Discussion:Dieu est mort (Friedrich Nietzsche)

Dernier commentaire : il y a 2 ans par Sylvainjeanbaptiste dans le sujet Occurrences de la notion de mort de Dieu avant Nietzsche
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section "Origines", suppression modifier

Voila, j'ai ecrit le paragraphe "Origines de la mort de Dieu". Je suis conscient qu'il comporte beaucoup de lacunes, mais je le considère néanmoins comme correct... incomplet, baclé peut-être, mais un minimum cohérent et argumenté. Je viens de découvrir un ajout lapidaire et confus qui fait suite à mes dernières phrases (lien avec le nihilisme) elles-même lapidaires et non argumentés. Je me permet donc de supprimer mes dernières phrases ainsi que l'ajout pour indiquer un lien avec le nihilisme. Ainsi, si la personne responsable de l'ajout veut developper ce qu'il a entamé avec son ajout, il sera libre de le faire dans une nouvelle section. Jonas78

Donc je supprime : Mes dernières phrases : "Enfin on peut lier l'annonce de la mort de Dieu à la « prophétie » sur l'avènement du nihilisme : « Je décris ce qui va venir, ce qui ne peut plus venir autrement : la montée du nihilisme »." L'ajout : "On peut donc ici comprendre que la montée du nihilisme implore le pardon de Dieu, d'une certaine manière, vers le fait qu'il soit réellement mort ou qu'il ne le soit, d'une autre manière, certainement pas. On peut alors se demander dans quel sens l'auteur a pu inscrire qu'il soit évidemment clair que Dieu soit vivant mais bien caché parmi les misères de ce monde." Jonas78

le problème théologique modifier

"Dieu est mort" est le grand problème posé à la civilisation humaniste telle qu'elle émerge entre les XIIeme et XVeme siècle. Pétrarque, Dante, Pic de la Mirandole, Ficin, etc, posent la question de la dignité de l'homme, sous une forme qui rappelle beaucoup le Zarathoustra de Nietzsche: l'homme est un pont entre l'animal et le divin. Cette question fondatrice de l'humanisme (on ne naît pas homme, on le devient: par inclusion dans la politique -humanisme civique- ou par formation de ses facultés intellectuelles - humanisme néoplatonisant) est tout entière une question chrétienne. C'est le Christ qui détient et détermine l'humanum de l'homme. Cet humanum, c'est la Résurrection, la vie après la mort. Dante rappelle que si le Christ est ressuscité, alors l'homme a été lavé du péché originel: il peut donc légitimement faire usage de ses capacités intellectuelles, et se donner des institutions politiques sans le contrôle de l'Église ('De Monarchia'). Or "15.17 Et si Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés, 15.18 et par conséquent aussi ceux qui sont morts en Christ sont perdus". (1Corinthiens). "Dieu est mort" = il n'est pas ressuscité. La foi est vaine. Mais alors l'humanisme aussi est vain? Où va l'homme? Va-t-il rester un animal? Était-ce la foi qui faisait l'humanum de l'homme? "Dieu est mort" est un coup de tonnerre et une perte: l'homme moderne sera condamné a errer dans le labyrinthe. La mort de Dieu rend alors nécessaire la fabrication d'un au-delà de lui-même qui ne retombe pas dans les mêmes erreurs que les religions traditionnelles: l'homme a besoin de se fabriquer ses propres buts, il n'est pas pleinement humain quand une Église les lui impose, NI quand il survit en l'absence de tout projet d'autodépassement. L'homme a besoin, pour être humain, de s'inventer des übermenschen. Qui ne sont pas des surhommes ou des superhéros, mais des fictions auxquelles il est possible de "croire", c'est-à-dire de confier la possibilité d'un projet de l'humanité comme telle. La mort de Dieu et l'übermensch sont les deux aspects d'une anthropologie nietzschéenne, c'est-à-dire d'une théologie athée où c'est l'humanité qui prend la place de Dieu.

Section La mort de dieu chez les autres auteurs modifier

Alors me voila, j'ai écrit ce très petit paragraphe. J'aime beaucoup Nietzsche, mais il faut savoir qu'il n'était pas le seul de parler de la mort de dieu. Il y avait bien d'autres, dont Foucautl et Durkheim. Foucault est très connu en France et il reprend exactement la même idée de Nietzsche, donc cela me semble normal de l'inclure dans l'article.

Durkheim, par contre, est toujours très mal connu en France. Mais, il faut savoir qu'il parle aussi de la chute du christianisme, utilisant plutôt l'expression 'la mort des dieux'. Il n'y a pas d'influence nietzscheanne chez Durkheim (que je sache--j'ai écrit ma thèse de maitrise sur la mort de dieu chez Nietzsche et Durkheim). J'ai ajouté cette section parce que si les gens s'intéressent à la mort de dieu de Nietzsche, ils auront presque certainement intérêt dans les déclarations de Durkheim à propos du même sujet.

Donc s'il vous plait, n'enlève pas cette contribution mineure!!!

Le titre a un sens : « Dieu est mort (Nietzsche) ». Durkheim n’a rien à voir ici, sauf éventuellement comme élément d’un contexte d’époque. Mais des analyses plus poussées sont hors-sujet et ont leur place ailleurs. 27 juillet 2011 à 16:25 (CEST)


Si, si! Pour moi aussi, Durkheim a bien quelque chose à faire ici! Ne serait-ce que sous la forme d'une mention ou d'un lien, laissez-le, s'il vous plait. Cela m'a été très utile dans ma recherche, qui m'avait conduit jusqu'à cet article sur la mort de Dieu chez Nietzsche, d'avoir pu rebondir sur la mort des dieux chez Durkheim (et de faire le lien ensuite avec la mort de l'homme chez Foucault). (Guy)

Ah bah, si c’est utile pour votre recherche, à quoi bon argumenter contre cela…Marc (d) 5 août 2011 à 21:20 (CEST)Répondre
Rien sur Le Crépuscule des dieux ? --2A01:CB04:49C:6100:E083:B9D1:3BA3:8EDE (discuter) 2 août 2019 à 08:40 (CEST)Répondre

Proposition d'anecdote pour la page d'accueil modifier

Une proposition d'anecdote pour la section « Le Saviez-vous ? » de la page d'accueil, et basée sur cet article, a été proposée sur la page dédiée.
N'hésitez pas à apporter votre contribution sur la rédaction de l'anecdote, l'ajout de source dans l'article ou votre avis sur la proposition. La discussion est accessible ici.
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(ceci est un message automatique du bot GhosterBot le 06 mai 2019 à 17:16, sans bot flag)

Occurrences de la notion de mort de Dieu avant Nietzsche modifier

Bonjour à toutes et à tous,

La notion la plus ancienne que je connaisse de la mort de Dieu est antérieure à toutes les références citées dans l'article. Elle provient d'un cantique pour le Vendredi Saint de Johannes Rist (1607-1667) : "O grosse Not, Gott selbst liegt tot / am Kreuz ist er gestorben" ("Ô grande détresse, Dieu lui-même repose mort / sur la croix il a trépassé"), et repris par Hegel dans Foi et Savoir (cf. note dans la version allemande de cet ouvrage, éditions Felix Meiner).

Quelqu'un souhaite-t-il l'intégrer à l'article ? Sinon je le ferai volontiers.

Bien cordialement. — Le message qui précède, non signé, a été déposé par Sylvainjeanbaptiste (discuter), le 20 juin 2021 à 16:56 (CEST)Répondre

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