André Muret

personnalité politique suisse (POP/VD)

André Muret, né le à Lausanne (originaire de Morges) et mort le dans la même ville, est une personnalité politique suisse, membre du Parti ouvrier populaire.

André Muret
Illustration.
Portrait de décembre 1971.
Fonctions
Conseiller national
Législature 34e et 35e
Prédécesseur Maurice Jeanneret
Législature 37e à 40e
Député au Grand Conseil vaudois
Membre de la Municipalité de Lausanne
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lausanne
Date de décès (à 77 ans)
Lieu de décès Lausanne
Nationalité suisse
Parti politique Parti suisse du travail
Père Maurice Muret
Conjoint Charlotte Muret
Famille Ernest Muret (oncle)
René Auberjonois (beau-père)
Diplômé de Université de Lausanne
Profession Juriste

Il est député du canton de Vaud au Conseil national de 1952 à 1959 puis de 1963 à 1979.

Biographie modifier

Origines et famille modifier

André Muret naît le à Lausanne. Il est originaire de Morges, dans le même canton[1].

Son père est le gynécologue-obstétricien Maurice Muret[1] ; sa mère, née Clarisse Auberjenois, est la sœur du peintre René Auberjonois[2]. Il a une sœur journaliste, Colette Muret[3].

Il épouse en premières noces Jeanne Bodouroglou, ressortissante grecque, puis en 1941 Charlotte Khajet, militante communiste et féministe[1], avec qui il a plusieurs enfants[4].

Études modifier

Après le gymnase, où il a notamment l'écrivain Edmond Gilliard comme enseignant, il fait des études de droit à l'Université de Lausanne à partir de 1927[5], conclues par doctorat en 1933[1]. Il est pendant quelques mois le secrétaire d'André Gide, alors que celui-ci relit les épreuves de son récit Retour de l'U.R.S.S.[5]

Il préside de 1931 à 1932 la Société de Belles-Lettres[1].

Parcours professionnel et politique modifier

Il adhère en 1933 au parti socialiste vaudois[1]. Il adhère par la suite, alors qu'il séjourne à Paris[6], au parti communiste français, puis au parti communiste suisse en 1938. Il est animateur pendant la guerre de la lutte et de la presse clandestines (La Vague)[1].

Il est secrétaire à partir de 1945 du Parti ouvrier populaire[1], dont il est l'un des fondateurs[7], et tête de proue du parti pendant des décennies. Il siège au Grand Conseil du canton de Vaud de 1945 à 1984, à la Municipalité de Lausanne de 1946 à 1949[1], où il est chargé de la police et de l'hygiène[3], et au Conseil communal (législatif) de la même ville de 1950 à 1976[1]. Une de ses premières mesures à l'exécutif lausannois est de limoger le commandant de la police, jugé « à la solde des bourgeois »[8].

Il est conseiller national pendant six législatures : du , après la démission de Maurice Jeanneret[9], au et du au [10]. Il est élu une première fois en octobre 1947, sans pouvoir exercer son mandat pour cause d'incompatibilité avec sa fonction de municipal[3],[11]. Son retrait permet l'accession d'Armand Forel à la chambre basse du Parlement suisse[12].

Journaliste dans diverses publications d'extrême-gauche (Le Droit du peuple, La Lutte, La Semaine, Le Travail, Voix Ouvrière)[1],[3], il est un orateur brillant, à l'esprit caustique et à l'ironie redoutée[1].

Il est l'un des membres fondateurs en 1948 de l'Avivo (Association des vieillards, invalides, veuves et orphelins)[13].

Mort modifier

Il meurt dans la matinée[7] du à Lausanne, à l'âge de 77 ans[1], après quelques mois de maladie[3].

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i j k l et m Pierre Jeanneret, « André Muret » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. Vincent Barras, « Maurice Muret » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. a b c d et e Rédaction, avec Agence télégraphique suisse, « André Muret n'est plus », 24 heures,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  4. « Mme Charlotte Muret n'est plus », 24 heures,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  5. a et b Pierre Jeanneret, « André Muret romancier », Cahiers d'histoire du mouvement ouvrier, vol. 19,‎ , p. 55 à 70 (lire en ligne)
  6. ARC, « Émouvant adieu à André Muret », Gazette de Lausanne,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  7. a et b l. m., « André Muret. Un pur, un vrai », Le peuple valaisan (hebdomadaire socialiste), no 1,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  8. Daniel Abimi, « Quand les popistes chassaient le chef de la police lausannoise », Journal de Genève et Gazette de Lausanne,‎ , p. 21 (lire en ligne)
  9. « Le successeur de M. Maurice Jeanneret au Conseil national » (brève), Le Nouvelliste,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  10. « Biographie de André Muret », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  11. « M. André Muret abandonnerait-il la Municipalité ? », Le Peuple (quotidien socialiste), no 267,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  12. « La vie nationale », L'Express,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  13. Alexandre Lambelet, Des âgés en AG, Lausanne, Éditions Antipodes, , 319 p. (ISBN 978-2-88901-046-2), p. 78-79

Liens externes modifier