Chiolite
La chiolite est un minéral dipyramidal tétragonal-ditétragonal, composé de sodium, de fluor et d'aluminium et dont la formule est Na5Al3F14[2]. Son nom vient des mots grecs signifiant neige (χιών ['kiˈon']) et pierre (λίθος ['ˈli.θos']). C'est une allusion à son apparence et à sa similitude avec la cryolite (pierre de glace). Approuvée à posteriori par l'IMA, la chiolite est une espèce valide depuis l'année de sa découverte[3]. Les synonymes de chiolite sont l'arksudite, l'arksutite, la chodneffite, la chodnewite et le nipholithe[4]. Elle a été découverte pour la première fois dans les montagnes d'Ilmen, en Russie, en 1846[5].
Chiolite Catégorie III : halogénures[1] | |
Général | |
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Symbole IMA | Cio |
Classe de Strunz | 3.CE05.
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Classe de Dana | 11.6.11.1
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Formule chimique | Na5Al3F14 |
Identification | |
Couleur | presque incolore, blanc neige |
Système cristallin | tétragonal |
Classe cristalline et groupe d'espace | 4/mmm (4/m 2/m 2/m) - dipyramidal ditétragonal
P4/mnc |
Clivage | parfait. Le {001} ; sur {011} distinct |
Habitus | cristaux dipyramidaux {011}. Cristaux distincts petits et rares. Massif, granuleux.
Jumelage : sur {011}, parfois déformé en formes prismatiques |
Jumelage | sur {011}, parfois déformé en formes prismatiques. |
Échelle de Mohs | 2,5. Précédemment donnée à 3.5-4. Mesure moderne par Pauly (1985) |
Éclat | vitreux, nacré |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | nω = 1,349, nε = 1,342 |
Biréfringence | δ = 0,007 – uniaxe (-) |
Transparence | oui, translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | 2,998 g/cm3 (mesurée), 2,989 g/cm3 (calculée) |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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Propriétés
modifierLa chiolite est composée de fluor (57,59 %), de sodium (24,89 %) et d'aluminium (17,53 %). Elle n'est pas radioactive[3]. Le jumelage déforme parfois les cristaux en leur donnant une forme prismatique[4]. La littérature courante donne à la chiolite une dureté généralement de 3,5 à 4 sur l'échelle de Mohs. Cependant, elle est plus douce que la cryolite, qui a une dureté de 2,5 à 3. Après avoir examiné de nombreux échantillons, les chercheurs ont corrigé et donné la dureté à 2,5[6]. Lorsqu'elle est liée à la topaze, la chiolite bréchique se transforme en cryolite parmi les bords des fragments selon une étude. Ces transformations en lames minces apparaissent comme des remplacements à l’état solide. Cette transformation libère à la fois de l'aluminium et du potassium. L'ajout de silice, amorce une réaction qui la dégrade et forme de la topaze et du mica de potassium[7].
Occurrences et utilisation
modifierLa localité type est en Russie[8], mais on en trouve au Groenland, en Ukraine, au Brésil et en Virginie. Son environnement demeure des pegmatites granitiques. Dans sa localité type, la chiolite est associée à la cryolite, la topaze, la fluorine, la thomsénolite, la cryolithionite, la phénacite, la pachnolite et l'elpasolite[5]. En raison de sa rareté, des difficultés de taille du minéral et du manque d'intérêt à son égard, la chiolite est rarement taillée en pierre précieuse, c'est pourquoi on estime qu'il existe moins de deux douzaines de spécimens taillés. Après la taille, elle pèsent toujours 1 à 2 carats, car il n’existe pas de spécimens plus gros et propres pouvant être taillés[9].
Notes et références
modifier- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- (en) « Chiolite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
- (en) « Chiolite Mineral Data », webmineral.com (consulté le )
- (en) « Chiolite », sur Mindat.org (consulté le )
- (en) « Chiolite - Occurrence, Properties, and Distribution », AZoMining.com, (consulté le )
- (en) Hans Pauly, « Hardness of cryolite, chiolite, cryolithionite and other fluorides from Ivigtut, South Greenland », Bulletin of the Geological Society of Denmark, vol. 34, , p. 145–150 (ISSN 2245-7070, DOI 10.37570/bgsd-1985-34-13, lire en ligne, consulté le )
- (en) Hans Pauly, « Topaz, prosopite and closing stages of formation of the Ivigtut cryolite deposit, South Greenland », Meddelelser om Grønland. Geoscience, vol. 28, (ISSN 1600-4590 et 0106-1046, DOI 10.7146/moggeosci.v28i.140200, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Pit No. 69 (G.I. Gasberg's Topaz-Cryolite Pit), Ilmen Mountains, Chelyabinsk Oblast, Russia », sur Mindat.org (consulté le )
- (en) « Chiolite Value, Price, and Jewelry Information », sur gemsociety.org (consulté le )