Antonio Élie

personnalité politique canadienne

Antonio Élie, né le à Baie-du-Febvre, mort le à Baie-du-Febvre, est un éleveur et homme politique québécois. Il a été député de la circonscription de Yamaska à l'Assemblée législative du Québec de 1931 à 1966 et ministre dans les gouvernements de l'Union nationale de 1936 à 1939 et de 1944 à 1960.

Antonio Élie
Illustration.
Antonio Élie vers 1936.
Fonctions
Député à l'Assemblée législative du Québec

(34 ans, 9 mois et 12 jours)
Circonscription Yamaska
Prédécesseur David Laperrière
Successeur Paul Shooner
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Baie-du-Febvre (Canada)
Date de décès (à 74 ans)
Lieu de décès Baie-du-Febvre (Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti conservateur du Québec
Conjoint Berthe-Annette Lemire
Profession Cultivateur

Biographie

modifier

Il est le fils de Joseph Élie, cultivateur, et d'Éloïse Bélisle[1]. Il épouse Berthe-Annette Lemire le à Baie-du-Febvre[1].

Il devient cultivateur et éleveur de Holstein[1]. Il est aussi propriétaire de la renardière de Baieville[1]. De 1915 à 1930, il est directeur du Syndicat coopératif agricole de La Baie. Il est président du Club d'éleveurs Holstein de Nicolet-Yamaska et Drummond, directeur de la section Québec de l'Association Holstein-Friesian du Canada et président de la Société générale des éleveurs de la province de Québec[1]. Il est président du Syndicat du rachat des rentes seigneuriales de la province[1].

Il est gérant de la Caisse populaire de La Baie pendant 23 ans[1] et sa résidence fait d'ailleurs office de siège social de la caisse[2].

Carrière politique

modifier

En 1923 et 1924, il est conseiller municipal de La Baie[1].

Lors de l'élection générale québécoise de 1931, il est élu député du Parti conservateur de la circonscription électorale de Yamaska à l'Assemblée législative du Québec, l'emportant sur le candidat Raoul Dumaine du Parti libéral[3]. En 1933, lors du congrès à la direction du Parti conservateur, il appuie Maurice Duplessis[4]. Il est réélu à l'élection générale de 1935 et devient un des deux whips de l'opposition[5]. Il est réélu, comme député de l'Union nationale, à l'élection générale du 17 août 1936, lors de laquelle l'Union nationale prend le pouvoir. Le nouveau Premier ministre Maurice Duplessis le nomme ministre sans portefeuille dans son premier gouvernement (il est assermenté le et réassermenté le ). Élie est réélu député en 1939, bien que son parti retourne dans l'opposition. Il est réélu à l'élection générale de 1944, lors de laquelle son parti reprend le pouvoir, et il redevient ministre, dans le second gouvernement Duplessis (il est assermenté le ). Il participe à la préparation de la Loi sur l'électrification rurale[6], adoptée en 1945, qui accorde des subventions afin de développer des coopératives d'électricité. Il est réélu député à l'élection générale de 1948, à celle de 1952, et à celle de 1956. Il conserve un poste de ministre sans portefeuille (appelé depuis 1948 « ministre d'État ») dans le gouvernement Sauvé (il est assermenté le ) et le gouvernement Barrette (il est assermenté le ). Il est réélu député à l'élection générale de 1960, alors que son parti perd le pouvoir, et à celle de 1962. Il ne se représente pas comme député lors de l'élection générale de 1966[1]. En tout, il a été élu lors de dix élections générales consécutives, a été député à l'Assemblée sans interruption pendant 35 ans et a été ministre pendant 20 ans.

Il meurt en 1968, à l'âge de 75 ans. Il est inhumé dans le cimetière de Baie-du-Febvre, le [1].

Honneurs

modifier

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier
  1. a b c d e f g h i et j Antonio ÉLIE (1893-1968), notice biographique sur le site de l'Assemblée nationale
  2. « La caisse populaire », sur le site de la municipalité de Baie-du-Febvre
  3. « Les résultats électoraux depuis 1867 (U-Z), YAMASKA », sur le site de l'Assemblée nationale
  4. Robert Rumilly, Histoire de la province de Québec, tome XXXIII, Fides, 1961, page 192
  5. Robert Rumilly, Histoire de la province de Québec, tome XXXV, Fides, 1966, pages 144 et 164
  6. Robert Rumilly, Histoire de la province de Québec, tome XLI, Fides, 1969, page 191