Chapelle Saint-Rémi de Tinchebray

chapelle à Tinchebray-Bocage (Orne)
Chapelle Saint-Rémy
Présentation
Type
Construction
1er quart du XIe siècle, 1er quart du XIIIe siècle
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
Carte

La chapelle Saint-Rémy est une église romane fortifiée située à Tinchebray-Bocage, classée Monument historique en 1944.

Localisation modifier

La chapelle Saint-Rémy est située au cœur de la cité de Tinchebray, commune déléguée de la commune nouvelle de Tinchebray-Bocage dans le département de l'Orne.

Histoire modifier

Construite probablement au XIIe siècle, la chapelle Saint-Rémy a été remaniée à l'époque de la guerre de Cent Ans. De l'église ne subsistent que le transept et le chevet plat. La nef disparue laisse sa silhouette sur le mur ouest du clocher élevé sur la croisée du transept. Le bras nord a été fortifié par l'adjonction de deux échauguettes à archières et mâchicoulis. La croisée est surmontée d'une tour romane terminée par une flèche de charpente modifiée depuis sa construction. Les trois travées du transept et celle du chœur sont couvertes de voûtes sur croisées d'ogives.

On y trouve des peintures murales de saint Martin, saint Joseph et une Charité de saint Martin[1].

 
Système de défense de 1796.

La chapelle Saint-Rémy au cœur du système de défense dans la bataille de 1796 contre les Chouans.

Située au milieu des communes royalistes, Tinchebray s'est énergiquement prononcée en faveur de la République. La ville s'est fortifiée avec une compagnie de 84 hommes du Régiment des Vosges et 150 hommes capables de porter des armes. La tour de la chapelle Saint-Rémy sert d'observatoire et de citadelle. Les vieillards, les femmes et les enfants y sont réfugiés.

Louis de Frotté s'approche avec 800 hommes renforcés par les Chouans de Saint-Quentin-les-Chardonnets et de Moncy. Il fait incendier la ville. Après sept heures de combat, Frotté donne le signal de la retraite.

Bilan : 84 maisons brûlées, deux républicains tués, vingt officiers et environ 80 Chouans tués[2].

Notes et références modifier

  1. Notice no PA00110956, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Lucien Victor Dumaine, Tinchebray et sa région au bocage normand , tome 3, page 261.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liste des monuments historiques de l'Orne

Liens externes modifier