Commanderie de Rigny
La commanderie de Rigny était une commanderie hospitalière de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, implantée dans le bourg de Lumigny-Nesles-Ormeaux dans le département de la Seine-et-Marne, en région Île-de-France.
Commanderie de Rigny | ||||
Présentation | ||||
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Fondation | Hospitaliers avant 1227 | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Île-de-France | |||
Département | Seine-et-Marne | |||
Commune | Lumigny-Nesles-Ormeaux | |||
Géolocalisation | ||||
Coordonnées | 48° 43′ 39″ nord, 2° 58′ 33″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : Seine-et-Marne
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : France
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Situation
modifierLa commanderie de Rigny est située à douze kilomètres au sud-ouest de la ville de Coulommiers, à vingt kilomètres au nord de la ville de Nangis et à trente kilomètres au nord-ouest de la ville de Provins[1].
Elle est implantée dans une zone frontalière revendiquée par le roi de France ainsi que par le comte de Champagne[2].
Elle était située le long d'une chemin appelé chemin de la Planchette dans la paroisse des Ormeaux[3]. Un hameau du nom de Rigny s'est ensuite formé autour de la commanderie, qui est maintenant le long de l'actuelle rue de l’Étang[4].
Histoire
modifierLa fondation de cette commanderie est inconnue, mais sa première mention dans un document date de 1227 dans une charte d'Hugues de Châtillon, comte de Saint-Pol, dans laquelle Étienne de Baucelle, prévôt de Crecy, déclare donner à la maison de l'Hôpital de Rigny, (latin : domui Hospilalis de Rigniaco), vingt arpents de bois au dit Baucelle, dans la forêt de Brie, que le comte de Saint-Pol lui avait précédemment accordés, en échange d'autres terres[5].
Trois ans après, en 1230, Pierre, évêque de Meaux, donne à l'Hôpital de Rigny trente arpents de terre à prendre dans le bois appelé les Usages de Guerard près de Pezarche et que Hugues de Châtillon lui avait concédés[5].
Peu après la suppression de l'ordre du Temple lors du concile de Vienne de 1312, la commanderie de Soigny est rattachée à celle de Rigny dont elle devient un membre[3].
En 1470, les commanderies de Rigny et de Chauffour sont réunies à celle de Chevru[6]. Puis, en 1583, elle est affermée avec la grange de Rains pour la somme de 130 livres[3].
À l'issue de la Révolution française, la commanderie et ses biens sont confisqués comme biens nationaux puis vendus[4].
Liste des commandeurs
modifierCette liste des commandeurs de Rigny couvre la période qui va de sa fondation au début du XIIIe siècle jusqu'à sa dissolution en 1791 à l'issue de la Révolution française. Elle est partiellement incomplète et peut comporter plusieurs inexactitudes, y compris dans l'orthographe des noms, assez libre à l'époque. Elle a été dressée à partir de chartes, parfois non datées, dont certaines ont été sujettes à des interprétations[7].
- 1330 Henri de Monnis
- 1368 Jehan Leroy, prêtre
- 1415 Regnaut Petit
- 1419 Nicolas Dasquet
- 1421 Denis Guibe
- 1457 Denis Guillot
Dépendances
modifierLes dépendances de la commanderie de Rigny sont :
- Grange de Rains, située près de Hautefeuille, dans l'ancienne châtellenie de Crécy, et qui comprenait quatre-vingt arpents de terre.
- Commanderie de Soigny, d'origine templière, située près du Gault-Soigny.
Notes et références
modifier- « Carte de Cassini du XVIIIe siècle » sur Géoportail..
- Jean Hubert, la frontière occidentale du comté de champagne du XIe siècle au XIIIe siècle, .
- Eugène Mannier 1872, p. 212.
- « Histoire & Patrimoine / Tourisme », sur Mairie Lumigny-Nesles-Ormeaux
- Eugène Mannier 1872, p. 211.
- Eugène Mannier 1872, p. 209.
- Eugène Mannier 1872, p. 216.
Sources
modifier- Eugène Mannier, Ordre de Malte : Les commanderies du Grand-Prieuré de France, Paris, Auguste Aubry, libraire, (lire en ligne).
- Arthur de Boislisle, Mémoires des intendants sur l'état des généralités dressés pour l'instruction du Duc de Bourgogne : Mémoire de la généralité de Paris, t. 1, Paris, Imprimerie Nationale, (lire en ligne).