Brasseries artisanales des Vosges

Brasseries artisanales des Vosges
Image illustrative de l'article Brasseries artisanales des Vosges
Assortiment de bières des hautes Vosges

Les brasseries artisanales des Vosges apparaissent dès le XIXe siècle, notamment lors de l'annexion de l'Alsace-Moselle par l'Allemagne, puis beaucoup disparaissent pendant la Seconde Guerre mondiale notamment lors de l'interdiction de malter mise en place sous le régime de Vichy. Dès 1970, de nouvelles brasseries artisanales font à nouveau leur apparition.

Histoire modifier

 
Affiche de la Brasserie de Charmes par Marcellin Auzolle.

La tradition brassicole vosgienne date du XIXe siècle, notamment à Dommartin-lès-Remiremont avec Arsène Kleiber et Ernest Thumann qui décident de s’associer autour de la création de la première brasserie. D'autres entités, parfois plus industrielles, se développent fortement en grande partie dans les Vosges, à cause de l'annexion de l’Alsace-Moselle par l'Allemagne en 1871. L'établissement de droits de douane prohibitifs pour l’importation des bières allemandes, c’est-à-dire alsaciennes influence profondément l’évolution des brasseries, celle de Xertigny notamment[1],[2]. De nombreuses brasseries ferment sous le régime de Vichy avec la politique d'interdiction de malter puis avec la réquisition des personnels de production pour les besoins des usines allemandes[2].

L'activité brassicole artisanale dans les Vosges se développe dans les années 2000 avec le mouvement des microbrasseries générant l'apparition de nouvelles saveurs locales, comme l'Opercule qui intègre du miel des Vosges dans ses recettes ou comme la brasserie Marie-Thérèse qui développe ses bières artisanales avec des brimbelles (myrtilles sauvages typiques des Vosges)[3].

Le site de l'ancienne brasserie de Ville-sur-Illon accueille l'écomusée vosgien de la brasserie. Aujourd'hui reconverti en lieu touristique voire culturel, il rappelle le passé industriel et les techniques de brassage et leurs évolutions, propres aux Vosges[4].

Le renouveau des brasseries rime avec activités touristiques. De nombreux offices de tourisme ou blogs spécialisés proposent des dégustations de bière à l'issue de la visite du site de production[5],[6],[7].

Listes des brasseries artisanales dans les Vosges modifier

Bibliographie modifier

  • Julien Brault, Mémoire de Maîtrise mené sous la direction du professeur Dominique Barjot, Université de Paris-Sorbonne (Paris IV), 2005. p11, p153[2]
  • Étienne Hanus, La grande brasserie de Charmes, éditions Serpenoise, 1999[27]
  • Gilles Fumey, Alexandra Monot, De l'Alsace gastronomique au tourisme gourmand, Dans Voyages en gastronomies (2008), p 138 - 147[28]
  • Bertrand Munier, L'activité brassicole en Lorraine, Pasteur au service de la bière, Éd. Alan Sutton, collection Parcours et Labeurs [29]

Références modifier

  1. « Vosges secrètes - Sur la route de la bière », sur vosges-secretes.fr (consulté le ).
  2. a b et c Julien Brault, « La brasserie La Lorraine », sur mairie-xertigny.fr, .
  3. « Brasseries artisanales et micro-brasseries dans les Vosges », Le Petit Futé,‎ (lire en ligne)
  4. « Écomusée vosgien de la brasserie », sur labresse.net (consulté le ).
  5. « BRASSERIE LA CLANDESTINE - Les Voivres », sur tourisme-epinal.com (consulté le ).
  6. Quentin Cogitore, « Trois bières des Vosges à déguster en montagne », sur vosgesquipeut.fr, .
  7. « Les lieux de mémoire dans les Vosges — Brasserie la clandestine », sur tourisme.vosges.fr (consulté le ).
  8. Emilien Hertement, « Brasserie La Fouillotte : une réussite locale », sur vosgesmatin.fr, .
  9. Céline Duchemin, « La bière gagne ses lettres de noblesse au Domaine du Houblon à Thaon-les-Vosges », sur vosgesmatin.fr, .
  10. Boris Massaini, « À Celles-sur-Plaine, la bière coule de source », sur vosgesmatin.fr, .
  11. « Brasserie Dutailly », sur biere-france.com, .
  12. « Brasserie Marie-Thérèse », sur tourisme-lorraine.fr (consulté le ).
  13. « La Chopine Ardente », sur beerme.com (consulté le ).
  14. J.F., « Le brasseur Claude Devin présente un emballage très vintage sur le Salon de la gastronomie », sur vosgesmatin.fr, .
  15. Frédérique Mongel-Bedel, « Vosges : création de Vosegus, une microbrasserie à Saint-Dié », sur vosgesmatin.fr, .
  16. Anthony Rivat, « À Saint-Nabord, les travailleurs handicapés font leurs bières au Bois Joli », sur vosgesmatin.fr, .
  17. « Senones capitale de la bière : le sorcier passe à l’orange », sur vosgesmatin.fr, .
  18. Julia Mariton, « Covid-19 : à Senones, les brasseurs de l'Opercule racontent comment ils s'adaptent », sur 16 mars 2021.
  19. La brasserie produit 4 types de bières : La Gérômoise blonde « authentique » ; La Gérômoise ambrée « épicée » ; La Gérômoise Brune « corsée » ; La Gérômoise Blanche « acidulée ».
  20. Dîner insolite à la Brasserie La Madelon de St-Étienne-les-Remiremont le 23 juillet 2015.
  21. La Brasserie Artisanale des Vosges, sur le site de l'Office de tourisme "Ballons des Hautes Vosges".
  22. Estelle Lemerle-Cohen, « Vosges : des bières ensorcelantes », sur vosgesmatin.fr, .
  23. La brasserie Burval produit maintenant 8 types de bières : Blonde, Ambrée, Brune, Blanche, et quatre bières spéciales; la Bleue des Vosges, la bière des neiges, la 88 et la Vigoureuse.
  24. « Allemands, Belges et Hollandais en tête des visiteurs étrangers dans le secteur de Remiremont/Plombières », sur vosgesmatin.fr, .
  25. « Entreprise Les Bieres Des Hauts au Valtin », sur entreprises.lefigaro.fr, .
  26. Vosges, « Sur la trace des brasseurs, p 36 ».
  27. Etienne Hanus, La Grande brasserie de Charmes, Éditions Serpenoise, 271 p. (ISBN 2-87692-407-2, présentation en ligne, lire en ligne)
  28. Gilles Fumey et Alexandra Monot, De l'Alsace gastronomique au tourisme gourmand (lire en ligne), pages 138 à 147
  29. Bertrand Munier, L'activité brassicole en Lorraine, collection parcours et labeurs, 144 p. (ISBN 9782842536176)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier