Bertrand de Rochambeau

gynécologue français
Bertrand de Rochambeau
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Fonction
Président
Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (d)
depuis
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités

Bertrand de Rochambeau, né en 1956, est un médecin gynécologue-obstétricien, président du syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (SYNGOF).

Il est notamment connu pour sa prise de position contre l'avortement dans l'émission Quotidien en septembre 2018.

Biographie modifier

Carrière modifier

Il s'installe en tant que gynécologue-obstétricien en 1992 à l’hôpital privé de Marne-Chantereine[1].

Administrateur du syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (SYNGOF) à partir de 2009, il en devient le président en juin 2015, succédant à Jean Marty[1]. À ces titres, il intervient dans les médias lors d'évènements touchant sa profession (ex : décès à la maternité de Port-Royal[2] ou questionnement autour des prothèses vaginales[3]).

Bertrand de Rochambeau est également co-président du syndicat des médecins BLOC[4].

Il vit une partie de l'année en Guyane et s'intéresse à l'environnement biologique local[5].

Position sur l'IVG modifier

À titre personnel, Bertrand de Rochambeau ne pratique plus d'interruptions volontaires de grossesse (IVG)[6]. Il invoque la clause de conscience qui autorise les médecins à ne pas réaliser cet acte médical.

En 2013 et 2017, la clause de conscience a été remise en cause par le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes[7]. En juillet 2018, Bertrand de Rochambeau défend ainsi la clause de conscience après les critiques de la sénatrice Nadine Grelet-Certenais qui considère « intolérable » le refus de certains médecins de pratiquer l'IVG[8].

Controverse lors de l'émission Quotidien modifier

En septembre 2018, interrogé dans l'émission Quotidien sur son choix personnel de ne plus pratiquer d’IVG, il déclare « Nous ne sommes pas là pour retirer des vies ». Quand la journaliste Valentine Oberti lui rétorque que « ce n’est pas un homicide de faire une IVG », le gynécologue répond : « Si, Madame ». Il ajoute : « Moi, en tant que médecin je ne suis pas forcé d'avoir votre opinion et si je ne l'ai pas la loi me protège, et ma conscience aussi »[9].

Ses propos sont contestés par le ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui rappelle qu'en cas de refus, le médecin est dans l'obligation de communiquer immédiatement le nom de praticiens susceptibles de réaliser cette intervention[10]. S'ensuivent de nombreuses réactions des milieux associatifs et de la ministre Marlène Schiappa[11].

L'Ordre des Médecins, via un communiqué de presse, a réagi en précisant que « la clause de conscience ne saurait être un moyen de se soustraire à la loi et aux dispositions de la déontologie médicale(...) ». De même, il souligne la confusion de son opinion personnelle en parallèle de ses fonctions de Président du SYNGOF dans une intervention médiatique de grande écoute[12].

Bertrand de Rochambeau se défend des accusations et estime avoir été piégé. Il explique qu'une présentation tronquée de ses propos a fait passer son opinion personnelle pour celle du président du SYNGOF[13]. Il déclare que l'IVG n'est pas un homicide, mot que seule la journaliste a employé. Il n'a pas dit que l'IVG serait un crime mais que c'est l'arrêt d'une vie[14].

Références modifier

  1. a et b Christophe Gattuso, « Le Dr Bertrand de Rochambeau, nouveau président du SYNGOF », Le Quotidien des médecins,‎ (lire en ligne)
  2. D. N., « Drame à la maternité de Port-Royal : un gynécologue-obstétricien fait le point », BFMTV,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Isabelle Duriez, « Bertrand de Rochambeau : « On n’a fait aucun progrès depuis le scandale des prothèses PIP » », Elle Magazine,‎ (lire en ligne)
  4. Marie Foult, « 12 500 praticiens se sont engagés à modérer leurs dépassements avec les OPTAM », Le Quotidien du Médecin,‎ (lire en ligne)
  5. Edith Van Cutsem, « Rochambeau toujours présent en Guyane », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Vidéo - Le président des gynécologues de France refuse de pratiquer des avortements », sur famillechretienne.fr (consulté le )
  7. Le Point.fr, « Le président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens contre l'IVG », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Avortement : le syndicat des gynécologues défend la clause de conscience », sur infocatho.fr, (consulté le )
  9. « IVG : pour le président du Syndicat national des gynécologues, les médecins ne sont « pas là pour retirer des vies » », sur lemonde.fr,
  10. « Il assimile l'IVG à un "homicide", Agnès Buzyn et Marlène Schiappa répondent à l'un des chefs de file des gynécos », sur huffingtonpost.fr, (consulté le )
  11. « Le chef de file des gynécos engendre une polémique sur l'IVG », sur lepoint.fr, (consulté le )
  12. « IVG assimilée à un "homicide" : "La clause de conscience ne saurait être un moyen de se soustraire à la loi", répond l'Ordre des médecins », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  13. « IVG assimilée à un "homicide" : le gynécologue estime avoir été piégé mais ne "renie pas" son "point de vue" », sur francetvinfo.fr,
  14. Coline Garré, « « Je n'ai pas dit que c'était un crime », Dr Bertrand de Rochambeau à propos de l'IVG », sur lequotidiendumedecin.fr,

Liens externes modifier