Charles Frin du Guiboutier

homme politique français

Charles Frin du Guiboutier ou encore de Cormeré est un homme politique français, né le à Laval, décédé le à Laval. Les Frin sont affiliés avec la famille Hoisnard qui se titrèrent du lieu de Cormeré (Cormeray) en 1670, et qui se situe à Bonchamp-lès-Laval. Les armes de la famille sont d'azur à 3 gerbes de blé d'or 2 et 1.

Charles Frin du Guiboutier
Fonction
Maire de Laval
-
Biographie
Naissance
Décès
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LavalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfant

Biographie modifier

Il est le fils de Charles Frin, sieur du Guiboutier, conseiller du Roi et son procureur au siège royal et maréchaussée de Laval, et de Marie Madeleine Géhard.

Il est seigneur de Cormeré, procureur au siège royal de Laval. Il épouse Charlotte Salmon, fille de Jérôme Salmon et de Marie Marguerite Hoisnard. Son fils est Jérôme Frin de Corméré.

L'Abbé Angot indique qu'il faisait partie précédemment de l'hôtel de ville et, à ce titre, a son nom gravé sur la plaque commémorative de l'érection de la fontaine de Patience.

  • Charles Frin du Guiboutier ∞ Charlotte Salmon
    • Jérome Charles Frin de Corméré (1750-1813) ∞ Marie Leclerc du Flécheray
      • Charles Frin de Corméré (1775)
      • Charles Frin de Corméré (1778-1811) ∞ Antoinette Julie Roche (qui se remarie avec Jacques Duchemin Descépeaux)
        • Charles Frin de Corméré[1], déclaré absent par jugement civil en 1864
          • Charles Auguste Frin de Corméré[2] (1838-1872)
      • Olive Frin de Corméré (1778-1831), jumelle du précédent ∞ Jean Jacques Louis Rouillon
      • chevalier Jérôme Frin de Corméré[3] (1780-1813) ∞ Adélaïde Marie Madeleine Godart de Rivocet
        • Jérome Adolphe (1811)
      • François Frin de Corméré (1783)
      • Joséphine Frin de Corméré (1785) ∞ chevalier Étienne-Jacques Coquereau
      • Sébastien Frin de Corméré[4] (1787)
      • Justine Frin de Corméré (1792)
      • Virginie Frin de Corméré (1797) ∞ Louis Morin-Blotais
      • Adèle Frin de Corméré (1797-1862), sœur jumelle de la précédente ∞ Pierre Marie Joseph Courte de La Goupillière

Il est le deuxième maire électif de Laval, de 1769 à 1790. Il est membre de la Société du Jardin Berset en 1788. Il conserve ses fonctions jusqu'en 1789. Dans une brochure publiée à la veille de la Révolution française, il se prononce en faveur des idées nouvelles.

Il est remplacé comme maire le 28 février 1790, et devient bientôt rangé parmi les suspects comme son fils. Il entre comme prisonnier au Monastère des Bénédictines de Laval, au mois de décembre 1793, et libéré seulement en octobre 1794[5]. Il dépose, le 8 germinal an III, qu'il a été emprisonné par ordre du Comité révolutionnaire de Laval. le 3 janvier 1794[6].

Source modifier

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Notes et références modifier

  1. Il rédige un testament le 14 mai 1849 (déposé chez Me Texier, notaire à Laval, le 8 juillet 1864) où il indique qu'il fait partie d'une association de cent travailleurs de la société nationale constituée pour l'exploitation du minerai d'or de la Californie, dont la police en triple exemplaire est entre les mains de Charles Coquereau, demeurant à Pairs, 5, rue d'Assas. Il s'apprêtait à prendre la mer et instituait légataire son fils naturel. Il ne donna plus de nouvelles et est déclaré absent par jugement du tribunal civil de Laval le 13 juin 1864.
  2. Enfant naturel reconnu, né à Calcutta le 8 octobre 1838. En 1864, il était soldat au 1er régiment de chasseurs à cheval à Chartres. Il est décédé à l'hospice de Vendôme le 18 janvier 1872. Il était en 1872 brigadier au 10e régiment de chasseurs à cheval (Journal officiel de la République française, 11 juin 1872
  3. Né le à Laval, décédé le à Wittemberg, était colonel de cavalerie. Officier de la Légion d'honneur en 1811, il est décédé des suites de ses blessures, à la tête du 31e chasseurs à cheval.
  4. é le à Laval, décédé le à Laval) était capitaine d'infanterie. Il est chevalier de la Légion d'Honneur en 1862. .
  5. Dans un mémoire de défense, il écrit à au mois d'avril 1794 à René François-Primaudière : « j'ai rempli pendant vingt-deux ans la place de maire, trois ans celle d'échevin. Depuis je ne me suis jamais immiscé dans aucune affaire politique. Agé de soixante-douze ans, j'étais au corps de garde lorsque les brigands se présentèrent et j'eus sorti au-devant d'eux si ma compagnie eût voulu le souffrir. » Il ne quitta la prison, au mois d'octobre, que pour rester dans sa maison sous la surveillance d'un garde, et quand Boursault donna ordre de le décharger de cette mesure de rigueur la commission révolutionnaire s'y opposa encore tant qu'elle put, « pour cause d'égoïsme et de fanatisme ».
  6. Puis, malade, surveillé chez lui par deux garnisaires ; qu'il fut rançonné de 2.000 ₶ par Louis Guilbert, et incarcéré de nouveau jusqu'au mois de brumaire an III, bien que sa fille eût porté huit louis de 24 ₶ à la femme Bescher.