Centre informatique national de l'enseignement supérieur

établissement français de calcul et d'hébergement informatique
Centre Informatique National de l'Enseignement Supérieur
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Entrée du Centre informatique national de l'enseignement supérieur.
Histoire
Fondation
(Centre National Universitaire Sud de Calcul (CNUSC))Voir et modifier les données sur Wikidata
Cadre
Sigle
CINESVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Siège
Pays
Coordonnées
Langue
Organisation
Effectif
60 personnes
Directeur
Michel Robert
Affiliation
Site web
Identifiants
SIREN
TVA européenne
FR40193415940Voir et modifier les données sur Wikidata
OpenCorporates
Carte

Le Centre informatique national de l'enseignement supérieur (CINES), basé à Montpellier, est un établissement public à caractère administratif français placé sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur, et créé par décret en 1999.

Il offre un service informatique utilisé pour la recherche publique en France. C'est un des grands centres nationaux pour l'offre en puissance de calcul destiné à la recherche en France.

Il a trois missions :

Historique modifier

En 1981, est créé le Centre national universitaire sud de calcul (CNUSC) à Montpellier[1], chargé d'héberger des applications scientifiques pour la communauté des chercheurs, mais aussi des applications en bibliothéconomie.

Fin décembre 1999, le CNUSC se transforme pour devenir le CINES actuel, créé par décret no 99-318 du 20 avril 1999. Le changement apporta de nouvelles missions, ainsi qu'un changement de statut[2].

Le , les statuts du CINES sont modifiés par décret[3]parus au journal officiel. Ce décret fait apparaître une nouvelle mission, l'hébergement de matériels informatiques à vocation nationale.

Durant toutes ces années, le nombre de salariés au sein de l'établissement varie autour d'une quarantaine de techniciens et ingénieurs.

Mission calcul modifier

Le CINES fournit depuis longtemps des moyens de calcul à la communauté des chercheurs français, son parc de machines évolue régulièrement[4],[5], pour cela il coopère avec le Grand Équipement National de Calcul Intensif (GENCI).

Machine Actuelle modifier

Adastra _ Mise en service en Janvier 2023 modifier

Adastra est l’un des supercalculateurs parmi les plus puissants en Europe pour la recherche scientifique. Hébergé au CINES à Montpellier, il succède à la machine Occigen hébergée au CINES de 2015 à 2022, avec une puissance de calcul 20 fois supérieure.

Grâce à son architecture de dernière génération (technologie HPE-CRAY-AMD, identique aux calculateurs FRONTIER et LUMI ), il complète les systèmes existants de GENCI disponibles au sein des 2 autres centres nationaux de calcul  (TGCC du CEA et IDRIS du CNRS).

Le nouveau supercalculateur de pointe « Adastra » prend son nom de la locution latine “Per aspera ad astra” traduite par « Par des chemins ardus vers les étoiles ».  

Avec une performance crête de plus de 75 PFlops il fournit aux scientifiques français des capacités de calcul massives et innovantes pour leurs besoins complexes en simulation numérique.

Caractéristiques d’Adastra

  • 536 nœuds de calcul CPU (Processeur AMD Genoa de 96 cœurs) ;
  • 338 nœuds de calcul GPU (GPU AMD MI250X) ;
  • 12 nœuds de visualisation (CPU AMD Genoa 64 cœurs, GPU Nvidia L40) ;
  • 10 nœuds de logins (CPU AMD Genoa 64 cœurs) ;
  • Un réseau d'interconnexion de topologie Dragon Fly, haut débit faible latence de 200 Gb/s ;
  • Un stockage rapide "Scratch" de 2 Po.

Le supercalculateur Adastra été classé dans le TOP 10 mondial  des superordinateurs les plus puissants en juin 2022.

