César Ernest Payan

militaire français
César Ernest Payan
Chasseur alpin au 6e bataillon territorial de Nice en 1914.
Fonction
Maire d'Entraunes
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Enfants
Autres informations
Conflit
Distinction

César Ernest Payan, né le à Entraunes dans les Alpes-Maritimes et « Tué à l’ennemi » le à Villers-lès-Roye (Somme), est le seul maire du département des Alpes-Maritimes[2] à être « Mort pour la France »[3] en 1918.

Biographie militaire modifier

Appelé de la classe 1899, il a été normalement versé dans l’armée territoriale en 1913 à l’âge de 34 ans. Il n’est donc mobilisé que le au 6e bataillon territorial de chasseurs alpins (6e BCA-T) de Nice. Ce n’est qu’en qu’il rejoint ses camarades engagés sur le front sud des Vosges sous les ordres d’un chef de bataillon hors du commun – George Desvallières[4] - le célèbre peintre engagé volontaire à l’âge de 53 ans. Le , César Payan passe au 5e bataillon territorial de chasseurs alpins (5e BCA-T) dans le même secteur. Puis, le , il passe au 65e bataillon de chasseurs à pied (65e BCP), un des trois bataillons de chasseurs de la 56e division d'infanterie du général Demetz qui s'était opposée à l'offensive de Ludendorff en mars 1918 dans la brèche de l’Avre-Montdidier[5]. Sur pied de guerre dès le à l’est d’Amiens, il participe à la très grande offensive alliée – dite des Cent-Jours – qui débute le et se termine par la capitulation de l’Allemagne le 11 novembre. Le , il est engagé avec son bataillon sur la rive nord de l’Avre en direction de Villers-lès-Roye (Somme) dont ils s’emparent cinq jours après dans le cadre de la 2e phase de la bataille de Picardie.

C’est à Villers-lès-Roye qu’il est « tué à l’ennemi » par un avion bombardier allemand en ramenant au poste de secours un soldat blessé[6]. Il est d’abord inhumé sur place et décoré à titre posthume de la croix de guerre et de la médaille militaire. Les restes de sa dépouille mortelle ont été transférés le dans la tombe individuelle no 708 du cimetière militaire de Beuvraignes situé à 7 km de là où il a été tué. Sa commune natale a inscrit son nom en avant-dernière position sur la liste des 18 « Morts pour la France » du monument aux morts et a donné son nom à la place de l’ancienne mairie où il exerça ses fonctions de maire à partir de 1907[7].

Biographie non militaire modifier

C'est le 6 février 1909 qu'il se marie avec l'institutrice nommée dans sa commune d'Entraunes - Philippine Honorine Bermond (1888-1960) - dont il aura trois enfants : Marcel César Rodolphe Payan (1909-2006), Yvonne Joséphine Louise Payan (née et décédée en 1911) et André Payan (1913-1984).

Références modifier

  1. Recherches effectuées en 2018 par le chercheur interdisciplinaire André Payan-Passeron à partir du site des Morts-pour-la-France (1914-18) du ministère des Armées et de la liste des maires en fonction en 1914-18 dans toutes les communes des Alpes-Maritimes publiée par la revue Lou Sourgentin
  2. Recherches effectuées en 2018 par le chercheur interdisciplinaire André Payan-Passeron à partir du site des Morts-pour-la-France (1914-18) du Ministère des armées et de la liste des maires en fonction en 1914-18 dans toutes les communes des Alpes-Maritimes publiée par la revue Lou Sourgentin
  3. « Base des morts pour la France - Cesar Ernest PAYAN », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  4. « George Desvallières, peintre et soldat de la Grande Guerre », sur Mission Centenaire 14-18 (consulté le )
  5. André Payan-Passeron, pages 241 à 252 dans Quelques vérités sur la guerre de 1914-18 – Deux frères, Joseph et Césaire, Morts pour la France, éditions L’Harmattan, Paris, 2017, 300 pages, 85 cartes explicatives, (ISBN 978-2-343-12515-2)
  6. Pages 261 à 269 de l’ouvrage cité d’André Payan-Passeron
  7. Pages 279-280 de l’ouvrage cité d’André Payan-Passeron