Commanderie de La Capelle-Livron

commanderie à Lacapelle-Livron (Tarn-et-Garonne)

La commanderie de La Capelle-Livron est une ancienne commanderie dont la fondation remonte aux Templiers. Dévolue aux Hospitaliers à partir du XIVe siècle, elle perdura jusqu'au XVIIIe siècle.

Commanderie de
La Capelle-Livron
Présentation
Fondation Drapeau de l'Ordre du Temple Templiers 1225
Reprise Drapeau des chevaliers hospitaliers Hospitaliers 1313
Protection Logo monument historique Classé MH (1901, Chapelle)
Logo monument historique Inscrit MH (1971, Pigeonnier)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Midi-Pyrénées
Département Tarn-et-Garonne
Ville Lacapelle-Livron
Géolocalisation
Coordonnées 44° 16′ 01″ nord, 1° 47′ 06″ est
Géolocalisation sur la carte : Tarn-et-Garonne
(Voir situation sur carte : Tarn-et-Garonne)
Commanderie de La Capelle-Livron
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Commanderie de La Capelle-Livron
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Commanderie de La Capelle-Livron

Situation géographique

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Le chef-lieu se situait au cœur du village de Lacapelle-Livron, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Villefranche-de-Rouergue et à proximité de la commune de Caylus. Il y avait également de nombreux autres biens (églises, fermes, granges) aux alentours qui faisaient partie de cette commanderie (voir la carte détaillée).

La chapelle et son clocher fortifié ainsi que le pigeonnier, tous deux protégés aux monuments historiques (chapelle classée en 1901, pigeonnier inscrit en 1971), semblent être les uniques vestiges de cette commanderie dans la commune[1],[2],[3].

Histoire

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La première donation remonte à 1225. Grimals, seigneur de Livron fait don de sa seigneurie à l'ordre du Temple puis dès 1227, Raymond VII de Toulouse fait de même pour son fief de La Capelle[4]. De nombreuses autres donations permettent à ce qui n'est encore que la « grange templière de Monson » de devenir une commanderie.

L'ordre du Temple

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La commanderie devient le chef-lieu d'une baillie templière[N 1] à partir de 1260, se substituant à la commanderie de Cahors[5]. On dénombre en 1268, outre le commandeur, trois chevaliers, trois prêtres, un chapelain, et huit autres frères à l'occasion d'un chapitre[6].

L'ordre de l'Hôpital

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La commanderie de La Capelle-Livron dépend du grand prieuré de Saint-Gilles dans la langue de Provence.

Elle est plusieurs fois commanderie magistrale, c'est-à-dire dépendant directement du grand maître qui l'avait conservée dans ses bénéfices.

Commandeurs

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Cette liste est à actualiser avec les derniers travaux de Louis d'Alauzier en 1964, la liste d'Antoine du Bourg étant parfois erronée.

Commandeur Période Commandeur Période
Ordre du Temple Jusqu'en 1307 Scot de Lescure 1402-1404
fr. Amel de Sils (commandeur de Monson) 1237-1238 [7] Bertrandon d'Arpajon
dit aussi Tandon d'Arpajon[N 2]
1423-1436[8],[9],[10]
fr. Gilard de Pradins (Gaillard de Pradines) 1239-1255 [7] Pons de Cardaillac 1450-1456
fr. Raoul de Sonnac 1257-1259 [7] Jean de Castelnau 1457-1469
fr. Raymond de Montaigut 1259-1260 [7] Bernard de Montlezun 1469-1470
fr. Hugues de Valon 1263-1264 [7] Pierre de Ferrand 1470-1477
fr. Raymond du Buisson 1264-1277 [7] Jean d'Arlande 1477-1480
fr. Pons de Pariatge 1277-1279 [7] Pierre d'Aubusson 1485-1493[N 3]
fr. Hugues de Saintes (Hugues de Santhès) 1279-1286[7] Bertrand d'Esparvès-Lussan 1500-1509
fr. Athon de Salvagnac 1287-1290 [7] Raymond de Ricard 1524-1542
fr. Ratier de Lemosin 1290-1294 [7],[N 4] Bégon de Gabriac 1549-1550
fr. Athon de Salvagnac 1294-1307 [11] Gaspard de Malet 1556-1560
Royaume de France 1307-1313 Hugues Loubens de Verdalle 1560-1581
Ordre de l'Hôpital Jusqu'à la Révolution française Jean de Marsa-Sohlac 1598-1602
Raymond de Caylus 1313[7]-1314 Antoine de Paule 1617-1619
Olivier de Penne 1314-1318 [7] Jean-Jacques de Verdelin 1652-1672
Pierre de la Vie 1318-1332 [7] François-Paul de Béon-Masses-Cazaux 1675-1681
Guillaume de Gozon 1340-1341 [7] Claude de Moreton-Chabrillaut 1710
Dieudonné de Gozon 1345-1351 [7] Antoine de Sade-Eyguière 1722-1723
Raymond de Lescure 1356 -1374 Henri de Boucaud 1730-1740
Jean de Lescure 1383 -1388 François de Guiran La Brillane 1772
Bertrand d'Entraygues 1400-1401 ... ...

