Camille Jacmart

politicien belge

Camille François Corneille Lambert Jacmart, né à Louvain le et mort à Schaarbeek le , est un homme politique belge. Il a poursuit une carrière militaire et a été membre de la Chambre des représentants. Il a été un des activistes belges contre l'esclavage en Afrique.

Famille modifier

Jacmart est un fils de Charles Jacmart (1743-1849) et de Stéphanie Bauchau. Son père, médecin, fut professeur à l'Université d'État de Louvain (1817-1834) et en devint le recteur magnifique. Il fut ensuite professeur à l'Université Libre de Bruxelles.

Camille épouse en 1852 Marie de Wauters d'Oplinter-Bouchout (1833-1856), la dixième et dernière des enfants du sénateur Philippe de Wouters d'Oplinter-Bouchout. Ils ont une fille et un fils, mais la mère mourut peu après sa deuxième couche. Camille demeura veuf et ne se remaria que deux ans avant sa mort, avec Caroline Triest (1841-1927). Sans doute furent-ils pendant de nombreuses années un couple non marié, puisqu'en 1862 ils reconnurent une fille, Marie Louise Jacmart (1862-1949), qui devint peintre de fleurs.

D'après le faire-part de décès, Jacmart mourut après une longue et pénible maladie.

Son fils, Charles Jacmart (1856-1922), se maria en 1896 avec Marie-Charlotte Staes (1862-1929). Il devint militaire de carrière et atteignit le grade de capitaine-commandant. Ils eurent plusieurs enfants, parmi lesquels trois fils qui furent anoblis en 1924.

  • Maurice Jacmart (1897-1956), général-major, aide de camp des rois Léopold III et Baudouin I. Il demeura célibataire[1].
  • Jean Jacmart (1899-1969), cofondateur et administrateur de l'Office de Généalogie et d'Héraldique de Belgique (OGHB). Il épousa la courtraisienne Jeanne Goethals, avec descendants jusqu'à ce jour. L'OGHB possède un Fonds Jacmart que Jean lui a légué. Il contient de nombreux dossiers qui concernent sa famille paternelle, originaire de la région de Givet et s'est ensuite établie à Louvain. Il contient également des dossiers qui concernent la famille du côté de sa grand-mère, les Wouters d'Oplinter, originaires de Tirlemont et de ses environs. Enfin, le Fonds contient des informations concernant de nombreuses familles brabançonnes[2]
  • Raymond Jacmart (1906-1970) épousa Lucile Van den Kerckhove. Le mariage resta stérile et se termina par un divorce.

Biographie modifier

Ayant fait ses études à l'Ecole royale militaire à Bruxelles (1839-1843) il parcourut une carrière militaire:

  • sous-lieutenant d'artillerie (1843),
  • lieutenant (1847),
  • aide de camp de l'inspecteur-général de l'artillerie (1847-1859),
  • capitaine (1854),
  • capitaine-commandant (1859),
  • major (1868),
  • luitenant-colonel (1872),
  • colonel (1875),
  • général-major (1879),
  • commandant de l'école d'artillerie à Brasschaat (1879),
  • lieutenant-général (1883),
  • commandant de l'Ecole royale militaire (1885-1886).

En 1888 il fut élu à la Chambre des députés comme député de Bruxelles avec une étiquette d'indépendant. Il le demeura jusqu'en 1892, sans être réélu.

Il fut également:

  • président de département et ensuite président de la Société scientifique de Bruxelles,
  • membre du Comité de surveillance du Musée royal d'antiquités et d'armement à Bruxelles.
  • président de la Société antiesclavagiste de Belgique.

Littérature modifier

  • Histoire de l'Ecole militaire, 1834-1934, Bruxelles, .
  • Jean-Luc De Paepe et Christiane Raindorg-Gerard, Le Parlement belge, 1831-1894, Bruxelles, .
  • Oscar Coomans de Brachène, État présent de la noblesse belge, 1991, 1999 et 2001.
  • Marie-Pierre d'Udekem d'Acoz, « L'engagement des membres de la noblesse dans la Société antiesclavagiste de Belgique », Bulletin de l'Association de la noblesse du royaume de Belgique, ANRB,‎ .

Références modifier

  1. « JACMART », sur www.ars-moriendi.be
  2. Voir: « Fonds JACMART », sur Association Royale Office Généalogique et Héraldique de Belgique (consulté le )