Prieuré des Bénédictines du Bon-Secours

couvent situé à Paris, en France

Le prieuré des bénédictines du Bon-Secours, est un ancien monastère situé à Paris, dans l'actuel 11e arrondissement. Les vestiges du prieuré, au 99-101 rue de Charonne et dans l'impasse Bon-Secours, sont inscrits au titre des monuments historiques depuis 1973.

Prieuré des Bénédictines du Bon-Secours
Façades sur rue en bordure de la cité du Couvent
Présentation
Destination initiale
Prieuré
Destination actuelle
Logements
Architecte
Construction
XVIIe et XVIIIe siècles
Ordre religieux
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Commune
Coordonnées
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Situation

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Les bâtiments du prieuré s'étendaient entre la rue de Charonne et l'actuelle impasse du Bon-Secours. En arrière, les jardins du prieuré s'étendaient jusqu'à la rue Mercœur[2].

Ont été tracées à l'emplacement des jardins une partie de la rue de Belfort, de la rue François-de-Neufchâteau, de la rue Gobert et du boulevard Voltaire[2].

De l'autre côté de la rue de Charonne, se trouvaient le couvent de la Madeleine de Traisnel et le couvent des Filles de la Croix (à l'emplacement du palais de la Femme)[2].

Histoire

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La fondation du couvent

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Le prieuré de Notre-Dame-de-Bon-Secours a été fondé en 1648 par Claude de Bouchavanne, veuve de Viguier, conseiller du roi. Après avoir achetée une maison rue de Charonne, elle place sa sœur Madeleine-Emmanuelle de Boucharanne (ancienne religieuse à l'abbaye Notre-Dame de Soissons) en qualité de prieure. L'établissement est approuvé en 1667 par lettre patente enregistrée le . La chapelle et le couvent sont réparés et agrandis de 1770 à 1780 par l'architecte Victor Louis et vandalisés pendant la Révolution[3].

Le couvent accueillait les épouses enfermées à la requête de leurs maris[4].

La disparition du couvent

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Le couvent est fermé en 1790 et celui-ci ainsi que l'ensemble du terrain d'une superficie de 13 502 m2 deviennent biens nationaux. L'État les vend en deux lots le 21 floréal an VIII () et le 5 brumaire an X ()[3].

En 1802, les industriels Richard et Lenoir occupent le couvent abandonné et y installent une filature de coton qui concourt à affranchir la France de l'importation de produits étrangers. Richard, devenu Richard-Lenoir après la mort de Lenoir en 1806, reçoit la légion d'honneur en 1810 des propres mains de l'empereur Napoléon Ier. Lors de la cérémonie qui se déroule dans la grande galerie du couvent, l'empereur fait remarquer à Richard-Lenoir : « Nous avons fait l'un et l'autre une rude guerre à l'industrie anglaise, mais jusqu'à présent, le fabricant a été plus heureux que l'empereur ». Mais les évènements politiques vont entrainer la ruine de la manufacture[3].

En 1832, Pinel-Grand-Champ y installe et dirige l'École des arts industriels et du commerce}[3].

En 1846, les bâtiments sont transformés en hospice, puis en 1848 ils deviennent la propriété de madame Ledru-Rollin qui les cède à la ville de Paris. En 1863, ils sont loués à une église protestante.

Les dégradations les plus importantes datent du XXe siècle, avec en 1937 la démolition par des promoteurs immobiliers de la chapelle et en 1971 celle du porche de Victor Louis. D'origine, il ne reste plus que quelques façades sur rue et sur cours ainsi que des parquets en marqueterie au premier étage d'un des bâtiments. Les façades, les toitures ainsi que les deux parquets en marqueterie sont inscrits au titre des monuments historiques en date du [1].

Le prieuré a été restauré sur fonds publics et a reçu le Prix de ravalement de la Mairie de Paris[5]. Vincent Monnier dans un article sur le site du Nouvel Observateur intitulé "Des afficheurs hors la loi", se fait le porte-parole des riverains qui se plaignent du panneau déroulant situé à proximité de ce site classé[6].

Description

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Notes et références

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  1. a et b « Couvent des Bénédictines du Bon-Secours », notice no PA00086532, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. a b et c « Plateforme de webmapping ALPAGE », sur Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE) (consulté le ).
  3. a b c et d Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, (lire en ligne), p. 126-127.
  4. « Le quartier Popincourt », Paris aux cent villages,‎ numéro 55.
  5. Distinctions de la Société Creusoise de Construction et Rénovation ; consulté le 8 mai 2011
  6. Article du Nouvel Observateur contre l'affichage près des sites classés ; Vincent Monnier : Des afficheurs hors la loi ; 20 mai 2004 ; consulté le 17 octobre 2009

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