Possessions

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Localisation des possessions, droits et juridictions de la commanderie
(Survolez la carte pour voir le nom des églises)
 
Commanderie
Village, grange, maison (templiers)
Château (hospitaliers)
 
Église (uniquement)
 
 
St-Peyronis
-P. d'Auzon
 
 
 
 
 

Période templière

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À partir de[4] :

  • 1230 : Saint-Peyronis, donation d'Arnaud Jourdain, vicomte de Saint-Antonin ;
  • 1231 : seigneurie de Pech d'Auzon, donation de Guiscard de Villevayre ;
  • 1233 : seigneurie de Lagarde, donation de W. , Comtesse de Peirafort ;
  • 1234 : confirmation par Jean Humbert, prieur de Lusnac (abbaye de la Case-Dieu), de leurs droits sur les églises de Saint-Peyronis et de Saint-Albi ;
  • 1235 : église Saint-Pierre de Sailhagol, commune de Saint-projet. Donation de l'abbé de Conques ;
  • 1236 : confirmation de la donation des églises de Loze (St.-Martin) et de Jamlusse par le couvent de Fons ;
  • 1243 : donation de l'héritage de Pons de Genolhac par ses enfants (Ginouilhac)[12] ;
  • 1264 : achat par le commandeur d'une partie de la seigneurie de Martiel ;
  • 1299 : confirmation de leurs droits, mais au prix de 1 000 livres de petits tournois (à la suite des prétentions des commissaires du roi), sur La Capelle, Mouillac et Crozilles[N 5]. Ce rachat concernait également leur commanderie de Montricoux et celle de Casnac-Trévaix dans le département du Lot (cf. Carnac-Rouffiac et Trébaix).

Période hospitalière

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Il semble que les seigneuries spirituelles et temporelles acquises par les templiers (liste ci-dessus) soient toutes restées aux mains des Hospitaliers. Ils feront de l'ancienne commanderie templière de Carnac-Trévaix un membre de cette commanderie, avec de surcroît l'acquisition du château de Trébaïx. Ils se porteront également acquéreurs du château de Cas[13].

À noter qu'ils avaient également une seconde commanderie fondée par les Hospitaliers à proximité sur la commune d'Espinas[14]. Cette commanderie du diocèse de Rodez et Vabres était réservée aux frères conventuels et servants d'armes contrairement à Lacapelle-Livron où le commandeur était toujours chevalier[15]. Celle-ci n'est pas d'origine templière.

La visite des commissaires de l'ordre le permet d'établir la liste des membres et annexes de la commanderie juste avant la Révolution française[16] :

  • Carnac ;
  • Trébaïx (Trebais) ;
  • Jamblusse (Jambleusse) ;
  • Loze (Lozes) ;
  • Crouzelles (Crouselles), commune de Saillac ;
  • Saint-Amans, commune d'Espinas[N 6] ;
  • Cas (château), commune d'Espinas ;
  • Puy d'Auzon (Puidauson), commune de Lacapelle-Livron ;
  • Mouillac ;
  • Saint-Peyronis, commune de Lacapelle-Livron ;
  • Bramaloup (Brame-Loup, devenue un membre à part entière), commune de Martiel ;
    • Le Juge (métairie) ;
    • L'Espinassière (métairie) ;
  • Ginouilhac (Genouillac), commune de Martiel ;
  • Saint-Laurens[N 7] et Paillayrols (Paillerols), commune de Caylus ;
  • Puylagarde (Puy-La Garde).

Organisation

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Notes et références

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  1. La commanderie principale dont dépendait un certain nombre de « petites » commanderies.
  2. C'est ce Bertrand qui deviendra prieur de Toulouse en 1436 et qui présida le chapitre du grand prieuré de Saint-Gilles en tant que lieutenant cette année-là. Son homonyme était déjà prieur de Saint-Gilles depuis 1420. cf. Alauzier 1964, p. 33. D'après Raybaud, l'archiviste du grand prieuré de Saint-Gilles, Bertrand et Bertrandon étaient frères. C'est ce Bertrand[on] qui était le frère de Guillaume, évêque de Cahors, et qui vint lui prêter main-forte contre les Anglais en 1427, cf. Boulade 1873, p. 9. Il a également été commandeur de Palhers à partir de 1420.
  3. Il occupait déjà la fonction de grand-maître de l'ordre mais il doit s'agir plutôt d'un homonyme. Antoine du Bourg l'orthographie « Aubuisson », cf. Bourg 1883, p. 555 mais mentionne malgré tout sa condition de grand maître.
  4. Le Groupement international d'études templières (GIET) ne mentionne pas Ratier de Lemosin entre les deux prises de fonction d'Athon de Salvagnac. À vérifier.
  5. à identifier.
  6. Ou l'église de Saint-Amans le vieux sur la commune de Caylus? À peine un kilomètre plus au nord que Saint-Amans.
  7. Non identifiée mais cette ferme/métairie se trouvait dans la juridiction de Caylus.

