Discussion:Marcos Ana

Article qui ne respecte pas les règles de neutralité

Quelle que soit l'analyse historique portée sur le régime de Franco, personne n'est dispensé de l'obligation de ne pas masquer la vérité.

Il est ici indiqué que Marcos Ana "a été incarcéré (...) par suite de son activité politique". Une note de bas de page est ajoutée, censée justifier cette affirmation. Quand on s'y reporte on constaté qu'elle renvoie à une page qui n'a aucun rapport avec le sujet.

De surcroît, l'affirmation suggère que c'est un délit d'opinion qui a conduit Marcos Ana en prison. Ce n'est pas exact. Si Marcos Ana était communiste - ce que ne dit pas l'article - d'autres communistes sont revenus en Espagne après la guerre civile sans être inquiétés.

Marcos Ana a été condamné pour sa participation à un triple meurtre, à Alcalá de Henares, lieu où il résidait, en juillet et en septembre 1936. Il avait alors 16 ans. Sa première victime fut un prêtre de 41 ans, Marcial Plaza, la deuxième un facteur de 24 ans, Amadeo Martín, assassiné à cause de ses liens avec l'organisation politique Acción Popular, et la troisième un ouvrier agricole de 45 ans, Agustín Rosado, auquel il était reproché, en ces temps de haine anti-religieuse, d'aller à la messe.

Pour ces trois meurtres, Marcos Ana a été condamné à mort en 1943 et sa peine a été commuée en une peine de prison de 30 ans, compte tenu de ce que les crimes avaient été commis alors qu'il était mineur. Il a bénéficié d'un indult de Franco en 1961.

Comme on peut le constater, ce n'est pas à cause de son "activité politique" que Marcos Ana a été mis en prison. — Le message qui précède, non signé, a été déposé par l'IP 80.14.248.48 (discuter), le 30 novembre 2016 à 13:37‎

Bonjour,

Vous avez raison sur la première partie : je l'ai supprimée. Pour le reste, merci d'apporter une source fiable.

Cordialement, — Daehan ^[p|d|d] 30 novembre 2016 à 14:04 (CET)

Bonjour,

Aurore Ducellier, chercheuse au sein du CREC, a publié en 2015 un article ("le crime en question dans les prisons du franquisme", disponible en ligne : http://crec-paris3.fr/wp-content/uploads/2015/06/09DUCELLIER.pdf) qui donne de précieuses informations concernant l'histoire de Marcos Ana. En ressortent en tout cas deux éléments qui sont susceptibles de trancher le débat ici lancé : (1) compte tenu du contexte politique des accusations portées contre Marcos Ana et de la fragilité des preuves amassées contre lui, la prudence impose de parler seulement de "participation présumée à l'assassinat de trois personnes" ; (2) Quand bien même son activité politique "délictueuse" ne serait qu'un des chefs d'accusation portés contre lui, il n'est certainement pas faux (incomplet peut-être, mais pas faux) d'écrire que Marcos Ana a été mis en prison à cause de son activité politique. À la suite de son arrestation en 1939, Marcos Ana est en effet condamné à mort, successivement, deux fois en 1943, comme l'écrit Aurore Ducellier, citant les rapports d'époque, "pour « délit d’Adhésion à la Rébellion Militaire » sans que le fait d’être mineur ne soit retenu comme circonstance atténuante, puis par la Juridiction Militaire d’Espionnage à cause du journal clandestin Juventud". Autrement dit, le "délit d'aide à la rébellion" qui consiste à participer à la production et/ou à la diffusion de revues clandestines est un des motifs de premiers plans qui conduit à son incarcération. Cordialement.