César Gaviria
César Gaviria Trujillo | |
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Fonctions | |
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Directeur national du Parti libéral colombien | |
En fonction depuis le (2 ans, 2 mois et 11 jours) |
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Prédécesseur | Direction nationale collégiale |
Secrétaire général de l'Organisation des États américains | |
– (10 ans) |
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Prédécesseur | João Clemente Buena Soares |
Successeur | Miguel Ángel Rodríguez Echeverría |
Président de la République de Colombie | |
– (4 ans) |
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Élection | 27 mai 1990 |
Prédécesseur | Virgilio Barco Vargas |
Successeur | Ernesto Samper |
Ministre de l'Intérieur et de la Justice | |
– (1 an et 9 mois) |
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Président | Virgilio Barco Vargas |
Prédécesseur | Fernando Cepeda Ulloa |
Successeur | Raul Orejuela Bueno |
Ministre des Finances | |
– (10 mois et 28 jours) |
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Prédécesseur | Hugo Palacios Meja |
Successeur | Luis Fernando Alarcón Mantilla |
Président de la Chambre des représentants | |
– (1 an) |
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Prédécesseur | Hernando Gomez Otálora |
Successeur | Daniel Mazuera Gomez |
Membre de la Chambre des représentants de Colombie | |
– (12 ans) |
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Biographie | |
Nom de naissance | César Agusto Gaviria Trujillo |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Pereira (Risaralda, Colombie) |
Nationalité | Colombienne |
Parti politique | Parti libéral colombien (depuis 1974) |
Père | Byron Gaviria Londolño |
Mère | Melida Trujillo Trujillo |
Conjoint | Ana Milena Muñoz de Gaviria |
Enfants | Simón Gaviria María Paz Gaviria |
Diplômé de | Université des Andes |
Profession | Économiste |
Religion | Catholicisme |
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Présidents de la République de Colombie | |
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César Gaviria Trujillo est un économiste et homme d'État colombien, né le à Pereira. Il a exercé les fonctions de président de la République de 1990 à 1994, secrétaire général de l'Organisation des États américains de 1994 à 2004 et directeur national du Parti libéral colombien de 2005 à 2009 et depuis 2017.
BiographieModifier
Durant son mandat présidentiel, il combat les trafiquants de drogue colombiens et c'est sous sa législature que le baron du cartel de Medellin, Pablo Escobar, est éliminé. La vigueur et la sincérité de ce combat sont cependant contestés. La reddition de Pablo Escobar avait été négociée avec les autorités, et le célèbre trafiquant de drogue ne consent à se livrer qu'après avoir obtenu une promesse de non-extradition. Il s'installe dans une luxueuse « prison » qu'il a lui-même fait construire, où il s’entoure de son état-major et continue de diriger le narcotrafic. Par ailleurs, bien que la garde de sa prison soit assurée par la police colombienne, Escobar continue d'y recevoir des cadres du Cartel et y fait également introduire des hommes suspectés de trahison qu'il fait torturer à mort. Quand ces agissements furent connus de l'opinion publique, le gouvernement décida de transférer le prisonnier non sans l'en avoir averti préalablement ce qui l'incita à s'enfuir[1].
En dépit d'une croissance économique stable, des investissements étrangers, et de la capacité de l’État colombien à payer régulièrement les intérêts de sa dette, 45 % des Colombiens vivent en dessous du seuil de pauvreté (particulièrement dans les campagnes) et de quasi-bidonvilles s'étendent autour des grandes villes. Créés par les narco-trafiquants et soutenus par l’armée (le président Gaviria déclare voir en eux une « solution possible »), des groupes paramilitaires, parfois appelés « autodéfenses » par certains médias, sont chargés de lutter contre les guérilleros. Dans les villes, ces groupes mènent des missions de nettoyage social contre les « improductifs » et « déchets ». Clochards, marginaux, enfants des rues et homosexuels sont assassinés par ces groupes. La corruption se développe : de nombreux juges, plusieurs sénateurs, des prêtres, et jusqu’au directeur de la police nationale ont été convaincus de liens avec les trafiquants[2].
De 1994 à 2004, il est secrétaire général de l'Organisation des États américains. César Gaviria est membre honoraire du Club de Rome[3]. Son fils Simón Gaviria dirige le Parti libéral entre 2011 et 2014 puis exerce la fonction de directeur national de la planification de Juan Manuel Santos de 2014 à 2017. César Gaviria reprend dès lors la tête du parti. Il se rallie à la candidature d'Iván Duque pour l'élection présidentielle de 2018, que celui-ci remporte[4].
Dans la culture populaireModifier
Dans la série télévisée Narcos, qui fictionalise la traque de Pablo Escobar et du cartel de Medellín par la DEA, son rôle est interprété par l'acteur mexicain Raúl Méndez.
Voir aussiModifier
RéférencesModifier
- Ingrid Betancourt, La rage au cœur, Pocket, , 249 p.
- Hubert Prolongeau, « Violences colombiennes dans les rues et dans les têtes », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le 8 janvier 2018)
- Liste des membres honoraires du Club de Rome
- « Qui a trahi le camp de la paix en Colombie ? - Maurice Lemoine », sur www.medelu.org,