Optimisation énergétique

Afin d’obtenir le meilleur rapport performance sur énergie, la technologie de refroidissement par eau tiède (32°) a été choisie et permet d’obtenir un PUE inférieur à 1,1. Ce score vient confirmer l’orientation du CINES vers une utilisation plus sobre et responsable de la technologie en vue de préserver l'environnement et de lutter contre le changement climatique.

Adastra contribue ainsi à l'avancée de la recherche scientifique et à la transition vers une société plus durable avec un positionnement en novembre 2022 dans le top 3 mondial (GREEN 500) avec une performance de 58 Gflops/W.

 
Vue du supercalculateur Adastra installé par GENCI au CINES à Montpellier (2022)

Projets scientifiques

En coordination avec le Grand Équipement National de Calcul Intensif (GENCI), Adastra est utilisé pour des projets scientifiques ambitieux qui abordent des enjeux sociétaux importants.

Parmi ces projets, on peut citer :

  • La recherche sur les champs éoliens offshore
  • L'optimisation de l'action des bombardiers d'eau pour la lutte contre les incendies
  • Le développement de véhicules autonomes,
  • L'étude de molécules dans le cadre de la santé publique.

Anciennes machines de calcul modifier

Jade - Octobre 2008 modifier

Le superordinateur Jade était classé au 27e rang mondial des calculateurs du TOP500 de novembre 2010[6], c'était la 6e machine européenne et la première machine française pour la recherche publique.

Autres machines modifier

En janvier 2011 le CINES disposait de plusieurs machines pour le calcul haute performance :

  • une machine SGI Altix ICE 8200 EX[7] ;
  • une machine IBM P1600 + Cluster POWER5 ;
  • un cluster Bull (avec GPU pour calcul hybride).

La machine IBM d'une puissance de 1,85 + 0,6 TFlops :

  • 9 nœuds Power4 à 32/64 Go de RAM ;
  • switch Federation ;
  • 4 To de disques (GPFS) ;
  • 5 nœuds P575 à 32 Go ;
  • Infiniband.

Classement au TOP500 modifier

Tous les six mois a lieu le classement mondial des supercalculateurs TOP500, dont est représenté les meilleures places remportées par les différents systèmes du Cines.

Date Nombre de systèmes Meilleur rang Nombre de processeurs  
(TéraFLOPS)
 
(TéraFLOPS)
Puissance (kW)
1 142[Top 1] 32 0,00657 0,00851 -
1 77[Top 2] 79 0,01506 0,02101 -
1 112[Top 3] 79 0,02730 0,03792 -
1 137[Top 4] 107 0,03655 0,05136 -
1 121[Top 5] 127 0,04310 0,06096 -
1 95[Top 6] 207 0,06780 0,09936 -
3[Top 7],[Top 8] 98[Top 6] 256 + 112 + 207 = 575 0,24020 0,35236 -
4[Top 7],[Top 6],[Top 9] 132[Top 10] 224 + 256 + 207 + 96 = 783 0,3714 0,52866 -
4[Top 11],[Top 7],[Top 6] 44[Top 12] 472 + 160 + 256 + 207 = 1 095 0,8140 1,1209 -
3[Top 13],[Top 7] 56[Top 12] 472 + 320 + 256 = 1 048 0,8740 1,1816 -
3[Top 14],[Top 15] 119[Top 12] 472 + 512 + 256 = 1 240 3,699 4,920 -
2[Top 14] 182[Top 12] 472 + 512 = 984 4,498 6,100 -
1 15[Top 16] 12 288 128,400 146,740 608,00 kW
2 18[Top 17] 12 288 + 10 752 = 23 040 237,800 267,878 1 064,00 kW
2[Top 17] 26[Top 18] 50 544 + 23 040 = 73 584 933,300 1 185,254 934,80 kW
2[Top 19] 51[Top 20] 85 824 + 19 488 = 105 312 1 590,320 2 190,491 1 430,00 kW
1[Top 21] 10[Top 21] 319 072 46 100,000 61 610,000 921,48 kW

Sur ces diagrammes ci-dessous, on voit le classement successif des machines qui sont passées du CNUSC au CINES. On voit une grosse coupure, puis une reprise très forte depuis 2008 avec la machine jade.

