Arènes modernes de Béziers

arène et théâtre de plein air à Béziers (Hérault)

Les arènes de Béziers sont un édifice construit en 1897, à Béziers, à l'architecture calquée sur celle des arènes espagnoles, accueillant des corridas et divers spectacles.

Arènes modernes de Béziers
Image illustrative de l’article Arènes modernes de Béziers
Données générales
Coordonnées 43° 20′ 36″ nord, 3° 13′ 43″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Hérault
Ville Béziers
Organisation
Catégorie d'arènes 1re catégorie
Données historiques et techniques
Date de construction 1897
Classées Logo monument historique Inscrit MH (2015)
Capacité d'accueil 13 096 places
Site internet Site officiel
Géolocalisation sur la carte : Béziers
(Voir situation sur carte : Béziers)
Arènes modernes de Béziers
Géolocalisation sur la carte : Hérault
(Voir situation sur carte : Hérault)
Arènes modernes de Béziers
Géolocalisation sur la carte : Languedoc-Roussillon
(Voir situation sur carte : Languedoc-Roussillon)
Arènes modernes de Béziers
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
(Voir situation sur carte : Occitanie (région administrative))
Arènes modernes de Béziers

Historique

modifier
 
Première représentation aux Arènes de Déjanire de Saint-Saëns

Après l'incendie des arènes en bois du terrain Palazy le dimanche par un nommé Neurisse, M. Fayot, directeur des arènes de Nimes, en , rencontre le maire de Béziers Alphonse Mas pour lui faire part d'un projet de construction d'arènes d'une capacité de 12500 voire jusqu'à 15000 spectateurs sur le lieu actuel, le plateau de Valras. Un accord de construction est passé avec deux constructeurs et financiers biterrois MM Gleizes et Sautel. Les travaux débutent le lundi . Si un secteur des arènes sont en bois, l'enceinte et une grande partie des étagères – pierres, briques, ciment – sont terminées permettant d'accueillir, avant la corrida d'inauguration fixée au , « une novillada de muerte » avec 6 toros du Petit-Badon le , et le 6 toros de Viret. L'inauguration du à 4 heures de l'après-midi comporte, face à 6 toros d'Enrique de Salamanca, les matadors Reverte et Algabeño qui se retrouveront aussi le . 1897 verra encore quatre spectacles taurins avec les grands Lagartijillo, Gueritta...

La temporada de 1898 débute le , comporte six corridas : , , , et entrecoupées d'un spectacle équestre, d'une novillada le et de deux becerradas…

On y organisa également des spectacles lyriques[1]. L'initiateur et le mécène Castelbon de Beauxhostes écrira : « Ce fut lors d'un voyage à Valence (Espagne) que l'idée me vint d'organiser une représentation dans les arènes de Béziers. J'assistais naturellement à l'inévitable course de taureaux ; il me fut donné aussi d'entendre un concert vocal et musical qui me stupéfia. Dans les arènes (…) des chœurs impeccablement réglés et des solistes à la voix harmonieuses venaient, seuls et délicieusement, troubler le silence de l’amphithéâtre, cependant garni jusqu'au moindre gradin. (…) Je n'eus plus de repos qu'un essai véritable n'ait été tenté... ». Il ne restait plus qu'à Castelbon de Beauxhostes de convaincre Camille Saint-Saëns, ce qui fut fait dans les arènes un soir de … et le l'opéra Déjanire était donné. Ce fut aussi cette année-là que Castelbon de Beauxhostes, aficionados, suggéra de créer la Société Tauromachique de Béziers ancêtre de l'Union Taurine Biterroise.

La gestion et les difficultés financières pour terminer les arènes de Béziers, amenèrent le , le Tribunal de commerce à dissoudre la société Gleizes-Sautel-Fayot. Castelbon et d'autres actionnaires, dont la ville de Béziers, apportant leurs concours financiers, permirent dans les années qui suivirent à l'architecte Carlier d’exécuter les travaux - dont ceux des loges - pour terminer les arènes en 1901.

De juin 1897 à 1911 les Biterrois assistèrent notamment à 67 spectacles taurins et corridas avec tous les grands Maestros de cette époque (Lagartijillo, Reverte, Guerrita, Pepe Hillo, Mazzantini, Bombita, Bienvenida…), novilladas, becerradas, capea, courses provençales (avec les Pouly père et fils) et landaises, ; à dix neuf opéras (Camille Saint-Saëns, Gabriel Fauré, Herold, Bizet, Spontini, Gluck, Sicard...) ; à une chasse à courre en  ; à un spectacle des « Folies Bergère »… Sans oublier un meeting unitaire des socialistes le avec Jaurès, Jules Guesdes, Viviani, Cachin et le un rassemblement des viticulteurs mécontents. Durant la révolte des vignerons du Midi en 1907, les arènes hébergèrent un régiment de Dragons…

Les arènes après 1911 connurent quelques vicissitudes (guerre de 14/18, malfaçons...). Il fut même question en 1912 de les détruire. Heureusement en 1919, grâce aux actives démarches de la Société Tauromachique, de MM. Azais et Gaillard président de la Chambre de commerce, fut créée la Société Immobilières des Arènes, permettant de retrouver à la mi- une plazza remise en état et terminée. Une seconde inauguration eût lieu le avec les maestros Luis Freg, Saleri II et Limeno face à 6 toros de Veragua…

Si Castelbon de Beauxhostes, mécène éclairé, aficionado, laïc et homme de gauche, épris de culture d'éducation populaire, permit à Béziers de devenir un temps « un Bayreuth français », les initiateurs des arènes permirent aussi que Béziers fût un temps « la Séville française »[2].

Les arènes sont inscrites au titre des monuments historiques par l'arrêté du [3].

Capacité

modifier

La capacité est de 13 096 places. Il s'agit des plus grandes arènes de ce type en France.

Spectacles

modifier

Notes et références

modifier
  1. Moore, Christopher, « 1898. Le festival des arènes de Béziers », Nouvelle histoire de la musique en France (1870-1950), sous la direction de l’équipe « Musique en France aux XIXe et XXe siècles : discours et idéologies »,‎ (lire en ligne)
  2. « HISTOIRE », sur LO TAURE ROGE
  3. « Arènes à taureaux », notice no PA34000104, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Frédéric Quinonero, Johnny live 50 ans scènes, 2012, Éditions L'Archipel, page 60.
  5. Frédéric Quinonero, Johnny live 50 ans scènes, 2012, Éditions L'Archipel, page 313.
  6. Frédéric Quinonero, Johnny live 50 ans scènes, 2012, Éditions L'Archipel, page 190.
  7. Frédéric Quinonero, Johnny live 50 ans scènes, 2012, Éditions L'Archipel, pages 210 et 226.

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier