Annette Peulvast-Bergeal

professeur d'histoire et femme politique française

Annette Peulvast-Bergeal
Illustration.
Annette Peulvast-Bergeal en 2013.
Fonctions
Maire de Mantes-la-Ville

(12 ans et 9 mois)
Prédécesseur Jacques Boyer
Successeur Monique Brochot
Députée française

(5 ans et 6 jours)
Élection 1er juin 1997
Circonscription 8e des Yvelines
Législature XIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Pierre Bédier
Successeur Pierre Bédier
Biographie
Date de naissance (77 ans)
Lieu de naissance Mantes-la-Ville (Seine-et-Oise)
Nationalité Française
Parti politique PS (1969-2008 et 2013)
DVG (2008-2013 et depuis 2013)
Père Aimé Bergeal
Profession Enseignante agrégée d'histoire au collège les Plaisances à Mantes-la-Ville

Annette Peulvast-Bergeal
Maires de Mantes-la-Ville

Annette Peulvast-Bergeal, née Annette Bergeal le à Mantes-la-Ville (Seine-et-Oise), est une femme politique française, membre du Parti socialiste.

Elle est députée de la 8e circonscription des Yvelines entre 1997 et 2002 et maire de Mantes-la-Ville entre 1995 et 2008.

Biographie modifier

Elle est la fille d'Aimé Bergeal, sénateur, maire de Mantes-la-Ville et conseiller général. Elle s'implique tôt en politique puisque son père lui demande de l’aider à faire ses discours[1].

Annette Peulvast-Bergeal est agrégée d’histoire[2].

Carrière politique modifier

Elle devient membre du Parti socialiste en 1969. En 1977, elle se présente en politique sur la liste de Jacques Boyer et devient conseillère municipale PS de Mantes-la-Ville. Le maire élu est René Martin, membre Parti communiste français qui remplace André Peulvast. Martin lui confie la gestion des transports scolaires et l'objectif de faire venir le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) à Mantes-la-Ville. En 1983, elle est conseillère municipale PS du nouveau maire Georges Godin (PCF). En 1989, Annette Peulvast-Bergeal devient première adjointe ainsi que conseillère politique du maire Jacques Boyer (PS). Celui-ci est également président du district urbain de Mantes qui s’est transformé en communauté d'agglomération de Mantes-en-Yvelines (CAMY).

En 1992, elle est élue conseillère régionale d'Île-de-France dans l'opposition PS. La majorité est présidée par Michel Giraud (RPR). Durant ce mandat, elle est membre de la commission économique.

Enfin en 1995, elle est élue maire de Mantes-la-ville avec un score de 50,06 % face à la droite et au Front national. Elle succède à Jacques Boyer. La ville est gagnée pour la première fois de son histoire par une femme tête de liste[réf. nécessaire][3].

Le , Jacques Chirac, élu depuis deux années à la présidence de la République, décide de dissoudre l'Assemblée nationale, sur le conseil de Dominique de Villepin (RPR). Des élections sont prévues en mai et juin 1997. Annette Peulvast-Bergeal se présente sous l’étiquette du Parti socialiste. Elle se retrouve face au député sortant Pierre Bédier (RPR), Marie-Caroline Le Pen (FN), le maire de Limay Jacques Saint-Amaux (PCF), Richard Gerbaudi (Initiative républicaine), Daniel Bernard (Lutte ouvrière), Jack Lefebvre (Mouvement des Travailleurs), Mohamed Bamou (Jeune du Mantois), Charles Carrugi (divers), Isabelle Bertier (divers), Charles Oriaku (divers). À l’annonce des résultats, trois candidats seront présents au second tour : le député sortant Pierre Bédier avec un score de 26,38% (RPR) se retrouve coincé entre deux femmes. Marie-Caroline Le Pen passe en tête avec un score de 28,48% et Annette Peulvast-Bergeal en troisième position avec un score de 24,56% (PS).

Entre les deux tours, Jean-Marie Le Pen vient soutenir sa fille Marie-Caroline le vendredi . Il plaque contre le mur la candidate socialiste, Annette Peulvast-Bergeal, portant son écharpe d’élue en tenant des propos injurieux[4]. Jean-Marie Le Pen est condamné à deux ans d'inéligibilité (réduits à un an par la cour d'appel, qui ajoute 8 000 F d'amende) et trois mois de prison avec sursis par le Tribunal correctionnel de Versailles pour ces violences[5],[6].

Lors du deuxième tour du , Annette Peulvast-Bergeal est élue avec un score de 40,29%, un score qui la situe bien au-delà du report des voix de gauche sur lequel elle pouvait compter. Le sursaut des abstentionnistes du premier tour (+6%) lui a largement été favorable. Pierre Bédier n’obtient que 35,62%, Marie-Caroline Le Pen 24,09 %. Michel Sevin, en présence de Dominique Braye, maire de Buchelay, proclame les résultats, confirmant la défaite de Pierre Bédier.[réf. nécessaire]

En 2002, elle se représente dans la 8e circonscription où elle est battue par Pierre Bédier (UMP) dans un contexte national défavorable pour la gauche.

En 2008, elle se rapproche stratégiquement de Pierre Bédier[7], son adversaire UMP. Elle est décorée de la Légion d'honneur en par ce dernier qui a voulu récompenser son « travail remarquable »[8]. À l'élection municipale, elle ne se représente pas, après 13 années passées à la mairie.

Elle présente sa candidature à l'élection municipale de 2014 à Mantes. Le PS ayant investi une liste menée par la maire sortante Monique Brochot, avec laquelle les relations personnelles sont tendues, Annette Peulvast-Bergeal mène une liste sans étiquette mais marquée à gauche[9]. Elle rend de nouveau sa carte du PS après avoir ré-adhéré à partir de (elle avait quitté le parti en 2008)[10]. Finalement, au soir du second tour, la liste FN menée par Cyril Nauth remporte l'élection, avec soixante et une voix de plus que la liste de Monique Brochot sur laquelle figurent des membres d'autres partis de gauche, et devant la liste de Mme Peulvast-Bergeal qui arrive en troisième position[11],[12].

Mandats électifs modifier

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Lien externe modifier