Références

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  1. « Ancienne chapelle des Templiers », notice no PA00095758, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. « Pigeonnier des Templiers », notice no PA00095761, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. « Inventaire général : Commanderie de Chevaliers de la Milice du Temple Notre-Dame, Saint-Sauveur », notice no IA00065740, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  4. a et b Bourg 1883, p. 553.
  5. Dubourg 2001, p. 104.
  6. Galabert 1897.
  7. a b c d e f g h i j k l m n et o Bourg 1883, p. 555.
  8. Alauzier 1964, p. 33.
  9. Inventaire sommaire des Archives départementales : Saint-Bertrand-de-Comminges, archives communales (1207-1832).. série E supplément, (présentation en ligne), p. 29 (no 1410), 83.
  10. L'abbé Boulade, Notice historique sur le château de Mercuès ancienne villa des évêques de Cahors, (lire en ligne), p. 9.
  11. Amédée-Louis-Alexandre Trudon des Ormes, « Liste des maisons et de quelques dignitaires de l'ordre du Temple en Syrie, en Chypre et en France », dans Charles-Jean-Melchior de Vogüé, Revue de l'Orient latin, vol. VII., Paris, Ernest Leroux, (réimpr. 1964) (ISSN 2017-716X, lire en ligne), p. 571.
  12. Laviale 1986, p. 197.
  13. Bourg 1883, p. 554.
  14. « Inventaire général : Commanderie d'Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem (Espinas) », notice no IA00065729, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  15. « Ordre de Malte : commanderie d'Espinas (Tarn-et-Garonne) », sur Inventaires en ligne des archives départementales de la Haute-Garonne.
  16. Abbé C. Nicolas, « Histoire des grands prieurs et du prieuré de Saint-Gilles faisant suite au manuscrit de Jean Raybaud 1751-1806 : tome III », Mémoires de l'Académie de Nîmes, t. XXIX,‎ , p. 115-116, lire en ligne sur Gallica.

Annexes

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Bibliographie

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  • Antoine du Bourg, Ordre de Malte : Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le Sud-Ouest de la France…, Toulouse, L. Sistac et J. Boubée, , p. 552-555, lire en ligne sur Gallica.
  • Jacques Dubourg, Les Templiers dans le Sud-Ouest, Bordeaux, Sud-Ouest, , 312 p. (ISBN 2-87901-451-4, présentation en ligne).
  • Abbé Galabert, Les Coutumes de La Capelle-Livron : Bulletin Historique et Philologiques, .
  • Simon Jean, Templiers des pays d'Oc et du Roussillon, Loubatières, , 413 p. (ISBN 978-2-86266-404-0, présentation en ligne).
  • Abbé Firmin Galabert, Une sédition à Lacapelle-Livron en , p. 343-348, dans Bulletin de la Société archéologique du Tarn-et-Garonne, 1911, tome 39 [lire en ligne].
  • Bertrand Frédefon, La Commanderie de Lacapelle-Livron, p. 113-127, dans Bulletin de la Société archéologique du Tarn-et-Garonne, 1953, tome 80 [lire en ligne].
  • Bertrand Frédefon, La Commanderie de Lacapelle-Livron (2e partie) - Les Hospitaliers de Saint-Jean, p. 25-48, dans Bulletin de la Société archéologique du Tarn-et-Garonne, 1956, tome 82 [lire en ligne].
  • Louis d'Alauzier, « Les commandeurs de Lacapelle-Livron jusqu'en 1550 », Bulletin de la Société archéologique du Tarn-et-Garonne, t. 90,‎ , p. 19-40 (lire en ligne).
  • Pascale Laviale, « Constitution du temporel de la commanderie de Lacapelle-Livron (1218-1300) », dans Fédération des sociétés académiques et savantes Languedoc-Pyrénées-Gascogne, Montauban et les anciens Pays de Tarn-et-Garonne, Maison des sciences de l'homme d'aquitaine, (présentation en ligne), p. 193-204.

Articles connexes

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Liens externes

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