Christophe Tarkos
Christophe Tarkos, né Jean-Christophe Ginet le à Martigues et mort le à Paris 12e[1], est un poète français.
Nom de naissance | Jean-Christophe Ginet |
---|---|
Naissance |
Martigues |
Décès |
(à 40 ans) 12e arrondissement de Paris |
Activité principale |
poète |
Langue d’écriture | français |
---|---|
Genres |
Œuvres principales
- Anachronisme (2001)
- PAN (2000)
- Le Signe = (1999)
- Caisses (1998)
- Oui (1996)
Biographie
modifierSa poésie s'inscrit dans le projet général de vivifier et de défendre la langue française. Sa pratique poétique est étroitement associée à une réflexion sur le langage[2].
Il participa au renouvellement de la poésie en France en multipliant les interventions publiques[3]. Il créa avec Stéphane Bérard et Nathalie Quintane la revue RR53, puis avec Katalin Molnàr la revue Poèzie Prolétèr, ainsi que, avec Charles Pennequin et Vincent Tholomé, la revue Facial, qui ne comporte qu'un seul numéro mais dont l'influence fut très nette chez certains jeunes poètes[4]. Tarkos a également participé de près à l'élaboration de la revue Quaderno, avec son ami Philippe Beck. Il fut en outre proche de la revue Java où il publia de nombreux textes.
Il meurt d'une tumeur du cerveau le à Paris, à l'âge de 41 ans[5],[6],[7].
En , le Centre international de poésie Marseille (cipM) et le FRAC Provence-Alpes-Côte d'Azur organisent la « première exposition monographique d'ambition rétrospective » consacrée à la poésie de Christophe Tarkos. Les commissaires de l'exposition, David Christoffel et Alexandre Mare sont aussi les éditeurs du volume Le Kilo et autres inédits publié aux éditions P.O.L conjointement à l'exposition[8],[9]. L'exposition réunit des livres, revues, documents écrits originaux, documents audio et vidéo des performances du poète.
Œuvres
modifier- L’oiseau vole, Éditions L’Évidence, Fontenay-sous-Bois (1995)
- Morceaux choisis, Éditions Les contemporains favoris, Arras (1995)
- Damier, Éditions AIOU, Saint-Étienne-Vallée-Française (1996)
- Le train, Éditions Suel, Berguette (1996)
- Expressif, Éditions Cactus (1996)
- Oui, Al Dante (1996)
- Processe, Ulysse Fin de Siècle (1997)
- Farine, AIOU (1997)
- Pupe, Muro Torto (1997)
- Le sac, Suel (1997)
- Le Bâton, Al Dante (1998)
- Caisses, P.O.L (1998)
- La Valeur sublime, Le Grand Os (1998)
- L’hypnotiseur soigne, Éditions Secrètes (1998)
- Le pot, Éditions Derrière la salle de bains (1999)
- Le Signe =, P.O.L (1999)
- L’Argent, Al Dante (1999)
- Dix ronds, Éditions Contre-Pied (1999)
- La Cage, Al Dante (1999)
- Je m’agite, Mir-X-presse (1999)
- Ma langue (I Carrés, II Calligrammes et III Donne), Al Dante/Niok (2000)
- PAN, P.O.L (2000)
- Calligrammes de Caen, Caen : École des Beaux-Arts de Caen (2000)
- Anachronisme, P.O.L (2001)
- Le Kilo et autres inédits, éditions P.O.L, , 800 p. (ISBN 978-2818054444).
Rééditions
modifier- Écrits poétiques (Oui, L’Argent, Donne, etc.), P.O.L (2008)
- Le baroque, Al Dante (2009)
- L’Enregistré (CD, DVD - enregistrements audios et vidéos - et transcriptions), P.O.L (2014)
- Writing the Real: A Bilingual Anthology of Contemporary French Poetry (traducteur Jérôme Game), Enitharmon Press (2016)
Notes
modifier- Relevé des fichiers de l'Insee
- Lucie Bourassa, « “Il n’y a pas de mots” et “Ma langue est pleine de mots”. Continu et articulations dans la théorie du langage de Christophe Tarkos », Études françaises, vol. 49, no 3, , p. 143-166 (lire en ligne)
- Eric Loret, « Christophe Tarkos, une vie scène », sur Libération,
- Philippe Boisnard, « Poésie de face sans fond : quelle fut la prétention faciale ? », sur t-pas-net.com,
- Eric Loret, « Mort de Christophe Tarkos, héraut de la nouvelle poésie », sur Libération,
- Patrick Kéchichian, « L'intarissable parole de Christophe Tarkos », sur Le Monde,
- [audio] Pascale Casanova, « Christophe Tarkos : "Quand on rêve on ne voit pas les images qui défilent" », France Culture,
- Sylvie Tanette, « Le poète Christophe Tarkos ressuscité », sur Les Inrockuptibles,
- Philippe Lançon, « Christophe Tarkos : je de mots », sur Libération,
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Nathalie Quintane, Stéphane Bérard, Anne-James Chaton, Charles Pennequin, Arnaud Labelle-Rojoux, Jakob Gautel, Jaap Blonk, Jean-Pierre Bobillot, Bernard Heidsieck, Java (revue), Katalin Molnar, Lucien Suel, Ivar Ch'Vavar, Thierry Aué
- Gil J Wolman, Julien Blaine, Samuel Beckett, Oskar Pastior, Charles Dreyfus
- Poésie sonore, Lecture performée, Fluxus, Poésie-performance, Performance (art), Lettrisme, Musique contemporaine
Bibliographie
modifier- Alain Farah, « L'Argent de Christophe Tarkos, un poème à gages », dans Emmanuel Bouju (dir.), L'engagement littéraire, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 418 p. (ISBN 978-2-7535-0060-0, lire en ligne), p. 153-163
- Antoine Hummel, « Pas spécialement poétique » : Dé-spécialisation de la poésie au tournant du 21ème siècle, à partir des œuvres de Nathalie Quintane et Christophe Tarkos (thèse de doctorat en Langue et Littérature françaises), (lire en ligne)
- Céline Pardo, « Dire sans lire : une leçon de lecture publique (Christophe Tarkos, cipM, 18 avril 1997) », dans Catherine Sulier, Galia Yanoshevsky et Marie-Ève Thérenty (dir.), Écrivains en performances, (lire en ligne)
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la littérature :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Christophe Tarkos à écouter sur le site des Éditions Cactus
- Ma langue de Christophe Tarkos
- Article de Christian Prigent (1995) à propos de Christophe Tarkos sur le site Poésie élémentaire
- Entretiens de David Christoffel avec Christophe Tarkos (1998)
- Christophe Tarkos sur Remue.net