Delta Leonis

étoile

Delta Leonis (δ Leo / δ Leonis) dans la Désignation de Bayer est une étoile de la constellation du Lion.

Delta Leonis
Zosma
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 11h 14m 06,5s
Déclinaison +20° 31′ 25,4″
Constellation Lion
Magnitude apparente 2,56

Localisation dans la constellation : Lion

(Voir situation dans la constellation : Lion)
Caractéristiques
Type spectral A4V
Indice U-B 0,12
Indice B-V 0,12
Variabilité Delta Scuti ?
Astrométrie
Vitesse radiale −20,2 km/s
Mouvement propre μα = 143,31 mas/a
μδ = −130,43 mas/a
Parallaxe 56,52 ± 0,83 mas
Distance 57,7 al
(17,69 pc)
Magnitude absolue 1,29
Caractéristiques physiques
Masse 2,2 M
Rayon R
Luminosité 23 L
Température 8 350 K
Rotation 180 km/s
Âge 6-7,5 e8 a

Désignations

Zosma, Zozma, Zosca, Zozca, Duhr, Zubra[1], δ Leo, 68 Leo, GJ 419, HR 4357, BD+21°2298, HD 97603, SAO 81727, FK5 422, HIP 54872, NSV 5143[2]

Nomenclature modifier

Zosma est la nom propre pour Delta Leonis / δ Leo aujourd’hui approuvé par l’Union astronomique internationale (UAI)[3]. C’est le grec ζώσμα, « ceinture », pris par erreur à la Renaissance comme décrivant la position de cette étoile dans un texte grec médiéval, là où Ptolémée emploie ỏσϕῦς, « hanche »[4]. Il semble que le nom soit introduit par Giuseppe Piazzi (1814)[5]. Le fait qu’il soit relevé par Richard Hinckley Allen[6], a permis sa diffusion dans les catalogues du XXe siècle.

Cette étoile a aussi des noms empruntés à la langue arabe :

Le premier nom est Duhr. C’est, au départ, l’arabe ظهرالأسد Ẓuhr al-Asad, « le Dos du Lion », dans le cadre du Lion gréco-arabe. On le trouve sur l’astrolabe, notamment chez ᶜAbd al-Raḥmān al-Ṣūfī [7]. Le nom est introduit par Johann Bode (1801) [8], sous le forme Duhr el-Asad, directement reprise chez Friedrich Wilhelm Lach (1796)[9], lequel a trouvé la transcription Duhr AlAsad donnée par Thomas Hyde (1665) dans sa traduction du سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437) par Hyde[10]. Le nom est ensuite raccourci dans des catalogues du XIXe siècle sous la forme Duhr et sa variante Dhur, comme le relève Richard Hinckley Allen (1899) qui écrit Duhr et Dhur[11], ce qui lui permet une large diffusion.

Un autre nom, plus rare, est Zubra. C’est l'arabe الزبرة al-Zubra, qui est, avec pour sens premier de « Fragment », le nom de la XIe des manāzil al-qamar ou « stations lunaires », ce qui donne la forme Algubra dans la liste latine des stations de Jean de Séville (ca. 1130). Le nom très tôt interprété comme « la Crinière du Lion » dans le cadre du Superlion élaboré dans le cielarabe traditionnel[12]. Le nom passe dans les catalogues du XIXe sous diverses formes, notamment El-Zubra, donnée par Ludwig Ideler (1806)[13], et Zubra, relevée par Richard Hinckley Allen[14].

Propriétés modifier

Zosma est une étoile relativement ordinaire de la séquence principale, bien qu'elle soit un peu plus grosse et plus chaude que le Soleil. C'est une étoile assez bien étudiée, autorisant des estimations relativement précises de son âge et de sa taille. Ayant une masse plus importante que le Soleil, elle aura une plus courte durée de vie et dans environ 600 millions d'années elle enflera en étoile géante rouge ou orange avant de décliner lentement en naine blanche.

Notes et références modifier

  1. (en) N. D. Kostjuk, « HD-DM-GC-HR-HIP-Bayer-Flamsteed Cross Index », Centre de données astronomiques de Strasbourg, (consulté le ).
  2. (en) * del Leo -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  3. (en) IAU, « « Star Names », sur le site « UAI ». »
  4. Paul Kunitzsch & Tim Smart, A Dictionary of Modern Star Names : Cambridge (Ma) : Sky & Telescope, 1986, p. 41.
  5. Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 75
  6. Richard Hinckley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 260.
  7. Roland Laffitte, Des noms arabes pour les étoiles. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 200.
  8. Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissim astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. XII.
  9. (de) Friedrich Wilhelm Lach, « « Beitrag zur orientalischen Sternkunde », in Algemeine Bibliotek der biblischen Litteratur, Bd. VII, Stück 4, 577-651, Leipzig : Weidmann, 1796, p. 463. »
  10. (la) Thomas Hyde, « “Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis”, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 36. »
  11. Richard Hinckley Allen, Star-names..., op. cit., p. 260.
  12. « Les deux figures du Lion dans le ciel arabe, site URANOS »
  13. Ludwig Ideler, Historische Untersuchungen über die astronomischen Beobachtungen der Alten, Berlin : C. Quien, 1806, p. 165.
  14. Richard Hinckley Allen, Star-names…, op. cit. , p. 260.

Liens externes modifier