Bataille de Roccavione

Bataille de Roccavione

Informations générales
Date 12 décembre 1275
Lieu Roccavione, au Piémont, Italie
Issue Victoire décisive des gibelins[1]
Changements territoriaux Charles Ier d'Anjou perd l'ensemble de ses possessions territoriales au Piedmont
Belligérants
Parti gibelin :[1]
Asti
Marquisat du Montferrat
Marquisat de Saluces
Parti guelfe :[2]
 Royaume de Sicile
Commandants
Thomas Ier de Saluces
Guillaume VII de Montferrat
[2],[3]
Philippe de Lagonesse (en)
[2],[3],[4]

Guerres entre guelfes et gibelins

Batailles

1150 – 1200

1201 – 1250

1251 – 1300

1301 – 1350

1351 – 1402

Coordonnées 44° 19′ 00″ nord, 7° 29′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Bataille de Roccavione

La bataille de Roccavione est la dernière bataille de l'invasion du territoire d'Asti par les troupes angevines du Royaume de Sicile. Charles Ier d'anjou est défait, et toute son invasion échoue. La bataille marque également la fin de la participation des Astigiani aux guerres des Guelfes et des Gibelins, ainsi que la fin de l'intervention de Charles dans le reste de la péninsule italienne.

Contexte historique modifier

Charles I de Sicile débarque en Piémont pour défier la commune d'Asti, qui a vaincu l'armée de Thomas II de Savoie lors de la Bataille de Montebruno (en), et a ensuite avancé vers la conquête d'Asti. Charles défait une coalition de Gibelins lors de la bataille de Cassano en 1259, et il est déterminé à abattre les forces astigiennes restantes. Il trouve une force astigienne l'attendant à Roccavione, dans ce qui est aujourd'hui la province de Cuneo.

La bataille modifier

Asti s'était alliée avec le marquis de Montferrat, Guillaume VII. C'était lui qui devait diriger l'armée, et ses hommes attendaient l'armée napolitaine. Lorsque les deux camps se rencontrèrent, les Napolitains furent détruits. La campagne de Charles Ier au Piémont, et en Italie en général, avait échoué. Il ne remettrait plus les pieds en Piémont après être retourné à Naples.

Issue des combats et conséquences modifier

Après l'échec de l'invasion du Piémont par Charles Ier, il n'y aurait plus de guerre à Asti. Cependant, d'autres troubles surviennent. Des luttes internes pour le contrôle des entreprises commerciales et bancaires divisent bientôt la ville en factions. La plus prominente est celle des puissants banquiers de la famille Solaro, qui, en 1314, offrent la ville au roi Robert Ier. La République libre d'Asti cesse d'exister. En 1339, les exilés Gibelins reprennent la ville, expulsant les Solaro et leurs partisans. En 1342 cependant, la menace d'une contre-offensive des Solaro amène les nouveaux dirigeants à se soumettre à Luchino Visconti de Milan. Visconti construit une citadelle et un second mur d'enceinte pour protéger les nouveaux quartiers de la ville. En 1345, lors de la bataille de Gamenario, les Astigiens Gibelins et Jean II de Montferrat défont à nouveau les troupes napolitaines angevines. Jean règne également sur Asti jusqu'en 1372, mais sept ans plus tard, le conseil municipal se soumet à l'autorité de Galéas II Visconti. Ce dernier le confie à Louis de Valois, duc d'Orléans.

Références modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Battle of Roccavione » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b Christopher Kleinherz, Medieval Italy: an encyclopedia, Volume 1, New York and London,
  2. a b et c Antonio Carlo Napoleone Gallenga, History of Piedmont, Volume 2, London,
  3. a et b John Bagnell Bury, The Cambridge medieval history, Volume 6, Cambridge,
  4. Steven Runciman, The Sicilian Vespers, Cambridge University Press, (lire en ligne  )