Antoine Deval
Antoine Deval est un architecte français né à Clermont-Ferrand en 1741 et mort dans la même ville en 1808. Plusieurs ouvrages d'Antoine Deval sont aujourd'hui classés monuments historiques.
Naissance |
Clermont-Ferrand |
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Décès |
Clermont-Ferrand |
Nationalité | Française |
Profession |
Architecte |
Conjoint |
Henriette Langlois |
Biographie
modifierFamille
modifierAntoine Deval est le fils de Blaise Deval, maître tailleur d'habits, et de Thérèse Giron. Son frère Philippe est également tailleur d'habits et son frère Jean Baptiste est marchand horloger.
Il s'est marié le avec Marie-Antoinette (ou Anne-Henriette) Langlois. Ils ont eu au moins trois enfants : Thérèse, née le dimanche 11 décembre 1768, puis Marie Henriette, puis Françoise.
L'architecte Aymon Mallay (Armand Gilbert Mallay) (1805-1883) est le mari de sa petite-fille Marie Thérèse Henriette Moranges (1799-1865), fille de Thérèse.
L'architecte Jean-Baptiste Émile Mallay (1830-1894), fils de Aymon Mallay, est son arrière-petit-fils.
Architecture
modifierSon activité principale s'est exercée en Auvergne, à partir de 1762, sous l'intendance du fastueux Charles-Antoine-Claude de Chazerat.
Antoine Deval devint architecte de la ville de Clermont-Ferrand le 17 novembre 1780. Il a été prorogé dans ses fonctions d architecte de la ville le 10 octobre 1805. Il recevait 600 francs d'appointements par année.
Il n’appartenait pas à l’Académie royale d’architecture.
Sauvetage de la cathédrale de Clermont
modifierEn 1794, avec l'ancien bénédictin Michel Verdier-Latour, il a sauvé la cathédrale de Clermont de la destruction. le 13 février 1794, « les deux humbles citoyens firent entendre à la foule, qu'il serait facile de détruire ce monument, mais qu'on ne saurait que faire des matériaux, qu'au surplus, la nef de l'église était très utile pour les réunions publiques ».
Ouvrages principaux
modifierRefuge de Clermont
modifierConstruction de 1765 à 1767 ; architecte probable Antoine Deval
Le Refuge a été détruit à la fin des années 2010.
Hôtel de Chazerat
modifierAntoine Deval fut le dernier architecte de l'hôtel de Chazerat, succedant à Pierre Peyrat, Ricart et Gilbert Fournier.
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Hôtel de Chazerat, cour.
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Hôtel de Chazerat, façade sur le jardin.
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Hôtel de Chazerat, salon.
Comédie de Riom
modifier(1768-1773)
La première représentation a eu lieu le 30 décembre 1773. Il reste aujourd'hui une façade donnant rue Hellénie.
Dans le Journal d’Antoine Messeix [bourgeois de Riom], publié dans L’Auvergne historique, littéraire et artistique (Clermont-Ferrand, 1806), on peut lire : « Le 30 décembre 1773, la salle de spectacle étant parachevée, les comédiens donnèrent la première représentation à laquelle M. et Mme l’Intendant assistèrent. Il y eut illumination à la porte de la salle, à la sortie, plusieurs trompettes et tambours, placés sur le balcon, jouèrent des chamades. M. l’Intendant donna à souper à plusieurs personnes, puis il y eut bal ». Le bâtiment est encore augmenté et embelli jusqu’en 1779. Le théâtre peut accueillir environ 500 personnes, dont 300 au parterre. Entre décembre 1778 et juin 1789, 553 représentations y sont données (concerts, spectacles de sauteurs, comédies)[1].
Prieuré Sainte-Croix de Lavoûte-Chilhac
modifier(1778-1788)
Le prieuré de Lavoûte-Chilhac est classé monument historique.
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Prieuré de Lavoûte-Chilhac, vue générale des bâtiments dans leur environnement depuis le sud-ouest.
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Prieuré de Lavoûte-Chilhac, vue générale des bâtiments dans leur environnement depuis le sud.
Rue Neuve (rue du Onze-Novembre) à Clermont
modifier(1781)
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Rue Neuve (rue du Onze-Novembre) et Saint Louis (avenue des États-Unis) à Clermont.
Hôtel Grimardias
modifierL'hôtel Grimardias, également dénommé hôtel Dumas de Vault est situé sur la commune de Maringues, dans le département du Puy-de-Dôme. L'hôtel est inscrit au titre des monuments historiques.
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Façade de l'hôtel Grimardias.
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Façade de l'hôtel Grimardias.
Place Saint-Genès (place Hippolyte Renoux) à Clermont
modifierSaint-Symphorien, plus tard Saint-Genès
1796
Hippolyte Renoux halle
Des surélévations ont malencontreusement rompu l'esthétique des parties hautes.
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Place Saint-Genès (place Hippolyte Renoux), vue depuis le sud-ouest.
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Place Saint-Genès (place Hippolyte Renoux), vue depuis le nord-est.
Théâtre de Clermont
modifierdétruit, 1799-1806
La première représentation eut lieu le 15 août 1807
Projets
modifier- Plans, façades et coupes d'un pont à construire sur le ruisseau d'Aubière (1780)
- Projet pour les Buges (1793)
Projets
modifier- Prisons de Montferrand (1774)
- Prisons de Clermont (1775)
- Juridiction consulaire de Clermont (1775)
- Hôpital des Enfants-Trouvés de Clermont (1775)
- Rue Neuve (rue du Onze-Novembre) à Clermont (1781)
- Plan d’ensemble de la ville de Clermont (1794, en collaboration avec l’architecte Joseph Laurent)
Constructions et travaux
modifier- Château de Ligones (à partir de 1760, détruit)
- Hôtel de Chazerat (1765-1768)
- Comédie de Riom (1768-1773)
- Collège de médecine de Clermont (détruit, 1770 et début XIXe siècle)
- Château de Mirabel, à Riom (1772-1775)
- Prieuré de Lavoûte-Chilhac (1778-1788)
- Rue Neuve (rue du Onze-Novembre) à Clermont (1780-1782)
- Pavillon de Bellevue, à Chamalières (1782)
- Refuge de Clermont (détruit, 1784)
- Dépôt de mendicité de Clermont (détruit, 1785)
- Rue Neuve-des-Carmes à Clermont (1795-1797)
- Place Saint-Genès (place Hippolyte Renoux) à Clermont (1796)
- Dégagements des abords de la cathédrale de Clermont (1797-1805)
- Théâtre de Clermont (détruit, 1799-1806)
- Alignements des la place de Jaude (1800-1801, en collaboration avec l’architecte Joseph Laurent)
- Transfert de la fontaine d'Amboise, à Clermont (1804-1805)
Attributions
modifier- Hôtel au 8, rue Savaron à Clermont (vers 1760)
- Hôtel au 15, rue Massillon à Clermont (vers 1760-1780)
- Hôtel pour l’abbé de La Villéon à Paris (détruit, 1769)
- Château de Chalendrat, à Mirefleurs (vers 1770-1780)
- Immeuble au 1, place Francis-Ponge à Clermont (1782)
- Hôtel au 20, place d’Espagne à Clermont (vers 1788)
Autres attributions possibles
modifier- À Clermont : les immeubles des 22, place d’Espagne, 38, avenue des États-Unis, 11-13, 40 et 42, rue des Gras, 14, place de Jaude, 19, rue Philippe-Marcombes, 4, place Notre-Dame-du-Port, 5, rue Pascal, 3-5, 4, 7-9, 32 et 67 rue du Port
- À Issoire : hôtel 9, place de la République
- À Maringues : maison 10, rue Baudet-Lafarge
- À Thiers : immeuble 1, rue du Palais
Notes et références
modifierAnnexes
modifierBibliographie
modifierPascal Piéra, L'embellissement des villes de Clermont-Ferrand et Riom et les châteaux et maisons de plaisance en Basse-Auvergne entre 1688 et 1823
Laurent Christophe Hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand : le Refuge https://patrimoine.auvergnerhonealpes.fr/dossier/hotel-dieu-de-clermont-ferrand-le-refuge/b779e425-45f4-4d0f-af7e-3510fca0fd54
Jean Vigier Odilon et le monastère bénédictin Saint-Croix de la Volte: le regard et la mémoire
Liens externes
modifier- [1] Antoine Deval sur la plateforme ouverte du patrimoine (POP), un site du Ministère de la Culture français.