Carolus Antonius Fodor
Carolus Antonius Fodor, également appelé Carel Anton Fodor, né le à Venlo et mort le à Amsterdam, est un compositeur, pianiste et chef d'orchestre néerlandais de la période classique et de la période romantique.
Antoine Fodor
Naissance |
Venlo, Provinces-Unies |
---|---|
Décès |
(à 77 ans) Amsterdam Royaume des Pays-Bas |
Lieux de résidence | Amsterdam |
Activité principale |
Compositeur pianiste chef d'orchestre |
Style |
musique classique musique romantique |
Années d'activité | 1790 - 1826 |
Conjoint | Geertruida Tersteeg |
Descendants | Carel Joseph Fodor |
Famille |
Josephus Andreas Fodor Carolus Emanuel Fodor |
Il est considéré comme le compositeur néerlandais le plus important de la fin de la période classique et du début du romantisme après Johann Wilhelm Wilms[1].
Biographie modifier
Origine familiale modifier
D'origine hongroise[2],[3], Carolus Antonius Fodor naît le à Venlo dans les Provinces-Unies[1],[4],[5].
Il est le fils cadet d'un officier et violoniste hongrois qui s'est installé aux Pays-Bas[1], et est le frère de Josephus Andreas et Carolus Emanuel Fodor[1],[4],[6].
Formation et carrière modifier
Carolus Antonius Fodor reçoit très jeune une instruction musicale approfondie, dont des cours de clavecin donnés par un professeur venu de Mannheim[7], puis part à Paris à l'âge de 13 ans avec son frère aîné pour y parfaire sa formation, et probablement également en Russie, avant de revenir à Amsterdam en 1790[1].
Il donne ensuite des concerts chez Felix Meritis et à la cour de La Haye et se construit une réputation de virtuose du piano[1].
Après la mort de Bartholomeus Ruloffs en 1801, Fodor est nommé chef de l'orchestre Felix Meritis, qu'il dirige pendant vingt-cinq ans[1],[7],[8]. Un an plus tard, en 1802, il succède à Karl Joseph Schmidt comme chef de l'autre orchestre important d'Amsterdam, l'orchestre Eruditio Musica, un ensemble de 70 musiciens fondé en 1796[8]. Fodor et Johann Wilhelm Wilms (un compositeur néerlandais d'origine allemande) composent pour les orchestres Felix Meritis et Eruditio Musica des compositions impliquant jusqu'à 50 instruments à cordes[8].
En 1808, il est nommé membre de l'Institut des sciences, des lettres et des beaux-arts des Pays-Bas[1],[7].
En 1811, lorsque l'orchestre Eruditio Musica arrête ses activités, Fodor fonde dans une salle près de la Monnaie les « Concerts du mardi soir » avec Johann Wilhelm Wilms, les violonistes Jacobs et Baldenecker et le bassoniste Mann[8]. Selon un article paru en avril 1812 dans le périodique Allgemeine musikalische Zeitung, la qualité de ces « concerts du mardi soir » n'était pas grande car l'orchestre était composé « en partie de dilettantes »[8].
En 1826, après vingt-cinq ans, Fodor prend sa retraite en tant que chef d'orchestre de l'orchestre Felix Meritis[1].
Carolus Antonius Fodor meurt le 22 février 1846 à l'âge de 77 ans à Amsterdam[4],[7], dans ce qui est alors devenu le Royaume des Pays-Bas.
Œuvre modifier
Carolus Antonius Fodor signe généralement ses œuvres du nom d'Antoine Fodor pour se distinguer de ses frères Josephus Andreas et Carolus Emanuel[1].
Il a composé, entre autres, trois symphonies, huit concertos pour piano, un opéra et de nombreuses musiques de chambre[7],[9],[6],[10]. Sa symphonie n° 4 a été écrite avant 1801[5] :
- Huit concertos pour le piano, op. 1, 2, 3, 4, 5, 8, 12 et 15, publiés à Amsterdam et Paris ;
- Concertino avec accompagnement d'orchestre, op. 21 (Amsterdam) ;
- Quatuors pour piano, deux violons et violoncelle, op. 7 et 14 (Amsterdam et Paris) ;
- Sonates en trio pour piano, violon et violoncelle, op. 9 et 11 (Amsterdam et Offenbach) ;
- Sonates pour piano et violon (Amsterdam et Paris) ;
- Trois sonates à quatre mains, op. 9, 10 et 16 (Amsterdam) ;
- Cinq sonates pour piano seul ;
- Symphonie à grand orchestre en ré majeur, op. 5 dédiée à la Société Felix Meritis
- Symphonie no 2 en sol majeur, op. 13 (1802) ;
- Symphonie no 3 en ut mineur, op. 19 (1803).
Son seul opéra Numa Pompilius est considéré comme perdu[1],[7].
Références modifier
- (nl) « Biografie Carolus Antonius Fodor », sur Muziekencyclopedie (consulté le ).
- (de) Eberhard Nehlsen, Wilhelmus von Nassauen: Studien zur Rezeption eines niederländischen Liedes im deutschsprachigen Raum vom 16. bis 20. Jahrhundert, Lit, , p. 192.
- François Michel, Encyclopédie de la musique - Volume 2, Fasquelle, , p. 85.
- (en) Bertil H. Van Boer, Historical Dictionary of Music of the Classical Period, The Scarecrow Press, , p. 200.
- Stagebill, Volume 6, B & B Enterprises, , p. 19.
- (en) Stephen Begley, Josephus Andreas Fodor - Vier Capricen für violine solo, Bisels Classics, iii.
- Joachim, « Carolus Antonius Fodor (1768-1846) », sur Musique classique forum, .
- (nl) Dick Van Heuvel, Een muziekgeschiedenis der Nederlanden, Amsterdam University Press, , p. 377-378.
- François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, deuxième édition, tome troisième, Librairie De Firmin Didot et Cie, , p. 147.
- (nl) « Dutch symphonies », sur Muziekweb (consulté le ).
Liens externes modifier
- Ressources relatives à la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :