Bélier (contre-torpilleur)

Le Bélier est un contre-torpilleur d’escadre de classe Arquebuse, construit pour la marine française dans la première décennie du XXe siècle. Achevé en 1904, le navire est affecté à l’escadre du Nord.

Bélier
illustration de Bélier (contre-torpilleur)
Le Bélier

Type contre-torpilleur
Classe classe Arquebuse
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Constructeur Ateliers et chantiers de la Loire, Nantes Drapeau de la France France
Commandé 1901
Quille posée Septembre 1901
Lancement 25 mai 1903
Statut Radié le 25 janvier 1921, vendu à la ferraille le 20 mai 1922
Équipage
Équipage 4 officiers et 58 hommes du rang
Caractéristiques techniques
Longueur 56,58 m
Maître-bau 6,38 m
Tirant d'eau 3,2 m
À pleine charge 357 tonnes
Propulsion
Puissance 6300 ch (4698 kW)
Vitesse 28 nœuds (52 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement
Rayon d'action 2300 milles marins (4300 km) à 10 nœuds (19 km/h)
Pavillon France

Conception

modifier

La classe Arquebuse a été conçue comme une version plus rapide de la classe Durandal. Les navires avaient une longueur de 56,58 mètres[1], une largeur de 6,3 mètres et un tirant d'eau de 3,2 mètres[2]. Ils avaient un déplacement de 307 tonnes à charge normale et 357 tonnes à pleine charge. Les deux moteurs à vapeur verticaux à triple expansion entraînaient chacun un arbre d'hélice à l’aide de la vapeur fournie par deux chaudières du Temple-Guyot ou Normand. Les moteurs ont été conçus pour produire 6300 chevaux[1] (4700 kW) pour une vitesse nominale de 28 nœuds (52 km/h)[3]. Tous les navires ont dépassé leur vitesse contractuelle lors de leurs essais en mer[1], le Bélier atteignant une vitesse de 30 nœuds (56 km/h ; 35 mph). Ils transportaient suffisamment de charbon pour une autonomie de 2300 milles marins (4300 km) à 10 nœuds (19 km/h)[2]. Leur équipage se composait de quatre officiers et de cinquante-huit hommes du rang[1].

L’armement des navires de classe Arquebuse consistait en un seul canon de 65 millimètres à l’avant et six canons Hotchkiss de 47 millimètres en affûts simples, trois sur chaque bord. Ils étaient équipés de deux affûts rotatifs simples pour des tubes lance-torpilles de 381 millimètres dans l’axe du navire, l’un entre les cheminées et l’autre à l’arrière[1].

Carrière

modifier

Le Bélier est commandé aux Ateliers et chantiers de la Loire le 22 mai 1901 et le navire est mis en chantier en septembre à Nantes. Il a été lancé le 29 mai 1903 et a effectué ses essais en mer de janvier à mars 1904. Le navire a été mis en service (armement définitif) le mois suivant son achèvement et a été affecté à l’escadre du Nord[4].

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en août 1914, le Bélier est affecté à la 3e escadrille de torpilleurs de la 2e escadre légère[5] basée à Cherbourg[4].

Notes et références

modifier
  1. a b c d et e Roberts, p. 377
  2. a et b Couhat, p. 86
  3. Stanglini & Cosentino, p. 227
  4. a et b Roberts, p. 379
  5. Prévoteaux, Tome I, p. 34

Bibliographie

modifier
  • (en) Jean Labayle Couhat, French Warships of World War I, London, Ian Allan, (ISBN 0-7110-0445-5).
  • Gérard Prévoteaux, La marine française dans la Grande guerre: les combattants oubliés: Tome I 1914-1915, vol. 23, Le Vigen, France, Éditions Lela presse, (ISBN 978-2-37468-000-2).
  • Gérard Prévoteaux, La marine française dans la Grande guerre: les combattants oubliés: Tome II 1916-1918, vol. 27, Le Vigen, France, Éditions Lela presse, (ISBN 978-2-37468-001-9).
  • (en) Stephen S. Roberts, French Warships in the Age of Steam 1859-1914: Design, Construction, Careers and Fates, Barnsley, UK, Seaforth Publishing, (ISBN 978-1-5267-4533-0).
  • (en) Ruggero Stanglini et Michelle Cosentino, The French Fleet: Ships, Strategy and Operations, 1870-1918, Barnsley, Seaforth Publishing, (ISBN 978-1-5267-0131-2).