Compagnie de chemin de fer du Katanga-Dilolo-Léopoldville

Compagnie de chemin de fer du Katanga-Dilolo-Léopolville
Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Prédécesseur Compagnie de chemin de fer du Katanga
Société de chemin de fer Léopoldville-Katanga-Dilolo
Compagnie du chemin de fer du bas-Congo au KatangaVoir et modifier les données sur Wikidata

Sigle KDLVoir et modifier les données sur Wikidata

La Compagnie des chemins de fer Katanga-Dilolo-Léopoldville (KDL) fut créée en 1952, par fusion entre la Compagnie de chemin de fer du Katanga et la Société de chemin de fer Léopoldville-Katanga-Dilolo[1].

Action de la compagnie KDL
Locomotive type "Mikado"
Locomotive type Bo'Bo' de 1956

Historique modifier

Cette fusion fut l'œuvre de monsieur Olivier Jadot, président du conseil d'administration des deux sociétés CFK et LKD.

La société KDL devenait ainsi l'unique concessionnaire du rail de la province du Katanga[2].

Ce fut aussi l'année du début de l'électrification[3] de la liaison Elisabethville-Jadotville-Tenke-Kolwézi afin de pouvoir commencer à remplacer les locomotives à vapeur chauffées au bois ou au charbon de type Mikado et Mountain[4] par des locomotives électriques[4]. A la mi-1956, cette transformation était opérationnelle. En 1959 c'est le tronçon Tenke-Lubudi-Luena qui fut électrifié. Immédiatement après l'indépendance les sections Luena-Bukama-Kamina et Kolwézi-Mutshatsha furent aussi électrifiées[5].

En effet la production locale de bois de chauffe avait atteint ses limites. Quant au charbon katangais produit par la mine de Luena, il est de mauvaise qualité (trop de cendres) et il fallait importer du charbon rhodésien de la mine de Wankie. Par contre les barrages hydroélectriques katangais pouvaient fournir toute l'électricité nécessaire.

L'essentiel des 213 locomotives et 3 726 wagons[6] (wagons fermés, wagons à haussettes rabattantes, wagons-trémie, wagons frigorifiques, wagons bétailler, wagons-citerne[7]) était consacré au transport de marchandises et de concentrés de minerais[8].

En 1957, 52 % de la production de cuivre, cobalt, zinc et étain était exportée par la voie nationale (KDL + Otraco[9]), 26 % par l'Angola (KDL + CFB[10] appelé aussi Chemin de fer de Benguela) et 22 % par le Mozambique (port de Beira) ou l'Afrique du Sud (ports de Durban et du Cap)[5].

Si les locomotives du KDL n'allaient pas au-delà des gares frontières de Dilolo et Sakania, il n'en était pas de même pour les wagons K.D.L., C.F.B., C.F.M.[11], R.R.[12] ou S.A.R.-S.A.S.[13] qui circulaient indifféremment sur les différents réseaux.

Le transport de passagers utilisait 3 automotrices pour une liaison journalière A-R rapide Jadotville-Elisabethville, et 140 voitures de 4 classes différentes. Un train-courrier hebdomadaire joignait Elisabethville à Lobito en 3 jours et 3 nuits. Il était composé de 8 à 10 wagons-lits (uniquement 1ère[14] et 2e classe[15]), d'un wagon-restaurant[16] et d'un fourgon à bagages, et permettait aux résidents du Katanga d'embarquer sur un ville-boat de la Compagnie maritime Belge pour rejoindre Anvers.

En 1956 pour l'exploitation de ses lignes, la compagnie employait 15 953 africains et 915 européens[17].

En 1960, la compagnie fut nationalisée et devint Compagnie des chemins de fer Kinshasa-Dilolo-Lubumbashi, appellation permettant de conserver le sigle KDL.

En 1973 la compagnie KDL disparut pour être intégrée dans la Société nationale des chemins de fer zaïrois (SNCZ) regroupant tous les réseaux ferrés du Zaïre.

Articles connexes modifier

Notes et références modifier

  1. « Compagnie des Chemins de Fer Katanga-Dilolo-Léopoldville »
  2. « JADOT (Odon) - Royal Academy for Overseas Sciences »
  3. Courant 50 Hz monophasé 25 kV
  4. a et b Charles Blanchart, Le rail au Congo belge. Tome II : 1920-1945, Bruxelles, G. Blanchart & Cie, , 432 p. (ISBN 2-87202-015-2), p. 417 et 49
  5. a et b Charles Blanchart, Le rail au Congo belge. Tome III : 1945-1960, Bruxelles, Editions Masoin, , 432 p. (ISBN 2-9600471-0-9), p. 157 et 305
  6. Chiffres de 1959
  7. Pour le transport de l'huile de palme et des carburants
  8. Principalement des mines de Kolwézi vers l'usine hydrométallurgique de Shituru
  9. Office des Transports Coloniaux
  10. Companhia do Caminho de Ferro de Benguella
  11. Caminho de Ferro de Moçambique
  12. Rhodesia Railways
  13. South African Railways-Suid Afrikaans Spoorwee
  14. 18 places couchées en compartiments de 2 ou 4 personnes
  15. 36 places couchées en compartiments de 6 personnes
  16. 30 places par service
  17. Danielle Helbig, Paroles du Congo belge, Bruxelles, Éditions Luc Pire, , 200 p. (ISBN 2-87415-480-6), p. 125