Avant d'être le CINES, le CNUSC avait déjà des machines classées au TOP500[8].

Mission archivage pérenne modifier

 
Archivage pérenne de documents électroniques.

L’archivage des données numériques étant un facteur essentiel de succès de toute politique de dématérialisation et de numérisation des informations, la seconde mission stratégique nationale confiée au CINES porte sur le développement et la mise en œuvre d’une solution performante pour la conservation à long terme du patrimoine numérique.

Mission hébergement de matériels informatiques modifier

La nouvelle mission du CINES est d'apporter une aide à la communauté de la recherche qui à des besoins d'espace pour faire fonctionner des environnements informatiques importants.

Le but est d’apporter aux organismes en manque d'espace matériel en salle machine, la possibilité d'augmenter leurs capacités en nombre de racks. Il est bien souvent difficile de stocker plusieurs racks avec toutes les dépendances qui en découlent (énergie, climatisation, maintenance 24/24). Le CINES peut apporter cet environnement technique, car il dispose des environnements adaptés pour accueillir de l'informatique en « quantité industrielle ».

Notes et références modifier

Références modifier

Références TOP500 modifier

  1. (en) « IBM SP2/32 » (consulté le ).
  2. (en) « IBM SP2/79 » (consulté le ).
  3. (en) « IBM SP P2SC 120 MHz (1997) » (consulté le ).
  4. (en) « IBM SP P2SC 120 MHz (juin 1998) » (consulté le ).
  5. (en) « IBM SP P2SC 120 MHz (nov. 1998) » (consulté le ).
  6. a b c et d (en) « IBM SP P2SC 120 MHz (1999) » (consulté le ).
  7. a b c et d (en) « HPE ORIGIN 2000 300 MHz (nov. 1999) » (consulté le ).
  8. (en) « IBM SP Power3 222 MHz (nov. 1999) » (consulté le ).
  9. (en) « HPE ORIGIN 3000 400 MHz (nov. 2000) » (consulté le ).
  10. (en) « IBM SP Power3 222 MHz (nov. 2000) » (consulté le ).
  11. (en) « HPE ORIGIN 3000 500 MHz (juin 2001) » (consulté le ).
  12. a b c et d (en) « IBM SP Power3 375 MHz (juin 2001) » (consulté le ).
  13. (en) « HPE ORIGIN 3000 500 MHz (nov. 2001) » (consulté le ).
  14. a et b (en) « HPE ORIGIN 3000 500 MHz (nov. 2002) Core 512 » (consulté le ).
  15. (en) « HPE ORIGIN 3000 500 MHz (nov. 2002) Core 256 » (consulté le ).
  16. (en) « HPE Jade - SGI Altix ICE 8200EX, Xeon quad core 3.0 GHz (nov. 2008) Core 12288 » (consulté le ).
  17. a et b (en) « HPE Jade - SGI ICE 8200EX, Xeon E5450 4C 3.000GHz, Infiniband (juin 2010) Core 23040 » (consulté le ).
  18. (en) « Atos Occigen - bullx DLC, Xeon E5-2690v3 12C 2.6GHz, Infiniband FDR (nov. 2014) Core 50544 » (consulté le ).
  19. (en) « Atos Occigen2 - bullx DLC 720, Xeon E5-2690v4 14C 2.6GHz, Infiniband FDR (juin 2017) Core 19488 » (consulté le ).
  20. (en) « Atos Occigen2 - bullx DLC 720, Xeon E5-2690v4 14C 2.6GHz, Infiniband FDR (juin 2017) Core 85824 » (consulté le ).
  21. a et b (en) « Adastra - HPE Cray EX235a, AMD Optimized 3rd Generation EPYC 64C 2GHz, AMD Instinct MI250X, Slingshot-11 » (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier