Un dîner Magny est un repas qui réunissait à Paris, à partir de 1862, un cénacle de journalistes, d'écrivains, d'artistes et de scientifiques au restaurant Magny puis, après la guerre de 1870, au restaurant Le Brébant.

Le restaurant Magny au fond à droite de la rue de la Contrescarpe-Saint-André, vers 1865.

Le dîner se tenait deux fois par mois et seuls les hommes y étaient admis. L'unique exception fut George Sand, qui accepta de se joindre au groupe après une longue hésitation. Les principaux convives étaient Sainte-Beuve, Paul Gavarni, Théophile Gautier, Gustave Flaubert, Guy de Maupassant, les frères Goncourt, Ernest Renan, Marcellin Berthelot, Hippolyte Taine, Jules Claretie, Ivan Tourgueniev, Paul de Saint-Victor...

Histoire modifier

Le dîner Magny est fondé à la fin de l'année 1862 par Paul Gavarni dans un restaurant parisien, rue de la Contrescarpe-Dauphine (actuelle rue André-Mazet)[1]. Après la mort de Sainte-Beuve, ce dîner a lieu, non-plus chez Modeste Magny, mais chez son beau-frère, Paul Brébant[1],[2].

Notes et références modifier

  1. a et b Laudyce Rétat, « Dictionnaire », in Ernest Renan, Histoire des origines du christianisme, Bouquins/Laffont, 1995, p. CCXIX.
  2. Au début de l’Occupation, à Paris, Simone de Beauvoir se prit à songer avec envie aux dîners Magny. Dans ses mémoires, elle rapporte :

    « Il semble que Paris soit vraiment mal ravitaillé. Mon père me cite le menu d’un grand restaurant, place Gaillon : salade de concombres 8 F, omelette au fromage 12 F, pilaf de crabes 20 F, nouilles 8 F, framboises 18 F. Aucun autre plat. Je pense aux dîners de Magny, chez Braibant [sic], pendant le siège de Paris. »

    — La Force de l’âge, Paris, Gallimard, , 1re éd., 622 p. (lire en ligne), p. 468.

Bibliographie modifier

Témoignages et documents modifier

Études récentes modifier