Discussion:30 m2 CVP

Notes

Bonjour, Mon ami Daniel Charles est un merveilleux conteur, mais nous devons vérifier quelques unes de ses assertions. Dire que la voile bermudienne (avec son guindant gréé entièrement sur le mât) a été introduit pour la première fois en Europe par G. Caillebotte sur son 30 m² Arico relève de son envie de montrer l'architecte comme un précurseur. Mais...

• Au début des années 1880, à la suite de la conférence de L. Môre, quelques sharpies sont construits en France et gréés suivant les habitudes des habitants de New Haven.
• A la fin des années 1870 ou au début des années 1880 (je n'ai pas sous les yeux la collection du Yacht), il est question d'un clipper d'Argenteuil portant le nom de "Vautour" et décrit comme un houari dont le guindant de grande voile est porté par un mat à pible ! Le mot "bermudien" n'apparait pas, mais la description est claire.

En vérifiant dans "Les chasseurs du futur" (p. 59) ce que pouvait dire D. Charles sur les sharpies (et leurs gréements), j'ai vu qu'il faisait référence à H. Chapelle. Or, Chapelle se trompe, puisqu'il annonce que L. Môre est allé aux USA dans les années 1870 et en a rapporté deux exemplaires. Comme moi (et beaucoup d'autres), Daniel Charles a pourtant lu sa conférence faite au CVP en janvier 1881 où il explique qu'il a vu (en France) les deux sharpies que M. de Broca a rapporté d'Amérique après son étude sur l'ostréiculture en 1863.

Vérifions, vérifions...Pillon (d) 23 juin 2011 à 21:02 (CEST)

Bonjour M. Pillon. Si vous retrouvez des références et des précisions sur le clipper d'Argenteuil Vautour, ce serait bien, et dans ce cas il faudrait effectivement corriger la primauté du gréement bermudien en Europe (attribuée à Caillebotte par Daniel Charles). Pour les sharpies, je suis pas convaincu que l'on puisse qualifier leur gréement de bermudien. Peut-être, mais vu le faible allongement du plan de voilure et l'implantation du tangon qui sert de bôme, c'est limite, quoique... Merci pour ces précisions et n'hésitez pas à corriger et compléter l'article, ne serait-ce que par une petite note insérée dans le texte à l'endroit incriminé. Vérifions ! --Michel Barbetorte (d) 24 juin 2011 à 09:08 (CEST)

Concernant l'allongement des voiles des premiers Sharpies, je vous conseille de regarder celui des canots bermudiens : nous trouvons le même rapport guindant/bordure. A propos du "Vautour", voici un extrait de l'annuaire de l'Union des Sociétés de Rivières pour 1914 (écrit par A. Glandaz): Aux temps dont il est question, lorsque l'on passait sur le pont d'Argenteuil, les yeux se portaient inévitablement sur la mâture d'un voilier mouillé à proximité, au débouché de la première arche rive gauche. Pour regarder la pomme de ce mât, il fallait lever la tête car elle s'élevait à vingt mètres au dessus du pont du "Vautour", un dériveur construit en 1868, à Rouen, pour un officier de cette ville qui fut tué pendant la guerre de 1870, et qui appartenait alors à M. Vauquelin. Le "Vautour", vainqueur aux régates de l'Exposition de 1878, était un dériveur de 8 tx. gréé en Bermudien avec mât à pible de 22 mètres, ainsi qu'il vient d'être dit. Ce fut par conséquent le premier des "mâts Marconi". Nil novi sub sole.

Bien sûr, à cause du "par conséquent", Albert Glandaz confond type de voilure avec type de gréement dormant. Il est vrai qu'on a du mal à imaginer un mât de 22 mètres avec un seul capelage, mais on a trop l'habitude de voir des bermudiens gréés ainsi ou même autoportés pour ne pas confondre "Marconi" et "Bermudien".--Pillon (d) 4 avril 2013 à 10:34 (CEST)

Bonjour M. Pillon. Il me semble utile que vous complétiez ou modifiez les articles concernés en citant vos sources. Ne disposant pas moi-même de ces documents, je vous en laisse le soin, afin de ne pas faire d'interprétation personnelle abusive de vos remarques et précisions.--Michel Barbetorte (d) 4 avril 2013 à 12:51 (CEST)