » établis en Charente Maritime avant 1777 et libres à cette date n'ont jamais été concernés par cette police, au-delà sans doute de la déclaration gratuite prescrite par l'article 10. Sinon j'aurais eu des ancêtres antillais au lieu d'ancêtres charentais.
Donc,  , l'article n'est pas correct, ce règlement de police n'a pas eu pour but d'expulser les noirs, mais d'expulser les esclaves en « transit permanent » en France métropolitaine. Et toute interprétation contraire est une interprétation raciste d'un règlement qui traite en réalité de statuts - d'esclaves, il ne faut pas se laisser berner par une interprétation moderne, ce n'est pas un édit raciste sur une question de race, mais une rédaction raciste (à nos yeux) sur une question d'état. L'interprétation d'une crainte du métissage est un phantasme moderne, l'article d'Olivier Caudron est injustifié sur ce point.
Après, oui, la rédaction a été améliorée, et oui, cette dernière formulation de LSV serait factuellement correcte puisque l'édit impose un recensement - mais, et alors? Si c'est pour renvoyer à un article trompeur et propager des idées fausses, c'est un procédé non admissible. Michelet-密是力 (discuter) 28 décembre 2020 à 10:46 (CET)Répondre
Merci d'indiquer très précisément les phrases fausses de l'article, sources à l'appui. --EB (discuter) 28 décembre 2020 à 14:26 (CET)Répondre

L'édit de 1777 ne diffère pas tellement sur le fond de celui du 25 octobre 1716, dans les deux cas il s'agit « d'encapsuler » la présence d'esclaves en France métropolitaine en les rattachant au régime juridique des îles. La différence est dans le vocabulaire employé, là où l'édit de 1777 parle de "noir", il faut comprendre "esclave", sinon on est dans le contresens.

  • l'objectif du recensement est de faire repartir les Noirs aux colonies non pas les noirs mais les esclaves, Olivier Caudron interprète sa propre pensée. Dans le cas de noirs libres il n'est nulle part question d'un quelconque retour (ou alors, référence à trouver).
  • responsables d’un métissage qui, même s’il demeura limité en étendue, n’en inquiéta pas moins le pouvoir central qui y voyait une « altération » de la « race blanche » Idem, c'est une interprétation de Caudron non étayée par quoi que ce soit (qu'est-ce qui documente cette inquiétude quasi-nazie sur la pureté de la race au xviiie siècle?).
  • Le choix de désigner les individus par leur couleur de peau plutôt que par leur statut d'esclave distingue cette déclaration des édits de 1716 et 1738 et permet, contrairement à ces derniers, son enregistrement par le Parlement de Paris est du détournement de source, la source conforte ce que dit mon argumentaire ci-dessus : Sartine deliberately advocated the use of racial language as a way to circumvert the parlement's opposition, donc l'ordonnance concerne bien un problème de statut et non de race.
  • Le but est d'empêcher l'entrée sur le territoire de nouveaux Noirs, sans priver les colons de leurs esclaves pendant la traversée non, le but est d'empêcher l'entrée de nouveaux esclaves, en mettant des garanties pour qu'ils ne soient présents que transitoirement.
  • La Déclaration est suivie d'un arrêt du Conseil d'État du roi du 5 avril 1778 interdisant les mariages entre « Noirs, mulâtres et autres gens de couleur » non, contresens, elle interdit le mariage entre esclaves et blancs, comme on peut le voir sur le texte intégral : c'est une interdiction suspensive jusqu'à ce que l'état du noir en question soit déterminé, et s'il est libre le mariage ne soulève aucune difficulté. Le sens de "noir" est ici "esclave", comme précédemment. Le passage est un mensonge par omission.

Tant qu'il n'aura pas été clarifié que l'emploi du terme "noir" dans ces édits est un moyen détourné de parler des esclaves, ce que dit explicitement Sue Peabody, la section sera non-neutre et une réécriture de l'histoire. Cette « historienne » est incohérente, elle ne peut pas en même temps relever que le but de parler de "noir" était d'éviter de parler d'"esclaves" (fait qu'elle peut énoncer en tant qu'historienne), et prétendre en interprétation qu'il s'agit d'un "point d'orgue d'une politique d'exclusion raciale" (ce qui n'est plus un fait mais une interprétation). La thèse de cette universitaire est que « the judicial and legislative institutions of the ancien régime endeavored to confine slavery to France’s colonies across the Atlantic. As Peabody reminds us, though, these same institutions very consciously and calculatedly introduced a more enduring and pernicious legacy, racism » est tout simplement fausse, les édits suscités n'ont jamais été interprétés en terme de "race". J'en suis la preuve vivante, sinon, mes ancêtres nègres n'auraient jamais pu se marier en France et être précisément mes ancêtres...   Michelet-密是力 (discuter) 28 décembre 2020 à 15:25 (CET)Répondre

OK donc de nouveau, contestation des sources universitaires spécialistes du sujet sans source contradictoire à l'appui : ça ne m'intéresse pas, et ça n'intéresse pas davantage Wikipédia puisque c'est inexploitable pour améliorer l'article (travail inédit). --EB (discuter) 28 décembre 2020 à 17:56 (CET)Répondre
Principe supérieur de Vérification : si la source revendiquée dit des conneries, ce n'est pas une source fiable. Donc, cette source particulière ne peut pas être utilisée pour augmenter l'encyclopédie (indépendamment du fait qu'il n'est pas possible, dans les principes de Wikipédia, d'affirmer le contraire — mais pour qui a étudié la question, on n'en pense pas moins). Je ne dis pas qu'il faut affirmer dans l'article ce que j'avance, mais ce que tu avances est contraire au principe encyclopédique de cohérence, donc impubliable. Michelet-密是力 (discuter) 28 décembre 2020 à 21:23 (CET)Répondre
Dis-moi si je me trompe mais ton message précédent montre que tu ne contestes pas une source en particulier mais toutes celles qui sont exploitées sur le passage qui nous intéresse dans l'article (alors que ce sont toutes des sources universitaires), sans jamais en avancer aucune autre et en t'appuyant sur ta propre clairvoyance (ce qui revient très exactement à du travail inédit). Sur un sujet historique de haut niveau, ne te vexe pas si je te dis que ta production d'anonyme ne m'intéresse pas, que ça doit même être considéré comme nul et non avenu en ces lieux, et que je commence à être légèrement lassé après avoir fait un gros travail de réécriture de l'article et de recherche de sources, alors que ceux qui les mettent en cause ici (en tout ou partie) n'en ont encore avancé aucune de leur côté (ce qui est la base de la base, ou alors je n'ai vraiment rien compris à Wikipédia). --EB (discuter) 29 décembre 2020 à 18:42 (CET)Répondre


  Erik Bovin : la clôture de ta proposition sera traitée en principe le 3 février à 01h00. GhosterBot (10100111001) 2 février 2021 à 10:15 (CET)Répondre


Discussion de l'anecdote archivée. --GhosterBot (10100111001) 2 février 2021 à 13:02 (CET) Répondre

  Erik Bovin :   ton anecdote proposée le 2020-12-02 01:50:00 et acceptée le 2021-02-02 13:02:13 a été traitée par le bot. GhosterBot (10100111001) 2 février 2021 à 13:02 (CET)Répondre

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