Maurice Dutheil de La Rochère

Charles Marie Maurice Dutheil de La Rochère, né à Versailles le et mort en déportation en Allemagne le , est un officier français.

Il est le fils aîné du colonel Charles Alfred Marie Dutheil de La Rochère et de Léontine Marie Cécile Aubert du Petit-Thouars de Saint-Georges.

Formation et carrière modifier

Ancien élève de Polytechnique (1889), Maurice Dutheil de La Rochère devint capitaine d’artillerie de marine, capitaine de réserve d’artillerie coloniale au Soudan français (), puis administrateur de sociétés. Mobilisé en 1914, sept fois cité, deux fois blessé, il est lieutenant-colonel en 1918.

Pendant la campagne du Soudan (1898), il se lia d'amitié avec un autre artilleur colonial polytechnicien, Paul Hauet.

La Seconde Guerre mondiale modifier

Ami d'enfance de Charles Maurras, dont il partage les convictions, La Rochère entre en résistance dès les premiers jours de l'occupation, après la destruction de la statue du général Mangin par les Allemands[1].

Pendant l'occupation, La Rochère anime un mouvement de résistance de zone Nord, La Vérité française, lié à l'UNCC (union nationale de combattants coloniaux) que son ami, le colonel Hauet, a transformée en filière d'évasion de prisonniers de guerre. Après la guerre, l'UNCC est homologuée par Germaine Tillion dans le Groupe du musée de l'Homme.

Arrêté par la Geheime Feldpolizei, le , La Rochère est condamné à mort. Le , il est déporté en Allemagne. D'abord à la prison de Karlsruhe, puis à celle de Rheinbach, enfin au bagne de Sonnenburg où il meurt.

Décoré de la croix de guerre 1914-1918, de la rosette de la Résistance, de la croix de guerre 1939-1945 et de la croix de guerre américaine, La Rochère est commandeur de la Légion d'honneur.

Épouse et descendance modifier

Il avait épousé à Toulon, le , Anne Louise Noëlle Marie de Brion de Boisgillet, née à Pipriac le et morte dans le 7e arrondissement de Paris le . Elle lui donna quatre filles et un fils.

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. Julien Blanc, Dictionnaire historique de la résistance. Résistance intérieure et France libre, Paris, Robert Laffont, 2006, p. 412-413.