Azra Ghani est professeure d'épidémiologie des maladies infectieuses à l'Imperial College de Londres.

Azra Ghani
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (53 ans)
Autres noms
Azra Catherine Hilary Ghani
Nationalité
Formation
Activité
Professeure d'épidémiologie
Autres informations
Organisation
A travaillé pour
Domaine
Recherche médicale, Mathématique, maladies infectieuses,
Membre de
Royal Statistical Society, Comité consultatif de l'encéphalopathie spongiforme,
Distinction
Médaille Chalmers de la Royal Society of Tropical Medicine and Hygiene, Bourse de l'Académie des sciences médicales, Académie des sciences médicales du Royaume-Uni

Ses recherches portent sur la modélisation mathématique des maladies infectieuses, et notamment le paludisme, l'encéphalopathie spongiforme bovine et le coronavirus. Azra Ghani travaille avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la lutte contre l'expansion du paludisme[1],[2].

Biographie modifier

Azra Catherine Hilary Ghani étudie les mathématiques à l'Université de Cambridge[1]. Elle obtient son diplôme en 1989, avant de déménager à l'Université de Southampton pour terminer une maîtrise en recherche opérationnelle. En 1993, elle intègre l'Imperial College de Londres, où elle effectue des recherches sur l'épidémiologie de la gonorrhée et des réseaux de partenaires sexuels[3]. Après avoir obtenu son doctorat, Azra Ghani rejoint l'Université d'Oxford, soutenue par une bourse Wellcome Trust. Elle réintègre ensuite l'Imperial College de Londres en tant que lauréate de la bourse de recherche Dorothy Hodgkin, remise par la Royal Society[4].

Carrière scientifique et recherches modifier

En 2005, Azra Ghani rejoint la faculté de la London School of Hygiene & Tropical Medicine. Elle s'intéresse alors au paludisme, à la complexité de la maladie, et en particulier à la nécessité de comprendre de nombreux aspects de la science et de la société pour mieux contrôler son expansion[4].

En 2007, elle devient professeure d'épidémiologie des maladies infectieuses, et cheffe du groupe de recherche sur la modélisation du paludisme à l'Imperial College de Londres[4]. Ses recherches portent sur l'épidémiologie des maladies infectieuses, telles le paludisme, l'encéphalopathie spongiforme bovine, le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), le SARS-CoV et les coronavirus[2],[5]. La chercheuse développe des modèles mathématiques, permettant de mieux décrire la dynamique de transmission du paludisme, afin de comprendre et de visualiser la manière dans la parasitose affecte à la fois les humains et les moustiques. Il s'agit à terme d'utiliser cette perspicacité pour lutter contre la maladie[4],[6].

Azra Ghani siège au comité consultatif sur les politiques de lutte contre le paludisme de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)[4]. Elle est également élue au comité consultatif de l'encéphalopathie spongiforme, et de la Royal Statistical Society[7],[8].

En 2017, Azra Ghani est élue à l'Académie des sciences médicales du Royaume‑Uni. Grâce à sa compréhension des maladies infectieuses, elle multiplie les interventions dans le domaine de la prévention et de la santé publique[9]. En 2020, pendant la pandémie de coronavirus au Royaume-Uni[10], la chercheuse insiste sur l'auto-isolement et la quarantaine comme barrières contre la propagation du virus, afin d'éviter la submersion par le nombre de cas des services de la National Health Service[11],[12],[13].

Distinctions modifier

  • 2017 : Médaille Chalmers de la Royal Society of Tropical Medicine and Hygiene[14]

Publication modifier

Parmi une liste non exhaustive[15] :

  • (en) Potentiel pandémique d'une souche de grippe A (H1N1): premiers résultats (DOI: 10.1126 / science.1176062)[16],[17]
  • (en) Infection submicroscopique chez les populations endémiques de Plasmodium falciparum: revue systématique et méta-analyse (DOI: 10.1086 / 644781)[18]
  • (en) Déterminants épidémiologiques de la propagation de l'agent causal du syndrome respiratoire aigu sévère à Hong Kong (DOI: 10.1016 / S0140-6736 (03) 13410-1)[19]

Notes et références modifier

  1. a et b (en) « Bio Ghani - International Conference on Infectious Disease Dynamic - Elsevier », sur www.elsevier.com (consulté le )
  2. a et b (en) « WHO | Current MPAC members | Azra Ghani », sur WHO (consulté le )
  3. (en) Azra Catherine Hilary Ghani, « Sexual patner networks and the epidemiology of gonorrhoea. », University of London,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b c d et e (en) « WHO | Modelling: from runways to bednets », sur WHO (consulté le )
  5. (en-US) Azra Ghani, « Malaria is no longer in decline and that should worry us all », sur New Scientist (consulté le )
  6. (en) « Faces behind MNMUK », sur Malaria No More UK (consulté le )
  7. (en) The Government's Review of the Principles Applying to the Treatment of Independent Scientific Advice Provided to Government : Third Report of Session 2009-10, Vol. 2 : Written Evidence, Volume 2, The Stationery Office, , 42 p. (ISBN 978-0-215-54281-6 et 0-215-54281-9, lire en ligne)
  8. « Honours and Memberships - Professor Azra Ghani », sur www.imperial.ac.uk (consulté le )
  9. (en-GB) « Does travel make you ill? | Royal Society », sur royalsociety.org (consulté le )
  10. (en-GB) Paul Nuki, « The terrifying data behind the government's sudden coronavirus lockdown », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  11. (en) « Sobering coronavirus study prompted Britain to toughen its approach », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (en) « COVID-19: Scientists Question UK Government Plans », sur Medscape (consulté le )
  13. (en-GB) Paul Nuki, « Data modelling suggests UK will suffer 20,000 coronavirus deaths », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  14. (en) « 11 reasons 2017 was a success for RSTMH », sur Royal Society of Tropical Medicine and Hygiene, (consulté le )
  15. (en) « Europe PMC - Azra Ghani », sur europepmc.org (consulté le )
  16. (en) « Article Recommendations | Peer Reviewed Research Papers | F1000Prime », sur f1000.com (consulté le )
  17. (en) Christophe Fraser, Christl A. Donnelly, Simon Cauchemez et William P. Hanage, « Pandemic Potential of a Strain of Influenza A (H1N1): Early Findings », Science, vol. 324, no 5934,‎ , p. 1557–1561 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, PMID 19433588, DOI 10.1126/science.1176062, lire en ligne, consulté le )
  18. (en) Lucy C. Okell, Azra C. Ghani, Emily Lyons et Chris J. Drakeley, « Submicroscopic Infection in Plasmodium falciparum-Endemic Populations: A Systematic Review and Meta-Analysis », The Journal of Infectious Diseases, vol. 200, no 10,‎ , p. 1509–1517 (ISSN 0022-1899, DOI 10.1086/644781, lire en ligne, consulté le )
  19. (en) Christl A. Donnelly, Azra C. Ghani, Gabriel M. Leung et Anthony J. Hedley, « Epidemiological determinants of spread of causal agent of severe acute respiratory syndrome in Hong Kong », The Lancet, vol. 361, no 9371,‎ , p. 1761–1766 (ISSN 0140-6736 et 1474-547X, PMID 12781533, DOI 10.1016/S0140-6736(03)13410-1, lire en ligne, consulté le )