Convulsion

contraction violente et involontaire d'un ou plusieurs muscles ou membres

La convulsion est la contraction (spasme) violente et involontaire d'un ou plusieurs muscles, d'un ou plusieurs membres, voire de tout le corps.

Classification modifier

Suivant la durée des contractions, il existe les convulsions toniques[1], dans lesquelles la contraction musculaire est prolongée ; et les convulsions cloniques, dans lesquelles il s'agit de secousses musculaires de brève durée (myoclonies).

Causes modifier

Les convulsions sont la traduction d'une souffrance des centres nerveux de l'encéphale ou de la moelle épinière.

Elles s'observent notamment dans les circonstances suivantes :

La convulsion hyperthermique du nourrisson et de l'enfant est très fréquente, impressionnante (lors d'une première crise, la plupart des parents pensent que leur enfant est en train de mourir[5],[6]) mais bénigne le plus souvent.

Des crises convulsives peuvent aussi n'avoir aucune cause organique et s'inscrire dans le cadre de manifestations hystériques comme dans le cas des convulsionnaires de Saint-Médard.

La maladie de Meige (désordre neurologique rare) se traduit par des convulsions de la face ou d'une moitié de la face et du cou[7].

Facteurs de risque modifier

  • Une étude ayant porté sur 10 460 enfants a conclu à un facteur familial : le fait d'avoir des frères ou sœurs ayant connu des épisodes de convulsions fébriles (surtout si le nombre d'épisodes de fièvre par an est important) est un facteur prédictif significatif du risque de convulsion fébrile[8].
  • Une étude sur 425 personnes âgées de 2 à 49 ans a montré que le risque de faire des convulsions est augmenté si la mère du sujet s'est alcoolisée pendant la grossesse[9],[10].

Traitements modifier

 
Gravure représentant une séance de "secours" convulsionnaires (XVIIIe siècle, in Catherine-Laurence Maire, « Les convulsionnaires de Saint-Médard »

La cause doit être traitée chaque fois que possible.

Le traitement comprend deux axes : faire cesser la crise convulsive le plus rapidement possible et prévenir une récidive.

Les convulsions sont soignées par des anti-convulsivants et, si besoin, une ventilation assistée.

Certaines convulsions de type épileptiques pourraient être améliorées par un apport en acides gras polyinsaturés Oméga-3, les études l'attestant concernant un nombre très réduit de patients ou sur des modèles animaux[11],[12],[13],[14]

Notes et références modifier

  1. Garnier M, Delamarre J. Dictionnaire des termes techniques de médecine, 20e édition 1980, Maloine, Paris, p. 287
  2. (en) Blackfan, K. D. (1917). Lead poisoning in children with especial reference to lead as a cause of convulsions. American Journal of the Medical Sciences, 153, 877–887
  3. (en) H Kawashima, Y Inage, M Ogihara, Y Kashiwagi, Kouji Takekuma, Akinori Hoshika, Takayuki Mori, Yasuo Watanabe, Serum and cerebrospinal fluid nitrite/nitrate levels in patients with rotavirus gastroenteritis induced convulsion ; Life sciences, 2004 https://dx.doi.org/10.1016/j.lfs.2003.08.014
  4. (en) ED West, Electric convulsion therapy in depression: a double-blind controlled trial ; British medical journal (Clinical research ed.), Vol. 282 1981-01-31
  5. (en) J. H. Baumer, T. J. David, S. J. Valentine, J. E. Roberts, B. R. Hughes, Many parents think their child is dying when having a first febrile convulsion ; Issue Developmental Medicine & Child Neurology ; Volume 23, Issue 5, pages 462–464, Oct. 1981 ; doi: 10.1111/j.1469-8749.1981.tb02019.x (résumé)
  6. (en) T Balslev, Parental Reactions to a Child's First Febrile Convulsion: A Follow‐up Investigation ; Acta Paediatrica, 2008 - Wiley Online Library
  7. (en) ES Tolosa, HL Klawans (1979)Meige's disease: A clinical form of facial convulsion, bilateral and medial ; Archives of Neurology, 1979;36(10):635-637. doi:10.1001/archneur.1979.00500460069010
  8. (en) Huang, C.-C., Wang, S.-T., Chang, Y.-C., Huang, M.-C., Chi, Y.-C. and Tsai, J.-J. (1999), Risk Factors for a First Febrile Convulsion in Children : A Population Study in Southern Taiwan. Epilepsia, 40: 719–725. doi: 10.1111/j.1528-1157.1999.tb00769.x, (résumé)
  9. (en) Stephanie H. Bell, Brenda Stade, James N. Reynolds, Carmen Rasmussen, Gail Andrew, Paul A. Wang et Peter L. Carlen, « The Remarkably High Prevalence of Epilepsy and Seizure History in Fetal Alcohol Spectrum Disorders » (scientifique), Alcoholism: Clinical and Experimental Research, Wiley-Blackwell,‎ (DOI 10.1111/j.1530-0277.2010.01184.x, lire en ligne)
  10. (en) « Fetal alcohol spectrum disorder linked to high prevalence of epilepsy », sur sciencedaily.com, (consulté le )
  11. (en) S Schlanger, M Shinitzky, D Yam, Diet enriched with omega‐3 fatty acids alleviates convulsion symptoms in epilepsy patients ; Epilepsia, 2002, Volume 43, Issue 1, pages 103–104, janvier 2002 ; DOI: 10.1046/j.1528-1157.2002.13601.x (résumé)
  12. (en)Voskuyl RA, Vreugdenhil M, Kang JX, et al. Anticonvulsant effect of polyunsaturated fatty acids in rats, using the cortical stimulation model. Eur J Pharmacol 1998;341:145–52.
  13. (en) Xiao Y, Li X. Polyunsaturated fatty acid modify mouse hippocampal neuronal excitability during excitotoxic or convulsant stimulation. Brain Res 1999;846:112–21.
  14. (en) Yehuda S, Carasso RL, Mostofski DL. Essential fatty acid preparation (SR-3) raises the seizure threshold in rats. Eur J Pharmacol 1994;254:193–8

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier