Anne Bisang

metteur en scène et comédienne suisse

Anne Bisang, née le à Genève, est une metteur en scène[n 1] et comédienne suisse.

Anne Bisang
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Elle est la première femme à diriger la Comédie de Genève, de 1999 à 2011. Elle dirige ensuite le Théâtre populaire romand à La Chaux-de-Fonds à partir de 2014.

Biographie

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Origines, enfance et études

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Anne Bisang naît le à Genève[2]. L'animatrice radio Laurence Bisang est sa sœur aînée. Leur père, un horloger vaudois, est un représentant de marques pour la Fédération horlogère suisse[3].

Elle grandit à Yokohama (Japon) de 1962 à 1967, puis à Beyrouth (Liban) avant de revenir à Genève en 1971, au Grand-Lancy[2],[3],[4].

Elle étudie à partir de 1983 à l'École supérieure d'art dramatique de Genève, dont elle sort diplômée en 1986[2].

Parcours artistique et professionnel

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Anne Bisang joue d’abord, en 1986, sous la direction de Bernard Meister, le rôle de Lisiska dans Le Diable et la Mort (La Danse macabre) de Frank Wedekind au Casino-Théâtre de Genève[2].

Elle est l'une des quatre cocréatrices en 1986 de la Compagnie du revoir, aux côtés de Franziska Kahl, Valérie Poirier et Sophie Bonhôte. Le collectif pratique « un théâtre visuel et militant, sensible à la représentation de la femme »[2]. Après avoir réalisé WC dames, dénonciation du politiquement correct imposé aux femmes[5], à la Maison de quartier de La Jonction à Genève en 1987[6], puis Rumeur au La Bâtie-Festival de Genève, il se dissout en 1988, avant de se reformer en 1993. Anne Bisang met alors en scène Les Femmes et les enfants d’abord, issu d'une écriture collective[2].

Elle travaille comme comédienne, notamment en 1991 dans Les Crapauds de Gilbert Pingeon, mis en scène par François Rochaix à Cernier, dans le canton de Neuchâtel et dans Cendrillon de Robert Walser, mis en scène par Martine Paschoud au Nouveau Théâtre de Poche[2]. Elle reçoit une résidence au Théâtre Saint-Gervais de 1995 à 1998[4].

Elle est la première femme à diriger la Comédie de Genève[7], de [8] à [4]. Préférée notamment à Jean-Luc Bideau et Dominique Bluzet du fait de son projet de Centre dramatique populaire, elle succède à Claude Stratz à la tête de l'institution[8].

Elle dirige ensuite le Théâtre populaire romand à La Chaux-de-Fonds à partir de 2014[9].

Mises en scène

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Distinction

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Notes et références

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  1. Elle déclare en 2023 préférer « metteure en scène » ou « mettrice en scène » à « metteuse en scène »[1].

Références

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  1. Anthony Picard, « Anne Bisang fête ses 10 ans au TPR ! », Journal le Ô (hebdomadaire gratuit de La Chaux-de-Fonds),‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b c d e f g h i j k l et m François Marin, « Anne Bisang », dans le Dictionnaire du théâtre en Suisse en ligne.
  3. a et b Marie-Pierre Genecand, « Laurence et Anne Bisang, dans le bain de l’étranger », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  4. a b et c « Anne Bisang », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  5. a et b Marie-Pierre Genecand, « Anne Bisang, la liberté retrouvée », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  6. Jean-Michel Meyer, « Des comédiennes font leur toilette sur scène », Journal de Genève,‎ , p. 16 (lire en ligne)
  7. « Sur les pas d'Anne Bisang », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
  8. a et b Lisbeth Koutchoumoff, « Le parti de l'audace a gagné : Anne Bisang reprendra les rênes de la Comédie », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  9. Alexandre Demidoff, « Anne Bisang, directrice du TPR : « Le théâtre n’est pas là pour conforter le public dans ce qu’il connaît » », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne  , consulté le )
  10. Alexandre Demidoff, « À La Chaux-de-Fonds, Anne Bisang passe à la farce », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne  , consulté le )
  11. Thierry Sartoretti/ld, « Au Poche, "Qui a peur de Virginia Woolf ?" fête le retour du théâtre », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
  12. Marc Lalive, « La violence du couple », Le Courrier, (consulté le )
  13. Thierry Sartoretti/mcm, « "Small g, une idylle d'été", émincé d’amour à la zurichoise », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
  14. Alexandre Demidoff, « Anne Bisang : « Au crépuscule, Patricia Highsmith tombe le masque » », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne  , consulté le )
  15. Thierry Sartoretti/mg, « "Elle est là", brillante mise en scène de Nathalie Sarraute par Anne Bisang », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
  16. Marie-Pierre Genecand, « Anne Bisang peint la peur de l’altérité, façon BD », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  17. Anne Bisang : le sacrifice d’Alceste [Diffusion radio], dans Vertigo sur La Première (radio suisse) (, 48 minutes) Consulté le .
  18. Alexandre Demidoff, « Le diable frappe et éblouit à Genève », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  19. Alexandre Demidoff, « À la Comédie, Anne Bisang brûle sa sorcière faute d'amour », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  20. Nicolas Heiniger, « La directrice du TPR Anne Bisang reçoit un Prix du théâtre », sur Arcinfo, (consulté le )

Liens externes

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