Bruno Wurtz
Bruno Wurtz, né le à Thann en France[1], est un pilote automobile[2], cascadeur et peintre en lettres québécois[3]. Il est coureur de stock-car depuis 1959[4], cascadeur depuis le début des années 1960 et coureur de motoneige depuis 1969[5].
Date de naissance | |
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Lieu de naissance | Thann, France |
Nationalité | Canada |
Années d'activité | 1959 - présent |
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Qualité | Pilote automobile,Cascadeur |
Biographie
modifier1940-1959 : les premières années
modifierBruno Wurtz est né lors de la Seconde Guerre mondiale. Son père a combattu en tant que pilote d'avion pour les Forces armées françaises. Alors que les Allemands prennent possession de l'Alsace, la famille Wurtz fuit vers l'Algérie. Après la Guerre, ils retournent en France, à Dijon[1].
En décembre 1953, ils traversent l'Atlantique et arrivent au Canada par le port d'Halifax. Le 17 juin 1954, la famille Wurtz arrive à Sainte-Hélène-de-Mancebourg, en Abitibi-Témiscamingue. En 1956, ses parents retournent à Montréal. À seize ans, Bruno Wurtz occupe divers métiers : aide à la ferme, bûcheron et camionneur[1].
1959-2022: la course et les cascades
modifierEn 1959, il fait sa première course automobile à Fabreville, au Fury Speedway[2]. À la même époque, il apprend la peinture en lettres avec le maître de poste de La Sarre, Paul-René Gilbert.
Au début des années 1960, il s'installe à La Sarre avec sa femme Denise où ils s'occupent de la piste de course d'Alexandre et Robert Lecours. Wurtz y fait ses premières cascades : tonneaux, voitures en feu et démolitions[1].
En 1969, il commence la course de motoneige avec l'équipe Roy en conduisant du Polaris[5].
En 2022, il est encore actif avec plus de soixante années de carrière[6].
1972 : Accident à Saint-Edmond
modifierEn août 1972, la piste de course de Saint-Edmond (située sur le territoire de Val-d'Or, secteur Vassan) présente une course de cent tours. Plus de 3 000 spectateurs y assistent[7]. Plusieurs spectateurs prennent place près de la piste limitée seulement par une clôture de lattes de bois.
Alors que Wurtz tente de rattraper Ben Gingras, deux pilotes de queue de peloton ralentissent la course. Gingras réussit à les dépasser, mais Wurtz fait accrochage. Sa voiture dérape vers la foule et happe des spectateurs. L'accident causera huit blessés et un décès[8].
Les propriétaires de la piste ont été reconnus responsables de l'incident.
1981 : Prise d'otage des frères Lemelin
modifierEn mai 1981, les frères Alain et Berthier Lemelin font un braquage dans une épicerie de Macamic[9],[10]. En fuite, ils se réfugient dans la maison de la famille Picard, située en face de celle de Bruno Wurtz. Ils prennent en otage l'occupante[5]. Sur les lieux, le plus jeune des frères tire un hélicoptère ainsi que la camionnette de Wurtz.
Après quelques jours, Berthier Lemelin avertit Wurtz de quitter le secteur. Par la suite, les policiers ont fait de la maison de Wurtz leur quartier général[5].
Le 5 mai 1981, les policiers prennent d'assaut la maison de la famille Picard. C'est la fin pour les frères Lemelin[11].
Art visuel
modifierIl est artiste peintre et enseigne la peinture en Abitibi-Ouest[12].
Documentaire
modifierEn octobre 2022, Louis-Eric Gagnon réalise un documentaire en trois épisodes sur la vie de Bruno Wurtz intitulé La Dernière Cascade[6].
Notes et références
modifier- TVC9, « TVC9 - La dernière cascade « Origine », Automne 2022 », (consulté le )
- Zone Sports- ICI.Radio-Canada.ca, « Champion de courses de voiture à 80 ans », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- Zone Sports- ICI.Radio-Canada.ca, « Champion de courses de voiture à 80 ans | Radio-Canada.ca », sur Radio-Canada (consulté le )
- Zone Art de vivre- ICI.Radio-Canada.ca, « La route boréale », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- TVC9, « TVC9 - La dernière cascade « Famille », Automne 2022 », (consulté le )
- « Rattrapage du mardi 8 novembre 2022 », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
- « En un instant, c'est le drame. », Abitibi-Dimanche, , p. 1-3
- « Bruno Wurtz fait un tête-à-queue; un homme meurt, 8 sont blessés », Journal L'Écho, , A-21
- Thierry Fortier pour RNC MEDIA INC, « Prise d'otage il y a 40 ans... La Sarre se souvient », sur Noovo Abitibi, (consulté le )
- « Prise d'otage à La Sarre », La Presse, , A3 (lire en ligne)
- « Berthier et Alain Lemelin choisissent la mort », La Frontière, , p. 5
- Conseil de la culture de l'Abitibi-Témiscamingue, « Expositions », Les mots d'art, (lire en ligne)